Des températures invivables. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) prévoit une augmentation de la température moyenne mondiale de 2°C à 5°C d'ici 2050.
Les climatologues le disent : à l'horizon 2050, la capitale pourrait connaître des températures frôlant les 50 degrés. Après tout, un village du Canada, situé à la même latitude que Paris, a connu une température de 49,5 degrés en 2021.
Paris en 2050 sera beaucoup plus chaud, le climat devrait ressembler à celui que connaît Marseille aujourd'hui : un été sur deux sera caniculaire, les jours froids vont disparaître et il n'y aura plus de neige. Les hivers seront relativement doux, mais avec beaucoup plus de pluie et donc des risques de crues augmentés.
La chute de ces indicateurs est bien sûr liée à la montée structurelle des températures qui, en 2050, seront entre 1,6 et 1,9 °C plus élevées que celles qui y étaient relevées durant la période 1976-2005.
Brest suit avec 37 °C, puis Quimper avec 39,3 °C. Les hausses prévisionnelles sont moins fortes sur le reste du territoire : 9 °C de plus à Nice (de 33 à 42 °C), 6 °C à Marseille (43 °C désormais selon les estimations). Le record de température est atteint par Nîmes avec 48 °C prévus en 2050.
Par exemple, en 2050, l'océan Atlantique pourrait avoir grignoté les côtes de l'estuaire de la Gironde. Saint-Nazaire, Nantes et les rives de l'estuaire de la Loire risquent de ne pas être épargnées non plus, et Noirmoutier pourrait être engloutie.
Où Faut-il vivre en France en 2030 ? Avec des villes comme Lyon ou Grenoble, la région Rhône-Alpes devrait en être la principale bénéficiaire : la croissance de sa population est de 16,8 %. En 2030, elle sera la région la plus peuplée après l'Ile-de-France avec 6,9 millions d'habitants.
La Pays d'Iroise, dans le golfe du Morbihan
C'est pourtant dans cette région qu'il y a le plus de microclimats en France ! En effet, il ne pleut pas plus ici qu'à Bordeaux ou à Biarritz.
Pour connaître le climat du futur, les scientifiques développent des modèles climatiques. Ce sont des constructions numériques du système climatique qui mobilisent des outils mathématiques, physiques, chimiques et biologiques.
Les villes devront être autonomes en matière d'énergie. Des immeubles pourront être capables de générer de l'électricité grâce à des éoliennes et des panneaux solaires intégrés. Des architectes imaginent même des espaces verts sur les toits comme des jardins ou même des fermes.
Le réchauffement atteindra 1,5 °C dès 2030-2035
Le réchauffement climatique atteindra 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle dès les années 2030-2035, prévient le Giec, alors que la température a déjà grimpé de près de 1,2 °C en moyenne.
Cela a été plus vrai que jamais en 2019 : le 25 juillet, le record de température a été atteint à Paris avec… 42,6 °C ! Le miroir d'eau de la place de la République.
Un événement climatique déjà rencontré par le passé, mais qui peut surprendre, après un hiver 2022 dépourvu de flocons. Paris et l'Ile-de-France devraient pourtant être légèrement couvertes par un manteau blanc, à partir du mercredi 30 mars 2022.
Provoquer un « big bang de la rénovation thermique du bâti », végétaliser les rues, éclaircir les toits, adapter le travail, renoncer à certains festivals l'été ou encore promouvoir la baignade : les préconisations sont multiples. Certaines nécessitent peu d'argent et peuvent être mises en place facilement.
Avec 14,8 journées et 11,9 nuits d'été caniculaire, la ville de Lyon se place en seconde position après Annecy qui, elle, enregistrera 16 jours et 11 nuits de chaleur. Elles sont suivies par Saint-Étienne (15 jours, 11 nuits), puis Avignon et Valence avec 16 jours et 9 nuits.
Si vous prévoyez de déménager à Annecy, sachez que les climatologues estiment qu'entre 2040 et 2070, elle sera la ville la plus chaude de France.
Selon le rapport, Paris connaîtra en moyenne 34 jours de canicule par an en 2030, soit plus du double des 14 jours enregistrés en 2008. Et les nuits n'apporteront que peu de soulagement aux habitants de la ville en proie à la chaleur.
2050, OUVRONS LES YEUX - Les premiers signes de la hausse du niveau de la mer viendront de l'augmentation de phénomènes météorologiques extrêmes mais, à terme, des zones entières de l'Hexagone pourraient se retrouver sous l'eau.
Ce sera le cas du sud de l'Asie, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), et des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) dès 2050. L'est de la Chine, une partie de l'Asie du Sud et du Brésil devraient également dépasser régulièrement un indice wet bulb de 35 °C d'ici 2070.
La France a pour objectif de contenir le réchauffement climatique à + 2 degrés au maximum… mais se prépare à une hausse des températures de 4 degrés.
Nice, du soleil toute l'année
Excellente nouvelle, l'une des villes les plus chaudes d'Europe en hiver se trouve en France. Si Nice est une destination privilégiée par des touristes venus du monde entier l'été, elle est également particulièrement agréable en hiver.
Les climats tropicaux et arides, en particulier, verront leur part augmenter dans l'ensemble de la masse terrestre : Les climats tropicaux pourraient passer de 23 % à 25 % d'ici à 2100 ; Les climats arides passeraient de 31 % à 34 % d'ici à 2100.