Une phrase ironique signifie généralement le contraire de ce qu'elle énonce, de ce qu'elle dit. Pour repérer l'ironie, il est nécessaire de mettre en œuvre la « théorie de l'esprit ».
Il y a donc dans un énoncé ironique un décalage entre ce qui est dit et ce qu'il faut comprendre. Les principaux procédés de l'ironie sont l'antiphrase, l'hyperbole, l'emphase, la litote, la prétérition, la parodie ou encore l'utilisation d'un lexique inadapté au sujet abordé.
Un texte est ironique lorsque l'auteur dit le contraire de ce qu'il veut faire entendre au lecteur.
1. Manière de railler, de se moquer en ne donnant pas aux mots leur valeur réelle ou complète, ou en faisant entendre le contraire de ce que l'on dit : Savoir manier l'ironie. 2. Opposition, contraste entre une réalité cruelle, décevante et ce qui pouvait être attendu : Je ne goûte pas l'ironie de la situation.
Il faut que ce sujet soit factuel, non fictionnel. Un texte ironique doit parler de ce monde partagé par tous. Si le sujet n'était pas réel, l'auteur ne pourrait pas être assez sérieux dans son ironie. Car le rire de l'ironie est vraiment chose sérieuse, ou plutôt, sério-comique, comme le dit Bakhtine. .
L'ironie consiste à dire le contraire de ce qu'on veut dire dans le but, non de mentir, mais de railler, de faire rire par le contraste même entre les deux sens.
Le registre ironique consiste à exprimer le contraire de ce que l'on pense ou de ce que l'on veut faire penser, non pour dissimuler la vérité, mais pour moquer la thèse adverse. Ce registre est souvent utilisé dans des textes polémiques.
Antiphrase. Une antiphrase est une figure par opposition qui formule une idée mais en exprime implicitement l'idée contraire. C'est la figure de style exprimant l'ironie par excellence.
L'ironie consiste à critiquer et à montrer les insuffisances et les contradictions du monde et des hommes; l'humour consiste à aller jusqu'au bout de cette logique en acceptant ces contradictions et en les assumant: l'humoriste, après tout, n'est pas en dehors de l'humanité.
Le sarcasme, du grec sarkasmos (σαρκασμος) « rire amer » (de sarkazo, σαρκάζω, « ouvrir la bouche pour montrer les dents ou brouter comme font les herbivores ») est une forme d'ironie, mais mordante, acerbe, voire cruelle et insultante. C'est une ironie plus violente, plus incisive. Elle attaque franchement.
Certes, l'ironie (10) exprime aussi cette contre-argumentation, mais elle n'exprime pas le but principal. Ce but est pour ainsi dire enchâssé dans une fin supérieure qui consiste à montrer que l'adversaire défend une thèse contre toute évidence.
L'antiphrase est une figure de style, une tournure de phrase qui produit un effet littéraire. L'ironie est un concept qui ne s'applique pas uniquement à une phrase, mais à l'être des choses ( on peut dire qu'une chose est ironique, comme dire qu'une chose est triste, ou bleue, ou compliquée, etc.).
Toute la difficulté consiste à repérer qu'un texte est ironique quand il l'est. L'auteur affirme quelque chose, le lecteur doit comprendre qu'en affirmant cette chose l'auteur sous-entend autre chose. Il faut repérer les marques disséminées dans son texte pour comprendre qu'il est ironique.
L'ironie joue sur une contradiction flagrante entre le fond et la forme du discours. … Du point de vue de la psychologie de la communication, il ne s'agit pas que d'une habile figure de rhétorique : l'ironie serait une stratégie de négociation pour moduler le sens et la portée d'un message.
L'ironie dramatique est une forme d'ironie générée par certaines situations dramatiques lorsque le spectateur dispose d'informations essentielles aux personnages que ces derniers ignorent ou interprètent mal.
L'ironie est une manière de persuader quelqu'un en vue de faire réagir un lecteur, un auditeur ou un interlocuteur. Elle est en outre utilisée pour dénoncer, critiquer quelque chose ou quelqu'un. Pour cela, le locuteur décrit souvent la réalité avec des termes apparemment valorisants, dans le but de la dévaloriser.
L'antiphrase
Le mot vient du grec anti-, « contre », et de phrazeïn, « exprimer, dire ». L'antiphrase revient donc à « dire le contraire ». Comment ? En employant un mot, un groupe de mots ou une phrase dans un sens contraire à sa véritable signification, le plus souvent par ironie.
Le registre satirique nourrit notamment la littérature des Lumières. Tout comme l'ironie, c'est un registre proche du registre polémique, mais il dénonce par la moquerie, se dispensant de la rigueur argumentative.
La satire, elle, se caractérise par la prédominance de l'élément narratif ou anecdotique, souvent absent du pamphlet et du texte polémique. Elle est descriptive. La peinture satirique des mœurs brosse un tableau outré des vices qu'elle stigmatise. La satire est par excellence une œuvre d'inspiration moraliste.
L'ironie socratique consiste, pour le philosophe, à feindre l'ignorance afin d'exposer la faiblesse de la position d'une autre personne et lui en faire prendre conscience.
Étymologie. ( XIII e siècle) Apparaît sous la graphie yronie. Emprunté au latin ironia , lui même du grec ancien εἰρωνεία , eirôneía (« action d'interroger en feignant l'ignorance »), dérivé du participe présent ἔίρων (« qui interroge, et par extension qui feint l'ignorance ») du verbe ἔρομαι (« demander, interroger ») ...
Figure de rhétorique par laquelle on dit le contraire de ce que l'on veut faire comprendre. En philosophie, l'ironie est, pour Socrate, un instrument qui permet de déstabiliser son adversaire en l'interrogeant. Les cyniques l'utilisent à outrance.