Cela peut d'ailleurs être une force. Laisser place à l'incertitude permet en effet de s'interroger, d'affiner ses jugements ou de se découvrir des capacités d'empathie.
Le doute est un instrument qui nous prévient contre les croyances naïves et les jugements hâtifs. Il a donc sa place dans les sciences comme dans la vie morale et sociale des gens ordinaires.
En théorie, le doute est conseillé car il ne faut pas se précipiter, il ne faut pas confondre sa croyance avec un vrai savoir, etc. Mais en pratique, quand il s'agit de vivre, d'agir, il ne faut pas douter.
Son but est de purifier le jugement, de débarrasser chacun de nous des préjugés qui entravent la pensée, de libérer les hommes des sens qui piègent l'homme.
Transition. Ici donc, il faut douter de tout, mais à la différence des sceptiques qui sont victimes de leur propre doute (qui n'est finalement pas le leur, puisqu'il leur est imposé), des penseurs comme Platon et Descartes proposent un doute qui est entièrement volontaire tout en étant nécessaire.
Le doute méthodique, c'est la liberté de l'esprit et tout usage de ce doute est valable, parce qu'il désigne la catharsis par excellence : le doute, c'est le sel de l'esprit, disait Alain. Son usage est bon, parce qu'il représente ici une hygiène de la pensée, un outil pour atteindre le vrai.
État d'incertitude qui fait qu'on ne peut prendre une décision soit par manque de connaissance, soit par faiblesse psychologique (on parle alors d'aboulie, voire de « folie du doute »), soit volontairement.
Également, le doute engendre une éternelle remise en question. La conséquence est que nous concentrerons notre réflexion que sur la lourdeur de nos actes. De plus, la remise en question demande beaucoup d'énergie de la part de la personne. Elle négligera donc des domaines importants telles que les études ou le travail.
En effet, Aristote rappel que le doute est la première étape vers une possible acquisition de la sagesse, donc de la connaissance et de la vérité. L'acte de douter est donc une étape nécessaire selon lui afin d'acquérir le bonheur et passe par une réflexion philosophique.
Parce que croire est facile, il ne faut faire aucun effort. La croyance est spontanée. En plus, c'est agréable : c'est « une ivresse ».
sceptique (adj.) 1. qui fait preuve de scepticisme, qui doute; incrédule. sceptique (n.m.)
Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Dans sa version antique, le principal objectif du scepticisme n'est pas seulement de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes.
En effet, le doute naît à l'intérieur de nous, en nous et par nous. C'est nous même qui générons ce sentiment de doute et qui l'amplifions. Le doute est certes un état qu'il est normal d'expérimenter mais il ne provient pas de nulle part. Il peut s'expliquer par un manque d'estime de soi.
Citation de René Descartes sur Doute
Je peux douter de tout, sauf d'une chose, et c'est le fait même que je doute. Autrement dit - je pense, donc je suis.
Si l'on se réfère au Dictionnaire de la Bible2, le terme « doute » partage la même étymologie que le terme « deux ». Il souligne alors une dualité dans la pensée, divisée entre deux directions sans que l'on puisse se décider pour l'une ou pour l'autre.
La foi est le courage de vivre qui meurt et ressuscite en Christ. Elle doit résister à l'épreuve de la mort, cette silhouette de Dieu par laquelle nous entrons dans un espace infini et inconditionnel, où nous recevons notre liberté [1][1]Le professeur Theissen a prononcé cette conférence comme leçon….
Douter ce n'est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la trouver. Le doute méthodique est le signe de la plus grande exigence de vérité, de celle qui ne se satisfait jamais du probable ou du vraisemblable.
Il existe deux formes de doute: le doute ordinaire et le doute philosophique. Commençons par ce que nous connaissons tous très bien pour l'avoir pratiqué: le doute ordinaire est l'expression d'un sentiment d'incertitude quant aux événements ou aux personnes.
Après avoir appliqué son doute méthodique aux fondements de la connaissance, il constate que la seule chose qui résiste au doute est le doute lui-même. Il peut savoir avec certitude, puisqu'il doute, qu'il est un être pensant et donc qu'il existe.
Nous ne pouvons renoncer à la vérité car celle-ci est un devoir et l'homme est par nature un sujet cognitif cherchant à comprendre. Un monde sans vérité serait aussi quant à lui, un monde illusoire et un monde sans espoir tandis que seule la vérité nous affranchit des dogmes et des fausses opinions.
Le sceptique est celui qui voulait trancher les débats par la vérité, afin d'atteindre le bonheur, qui est la tranquillité de l'âme. Parce qu'il n'y parvient pas, il suspend son jugement: il découvre alors accidentellement que la paix de l'âme est essentiellement liée à la suspension du jugement.
Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf. cartésien A b). Doute fictif, hyperbolique, réel.
Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".