L'Ukraine est la première productrice mondiale de tournesol, avec 50% du marché, talonnée par la Russie : à eux deux, ces deux pays en guerre représentent 80% des ressources. Outre l'huile, cette hégémonie sur la production concerne aussi les tourteaux de tournesol, destinés à l'alimentation animale.
Ukraine est le plus grand producteur d'huile de tournesol au monde avec une production de 4 400 324 tonnes par an. Fédération de Russie arrive deuxième avec la production annuelle de 4 063 080 tonnes. Ukraine et Fédération de Russie produisent ensemble plus de 50% du total mondial d'huile de tournesol.
L'Ukraine et la Russie (qui sont nos principaux acheteurs de semences) sont les plus gros producteurs mondiaux de tournesol, avec 8,5 millions de tonnes de graines récoltées.
Avec une récolte moyenne d'1,7 million de tonnes, la France se situe dans le peloton de tête des pays producteurs de tournesol au sein de l'Union européenne. Malgré ce rang, elle importe 120 000 tonnes d'huile de tournesol en provenance d'Ukraine, premier producteur et exportateur mondial.
« La Russie et l'Ukraine représentent 80 % de la production mondiale d'huile de tournesol : 50 % pour l'Ukraine, 30 % pour la Russie », indique Fabien Razac, directeur marketing de Lesieur, le leader français des huiles.
L'Ukraine est à l'origine de la moitié des exportations d'huile de tournesol au niveau mondial. Avec le lancement de l'invasion russe, le secteur rencontre des incertitudes sur le prix et l'approvisionnement de cette matière première.
En rupture de stock un peu partout dans le pays, l'huile de tournesol est menacée par la pénurie. En cause ? La guerre en Ukraine et son prix bas.
L'Ukraine est la première productrice mondiale de tournesol, avec 50% du marché, talonnée par la Russie : à eux deux, ces deux pays en guerre représentent 80% des ressources. Outre l'huile, cette hégémonie sur la production concerne aussi les tourteaux de tournesol, destinés à l'alimentation animale.
Les surfaces de tournesol sont de 550 000 ha pour une production de 1,2 million de tonnes, soit 16% du total européen. Les principales régions de production se situent en Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Bourgogne, Nouvelle Aquitaine et Occitanie.
À Coudekerque, tout près de Dunkerque, Georges Lesieur et ses trois fils construisent leur usine de production d'huile, les Huileries Georges Lesieur.
En août 2021, l'huile de tournesol étudiée par le spécialiste ne coûtait que 1, 45 €, avant de passer à 1,69 € à partir de janvier 2022, puis à 1,99 € en avril.
Les approvisionnements sont donc encore fluctuants dans la grande distribution: une référence peut être absente ou disponible en grande quantité d'un magasin à l'autre, notamment pour les marques de distributeurs car l'huile de tournesol qu'elles proposent est souvent importée.
Production et consommation en Europe
4 millions de tonnes d'huile de tournesol sont produites chaque année en Europe… Dont 500 000 en France. Ce qui fait de l'huile de tournesol la 2e huile végétale la plus produite dans l'hexagone, derrière celle de colza.
L'huile végétale la plus utilisée en Espagne
L'huile de tournesol est largement utilisée dans les restaurants et dans la production alimentaire en raison de son prix inférieur à celui de l'huile d'olive. De ce fait, une éventuelle pénurie de ce produit est redoutée par de nombreux Barcelonais.
Aujourd'hui, il est cultivé dans le Sud-Ouest, dans le Centre et en Côte-d'Or. Le tournesol affectionne des climats chauds et secs. C'est une culture de printemps, il se sème dès la mi-mars et sa récolte débute mi-août.
"Les prix de l'huile de tournesol ont flambé"
"C'est dû à une tension du marché et au fait que l'on n'a pas de visibilité sur les stocks détenus", estime Julie Gérard. Une entreprise comme "So Chips" est extrêmement dépendante de cette huile pour produire ses chips.
800 000 tonnes d'huiles végétales alimentaires sont consommées chaque année en France, avec une préférence pour l'huile de tournesol qui reste la plus vendue dans les grandes surfaces. Viennent ensuite l'huile d'olive, les huiles de mélange puis l'huile de colza.
La pénurie, qui ne touche pas que les produits alimentaires, dépend de nombreux facteurs, parfois indépendants les uns des autres. Elle pourrait se poursuivre au moins sur les prochaines semaines. Des rayons vides d'un supermarché où manque l'huile végétale de tournesol, le 5 avril 2022 à Paris.
L'Italie et l'Espagne, de gros producteurs d'huile d'olive. La première place pour la production et l'exportation d'huile d'olive revient à l'Espagne, suivie de l'Italie. Il faut savoir que plus de 50% de la production mondiale provient d'Espagne.
Cet acide oléique est un acide gras monoinsaturé, et l'huile n'a donc plus les mêmes vertus. Mais puisqu'il s'agit de la cuire… Egalement désodorisée, elle est donc tout à fait indiquée pour la friture. Le tournesol oléique est visuellement identique au tournesol normal.
En cause : une grande sécheresse qui a touché le Canada, second producteur mondial de graines de moutarde. D'ordinaire, ce pays nous fournit 80% de nos graines de moutarde comme le rappelle Radio-Canada.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Autres alternatives : l'huile d'arachide, l'huile d'avocat ou encore la graisse animale (de canard ou de saindoux par exemple). En revanche, mieux vaut éviter l'huile d'olive ou encore l'huile de colza qui ne supportent pas les hautes températures.
L'huile d'arachide
Les meilleures huiles pour faire des frites sont les huiles végétales car elles sont moins riches en mauvais cholestérol que la graisse de bœuf ou de porc. Parmi les différentes huiles possibles, l'huile d'arachide est généralement celle citée en premier.
Des achats de précaution qui posent problème
Le premier facteur expliquant cette situation est la guerre en Ukraine : « La Russie et l'Ukraine représentent 80 % des exportations mondiales d'huile de tournesol. Et la France importe deux tiers de ses approvisionnements d'Ukraine », nous explique Bercy.