Masson : ami de Raymond, il prend part indirectement aux évènements survenus sur la plage. Un groupe d'Arabes : composé autour du frère de la maîtresse de Raymond, celui que Meursault tue.
Il y rencontre par hasard Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau dont il avait « eu envie à l'époque ».
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
C'est d'abord la révolte que ce passage montre. Le refus de la religion : « Je me suis mis à crier à plein gosier et je l'ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier. Je l'avais pris par le collet de sa soutane. ». C'est le refus d'un au-delà, l'affirmation de la vie immanente, « hinc et nunc ».
Selon l'accusation, en effet, Meursault a bien tué l'Arabe de façon préméditée, justement parce qu'il a pu tuer symboliquement sa mère.
Pourquoi Meursault refuse de voir l'aumônier ? En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
En effet, c'est « à cause de cette brûlure » (celle du soleil) que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui en retour provoquera le geste de l'Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire.
Dans Meursault, contre-enquête, Kamel Daoud entend extirper du néant l'Arabe sans nom dont le corps n'a jamais été retrouvé dans le texte de Camus. Selon l'auteur, il s'appelait Moussa Ould El Assasse, « le fils du gardien ». C'était un homme peu bavard, au corps noueux, à la barbe fournie.
2.1 Le Soleil Renvoie à la Société
Alors que dans l'Etranger, le soleil est décrit plutôt comme un être qui en impose à l'homme et au contrôle duquel personne ne saurait échapper. Le soleil omniprésent renvoie en effet à la société.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Aussi, la mort ne semble pas toujours effrayer Meursault. Au contraire, il pousse des « cris de haine » qui démontrent son désir de se séparer éternellement des hommes. Sa mort représente donc la fin de son supplice et de son traumatisme intérieur que lui infligeait la vie.
Meursault : Personnage principal, il a une maîtresse, Marie. Il ne croit pas en Dieu, on le surnomme même « Monsieur Antéchrist » à un moment dans le roman.
Marie est un personnage cohérent, exprime son désir de se marier, une remarque, ce prénom MARIE est l'anagramme du verbe AIMER. Cohérente dans sa logique elle aime Meursault et veut l'épouser. Or Meursault accepte de l'épouser mais il ne l'aime pas.
On apprend que la mère de Meursault est dans un asile pour vieillards.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Le procès et la mort. Meursault sera désigné comme coupable du meurtre de l'Arabe, à travers la parodie de son procès, mais, dès le début du roman, il dénie toute culpabilité de la mort de sa mère.
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Il note que son procès se déroule « en dehors de moi« , « sans mon intervention« , « sans qu'on prenne mon avis » . Aux lignes 9 à 11, Meursault n'est plus sujet des verbes, ce qui renforce le sentiment d'exclusion : « On avait l'air de traiter cette affaire sans moi. Tout se déroulait sans mon intervention.
Dans L'Étranger, l'absurde s'exprime notamment à travers le personnage de Meursault. Celui-ci semble être vide de toute valeur spirituelle ; son quotidien devient alors quelque chose de tout à fait mécanique, dénué de sens. Être autant esclave de sa propre vie routinière fait de Meursault une forme d'antihéros.
« Pessimiste quant à la condition humaine, mais optimiste quant à l'homme» Carnets. C'est à travers révolte et colère que l'homme découvre l'absurdité de la condition humaine. Il faut d'abord renoncer à l'espoir, se retrouver face à la mort, pour comprendre quel est le salut de l'être humain.
Le personnage est aussi très simple et n'a pas de sentiments. Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.