Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand (43 ans) fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l'État. C'est le début de la fin dans le conflit virulent qui oppose les gouvernements de la IIIe République à l'Église catholique.
La laïcité devient un principe à valeur constitutionnelle
Un accord entre l'État français et l'Église catholique intervient cependant en 1923, et en 1945 la hiérarchie catholique accepte et reconnaît la laïcité.
Le texte fondateur de l'idée de laïcité est ainsi l'Essay on toleration de John Locke, qui considère que l'acceptabilité d'une idée religieuse se mesure au fait qu'elle respecte l'ordre public défini par la loi civile.
Durant le Second Empire, c'est une période d'entente cordiale entre le gouvernement et le clergé catholique. De 1879 à 1905, la France franchit une deuxième étape de laïcisation, sous l'impulsion en particulier de Jules Ferry, ministre de l'instruction publique.
Selon l'usage actuellement le plus répandu, le nom s'écrit laïc au masculin et laïque au féminin : un laïc (opposé à un clerc, un religieux), une laïque. La laïque (= familièrement, l'école primaire laïque).
Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand (43 ans) fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l'État. C'est le début de la fin dans le conflit virulent qui oppose les gouvernements de la IIIe République à l'Église catholique.
Elle a pour corollaire la liberté religieuse, la liberté d'exercice du culte et la non-discrimination entre les religions. Elle pose en second lieu le principe de la séparation des Églises et de l'État : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte".
La laïcité dans la Constitution française
L'article 1er de la Constitution prévoit en effet que "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion".
L'Italie reconnaît le principe de laïcité4, mais l'Église catholique jouit ici d'un statut privilégié : elle reçoit part de l'impôt sur le revenu et la religion catholique est enseignée dans les écoles publiques, avec possibilité de dispenses.
9 décembre 1905 : La loi de Séparation est promulguée par le Président de la République. 11 décembre 1905 : Publiée au Journal officiel, la loi entre en vigueur au 1er janvier 1906. La loi affirme la neutralité de l'État dans les questions religieuses.
En Europe, plusieurs pays ont des religions d'état : le Danemark, l'Islande, ou encore la Finlande. Mais également des pays orthodoxes, comme la Bulgarie et bien sûr la Grèce. L'île de Malte quant à elle, est la seule nation catholique européenne à conserver une Eglise d'Etat.
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
La religiosité américaine, structurée à l'origine par un protestantisme dominant, se manifeste par une grande variété confessionnelle et un dynamisme des Églises qui sont expliqués par l'histoire du pays, terre de refuge qui a su très tôt garantir une large liberté religieuse.
La divergence fondamentale tient dans le principe édicté par Luther «sola scriptura», «seule l'Écriture» compte. À savoir la Bible et non pas l'Église catholique dont l'un des objets est d'interpréter la Bible pour ses fidèles.
Quel était le but de la loi de 1905 lorsqu'elle a été adoptée ? L'objectif était de donner un nouveau régime des cultes à la France. Il s'agissait de pouvoir régler les relations entre ses Eglises et l'Etat alors que le précédent texte, le Concordat, signé en 1801, ne fonctionnait plus.
Brésil. Le Brésil est un pays laïc depuis 1891 (art. 72, §3º à 7º de la Constitution de 1891) confirmé par la constitution de 1988 établissant clairement la séparation entre État et religion (art. 19, I ).
La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l'ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l'égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.
Les interdits et les limites aux libertés individuelles dans le cadre laïc. Le principe de laïcité a pour conséquence la séparation de l'État et des organisations religieuses. Il n'y a donc pas de service public du culte. L'État ne reconnaît, ne subventionne, ni ne salarie, aucun culte.
En réalité, le système en place en France n'a rien de particulièrement neutre ou exemplaire. Ainsi les lieux de culte ne sont officiellement pas subventionnés, sauf lorsqu'ils ont été bâtis avant la loi de 1905. En pratique, cela concerne presque exclusivement des églises chrétiennes.
La loi de 1905 dans son article 1er reconnaît la liberté religieuse : "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public".
La République ne reconnaît aucun culte
Les autres cultes n'étaient pas reconnus et étaient souvent considérés comme des sectes. La loi de 1905 abolit le Concordat et le système des cultes reconnus : il n'y a plus de religion recevant une consécration par l'État et tous les cultes sont sur un pied d'égalité.
La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l'ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l'égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.
La loi du 15 mars 2004 complète sur la question du port des signes d'appartenance religieuse le corpus des règles qui garantissent le respect du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics. Les convictions religieuses des élèves ne leur donnent pas le droit de s'opposer à un enseignement.
La loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905 a mit fin au régime concordataire de 1801 qui associait en France l'Église catholique et l'État.