La pièce a fait scandale parce que, tout en prétendant viser les faux dévots, elle attaquait aussi les vrais dévots, ainsi que l'affirment ses adversaires.
LE TARTUFFE, MolièreFiche de lecture
Le roi hésita, mais plia devant un parti en déclin dont il attendait la disparition prochaine, comme celle de sa mère Anne d'Autriche (1666), qui le soutenait. La pièce fut donc interdite.
Mais la critique explicite des dévots dans la pièce contraint Louis XIV à censurer la pièce dès le lendemain. En 1664, le roi chrétien fait face à une montée du jansénisme, mouvement religieux en opposition à l'absolutisme royal, qu'il entend combattre avec l'appui de l'Église.
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels.
Madame Pernelle arrive et malgré les accusations de son fils refuse de croire à la fourberie de Tartuffe. Un huissier, M. Loyal, arrive et ordonne à Orgon et à sa famille de quitter les lieux avant demain sous peine d'expulsion. Madame Pernelle finit par reconnaître son erreur et son aveuglement.
La comédie "Le Misanthrope" est jouée en juin 1666, au Théâtre du Palais-Royal. Alceste, le personnage principal, hait l'humanité où l'hypocrisie et la couardise règnent en maître. Pourtant, il s'éprend de Célimène, coquette et médisante. Molière dénonce les mœurs de la cour qui frôlent le parodique.
Madame Pernelle et Orgon : ils sont naïfs, prenant fait et cause pour le Tartuffe, leur parole n'évolue pas. Dorine, Cléante, Elmire : ils s'entendent tous les trois pour démasquer le tartuffe, malgré trois caractères différents. Tartuffe est à part : c'est avant tout une figure fuyante, qui brille par son absence.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
(1609) Littré explique : « Molière, qui écrit Tartuffe , a emprunté ce mot à l'italien tartufo (« truffe, hypocrite ») [qui] se trouve dans le Malmantile de Lippi avec le sens d'homme à esprit méchant ; le Malmantile circulait manuscrit en France avant le Tartuffe [de Molière] » ; voir truffa (« escroquerie »).
"Le Tartuffe ou l'Imposteur" est joué pour la première fois au Château de Versailles, en 1664. Tartuffe gagne l'affection et la confiance d'un bourgeois, Orgon, via une fausse piété. S'enchaînent moult péripéties où Tartuffe est accusé de vouloir séduire la femme d'Orgon.
Dorine : elle ne fait pas changer les choses, mais agit plutôt comme un révélateur pour le spectateur. Elle n'élabore pas de stratégie et ne réalise pas d'action remarquable. A la façon d'Orgon, elle assure une présence sourde.
Après avoir violemment rejeté Damis qui dénonçait la duplicité de Tartuffe, c'est au tour d'Elmire de faire ouvrir les yeux de son mari. Elle a imaginé un stratagème : Orgon sera caché sous la table et entendra Tartuffe lui déclarer sa flamme.
Le dramaturge a recours aux caractéristiques emblématiques de ce type de comédie classique: le comique de mots, le comique de geste et le comique de caractère. Ainsi, Molière peut-il dénoncer l'attitude des faux dévots qui entourent le roi mais sur le ton de l'humour.
D'un point de vue dramaturgique, Tartuffe est une pièce composite qui réécrit des schèmes propres à la farce, à la comédie à l'italienne, mais également à la tragédie.
Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
Le refus de Célimène et Éliante
Elle oppose à Alceste sa jeunesse en utilisant le champ lexical de l'âge : "jeunesse", "vieillir", "vingt ans". Elle montre qu'ils sont trop différents. Alceste veut fuir la société alors que Célimène aime les mondanités.
Ce n'est pas de l'honnête homme que Molière se moque ; il veut seulement prouver que l'homme le plus vertueux n'est pas exempt de petites faiblesses. Le but du Misanthrope est la tolérance sociale. C'est de tous les ouvrages de Molière celui où il a représenté d'une manière plus générale les travers de l'humanité.
Le Tartuffe (1669) est une comédie de moeurs qui s'adresse à la raison et à l'équilibre de chacun. Elle s'attaque à l'hypocrisie et a la fausse dévotion tout en faisant rire.
En vienne jusque-là que de se méconnaître, De contrarier tout et de faire le maître. » Cléante, beau-frère d'Orgon, essaye vainement de le détromper sur le caractère du personnage et cherche à l'éclairer sur la différence qui existe entre la vraie et la fausse dévotion.
FLIPOTE, servante de Madame Pernelle. La scène est à Paris, dans la maison d'Orgon.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
Loyal, exprime une déférence obligée à l'égard d'Orgon, ou "Madame" qui, dans la bouche des deux amoureux de la pièce, Tartuffe et Valère, désigne Elmire et Marianne (laquelle d'ailleurs n'est pas mariée: c'est l'usage précieux du "ma dame").