Protagoras réinvente en quelque sorte le mythe de Prométhée et d'Epiméthée, pour les besoins de sa démonstration. Il prolonge le mythe traditionnel par l'intervention de Zeus qui apporte à tous les hommes, à parts égales, le sens politique sans lequel aucune vie sociale n'est possible.
Nous devons à Sextus Empiricus une interprétation précise de cette thèse : « Protagoras veut que l'homme soit la mesure de toutes choses, pour celles qui sont, de leur existence, pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence. Par mesure, il veut dire critère, par choses il désigne les objets[4] ».
Prométhée, métaphore de la connaissance offerte au hommes
Le mythe de Prométhée a deux niveaux de lecture majeures : il représente la connaissance offerte à l'homme, le don unique qui lui est fait par rapport aux êtres vivants à travers la rébellion d'un messager qui s'oppose aux dieux.
Interprétation hégélienne
Le principe fondamental de la philosophie de Protagoras est donc l'affirmation que l'être de l'objet est phénoménalité, et que tout phénomène est déterminé par la conscience qui le perçoit et le pense.
Selon Protagoras, l'homme est la mesure de toutes les choses : à propos des choses qui sont, c'est-à-dire qui se manifestent à lui, il dit, il juge, il pense qu'elles sont, existent, sont vraies ; à propos de celles qui ne sont pas, c'est-à-dire qui ne se manifestent pas à lui, il dit, il juge, il pense qu'elles ne ...
Le relativisme de Protagoras vise tout d'abord la connaissance. Il pose en effet la subjectivité du savoir en réduisant la science à la sensation, laquelle est aussi vraie que fausse. Rien n'existe en soi, mais toujours forcément par les relations qui lient les éléments.
Sophiste est le nom que se sont donné un certain nombre de penseurs grecs du ve siècle av. J. -C. Longtemps, les sophistes furent considérés comme les parias de la pensée antique.
Si l'homme est la mesure de toute chose, c'est parce qu'il injecte du sens dans le monde. Si la conscience disparaît, c'est la signification du monde qui disparaît également. L'homme est donc bien la mesure de toute chose, car sans homme, les choses sont détruites.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Socrate va directement à Protagoras et lui explique l'objet de sa visite : soucieux de la bonne éducation de son ami Hippocrate, il tient à entendre de la bouche même de Protagoras pourquoi l'enseignement qu'offre ce dernier est d'une telle excellence.
Les Olympiens ne pouvaient toujours pas régner paisiblement, car Gaia engagea les terribles et sauvages géants pour combattre Zeus dans ce qui fut appelé la Gigantomachie.
Prométhée a ainsi symboliquement apporté la technique aux hommes. Ce mythe montre que ce qui semblait être une faiblesse de l'homme, à savoir son dénuement originel, est en fait ce qui lui a permis de devenir la seule espèce libre de se réinventer en permanence.
Mais cédant à la curiosité, Pandore ouvre la boîte, libérant ainsi tous les maux, les malheurs, qui étaient contenus. Elle n'eut que le temps de retenir « l'espérance ».
La discussion porte notamment sur la possibilité d'enseigner la vertu. Protagoras affirmera qu'elle n'est pas une science, mais qu'on peut l'enseigner; Socrate, à l'inverse, soutiendra qu'elle est une science, mais qu'elle ne s'enseigne pas. Cette rencontre entre Socrate et Protagoras pourrait avoir eu lieu vers ~430.
L'homme est un animal politique est une expression créée par Aristote, philosophe grec, vivant au IVe siècle avant J. -C.. Il utilise ces termes pour décrire l'homme comme étant naturellement destiné à vivre dans une société régie par des lois et coutumes.
« L'homme est la mesure de toute chose » (en grec ancien : πάντων χρημάτων μέτρον ἐστὶν ἄνθρωπος / pántōn chrēmátōn métron estìn ánthrōpos) est une locution philosophique attribuée par Platon au sophiste grec Protagoras dans le Théétète et le Cratyle.
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
sophistique
1. Selon Aristote, sagesse apparente mais sans réalité, qui propose comme règle de vie l'obtention du succès oratoire et du gain pécuniaire. 2. Mouvement d'idées constitué par les sophistes.
1. Manifester un excès de distinction, de raffinement : Une femme très sophistiquée. 2. Être d'une complication, d'une subtilité extrême : Un style sophistiqué.
Personne qui fait des sophismes, des raisonnements spécieux.
A priori, l'autre du relativisme devrait être l'absolutisme. Il n'est pas d'usage de désigner par « absolutisme » une idéologie générale. Ce terme désigne ordinairement une idéologie politique et la manière d'exercer le pouvoir qui lui correspond.
Leo Strauss en conclut que Weber est le père du relativisme moderne.
1. Conception philosophique qui admet la relativité de la connaissance. 2. Position idéologique de quelqu'un qui pense qu'il n'y a pas d'absolu, que tout est relatif : Faire preuve d'un certain relativisme.