Sur ce principe, Louis Pasteur utilise les agents infectieux eux-mêmes pour obtenir l'immunisation, selon des procédés généralisables à un grand nombre de maladies comme le choléra des poules (1878) ou le charbon (1881).
En 1879, Louis Pasteur alors à la pointe du progrès développa le premier vaccin vivant atténué artificiel. Il s'agit du vaccin contre le choléra des poules. Il était constitué de la même souche provoquant la maladie mais avec moins de virulence.
En 1796, le médecin anglais Edward Jenner fera la même découverte et se battra afin que l'on reconnaisse officiellement le bon résultat de l'immunisation.
Revenu à Paris l'année suivante, Alexandre Yersin met au point avec Calmette et Roux un vaccin et un sérum contre la peste.
Le seul vaccin contre le choléra disponible en France (Dukoral®) confère une protection spécifique contre le Vibrio cholerae sérogroupe O1.
D'abord sur les chiffres, puisque chacune des épidémies de choléra a tué 1 à 3% de la population en Europe, soit 30 fois moins que la peste.
Le choléra est une maladie diarrhéique causée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae .
Jenner invente la vaccination, Louis Pasteur invente les vaccins.
Le 14 mai 1796 , Jenner a testé sa théorie en inoculant James Phipps, un jeune garçon de huit ans, avec le contenu ( du pus) des vésicules de vaccine de la main de Sarah Nelmes, une trayeuse qui avait contracté la vaccine transmise par une vache nommée Blossom.
1796 : tout premier vaccin, en l'occurrence contre la variole, mis au point par Edward Jenner.
Alors que le monde entier espère un vaccin contre le coronavirus, voici comment Louis Pasteur a développé le premier vaccin, celui contre la rage, en 1885, grâce au petit Joseph.
Il faut pourtant remonter au siècle précédent, et plus précisément en 1796, pour trouver trace du tout premier vaccin de l'histoire. Et c'est au médecin anglais Edward Jenner (photo principale de l'article) que l'on doit cette découverte révolutionnaire.
Les vaccins actuels contre la fièvre jaune - vaccin anti-amarile - sont des vaccins vivants issus d'une souche virale atténuée par passage sur embryon de poulet, dite 17D. Ce vaccin 17D a été découvert en 1936 par Max Theiler et Smith, pour lequel Theiler reçoit le prix Nobel en 1951.
Il est cependant important de souligner qu'il n'existe pas aujourd'hui de vaccin induisant une protection à long terme contre le choléra.
La découverte du vaccin antirabique (1885) vaudra à Pasteur sa consécration dans le monde : il recevra de nombreuses distinctions. L'Académie des sciences propose la création d'un établissement destiné à traiter la rage : l'Institut Pasteur naît en 1888.
Le BCG (qui doit ses initiales au Bacille de Calmette et Guérin) est un vaccin vivant atténué, c'est-à-dire qu'il contient une bactérie vivante, proche du bacille de Koch responsable de la tuberculose, mais qui a été atténuée pour ne pas donner de maladie.
Le matin du 6 juillet 1885, un jeune alsacien de neuf ans, Joseph Meister, mordu quatorze fois par un chien enragé se présente au laboratoire de Louis Pasteur à l'Ecole normale supérieure. Après de nombreux débats et hésitations, en accord avec ses collaborateurs, il est décidé de tester son vaccin chez l'homme.
En France, cette stratégie est liée à l'histoire de la vaccination. En 1902, le gouvernement décide de rendre obligatoire l'injection contre la variole, premier vaccin mis au point par le médecin anglais Edward Jenner à la fin du XVIII.
Dans les années 1950-1960 se développent également les vaccins à plusieurs valences, notamment le vaccin trivalent diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) et le vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole (ROR).
Le choléra est une maladie facile à traiter. On peut guérir la majorité des sujets atteints en leur administrant rapidement des sels de réhydratation orale (SRO). Le sachet standard de SRO OMS/UNICEF est à dissoudre dans 1 litre (l) d'eau potable.
Une transmission interhumaine et environnementale
Le choléra est lié à l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Les bacilles, ou vibrions cholériques, sécrètent dans l'intestin la toxine cholérique, qui provoque la perte d'eau et d'électrolytes (jusqu'à 15-20 litres par jour).
Le tableau de la maladie comporte classiquement : diarrhées et vomissements. Ces diarrhées sont très nombreuses, abondantes, couleur eau de riz et les vomissements se produisent en jet.