Le bonheur est « en Dieu », c'est Dieu qui donne suffisamment de sens à nos vies pour les rendre heureuses. Dieu est bien « hors » nous, non seulement de par sa nature, qui excède en tous points la nôtre, mais aussi parce que le Dieu de Pascal est un Dieu qui se cache.
Qu'est ce que l'homme selon Pascal ? A cette question, Pascal apporte, tout d'abord, une réponse psychologique : il place l'homme en face de lui-même et fait un constat de vide et de vacuité. C'est la célèbre thèse du roseau pensant. – C'est l'inconsistance qui domine dans l'humaine nature.
« Le bonheur est un idéal de l'imagination et non de la raison. » Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur.
Le bonheur est le bien suprême.
Dans son Éthique à Nicomaque, Aristote constate que les hommes souhaitent tous être heureux. Il s'interroge donc sur le Bien, le principe et la cause de tous les biens particuliers, afin de déterminer si le bonheur est un don des dieux ou bien s'il est le fruit d'un apprentissage.
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l'état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonum).
Définition du bonheur
Il s'agit d'un état durable de plénitude et de satisfaction, agréable et équilibré de l'esprit et du corps. La souffrance, l'inquiétude, le trouble sont absents. Le bonheur est en lien avec l'image que l'on a de soi par rapport à tout ce qui nous entoure.
Dans Gorgias ou de la rhétorique, Socrate apporte à ces questions une réponse radicale : le bonheur n'est pas une question de pouvoir, ni de plaisir. Est heureux celui qui ne commet pas l'injustice. Et il ne suffit pas de vouloir : il faut savoir. Ne pas être injuste, cela s'apprend.
Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Pour le philosophe allemand du XIXe siècle, la vie ne tend pas au bonheur.
La thèse défendue par Schopenhauer est que le « bonheur » se trouve dans un juste milieu temporel : entre la naissance du désir et sa satisfaction doit s'écouler une durée moyenne, qui évite les extrêmes (durée trop longue ou durée trop courte).
Mais, pour Epicure, le bonheur ne réside ni dans le confort matériel ni dans la simple satisfaction des plaisirs. Il advient lorsque l'homme atteint la tranquillité de l'âme, c'est-à-dire lorsqu'il ne subit plus ni trouble ni douleur.
« Vivre dans la jouissance, éprouver toutes les formes de désirs et les assouvir, Voilà, c'est cela la vie heureuse ! » Pour Socrate, la conception du bonheur de Calliclès et son mode de vie ressemblent au sort des Danaïdes, ces femmes condamnées à remplir à jamais un tonneau percé.
L'origine. Le mot bonheur est composé de bon, le contraire de mauvais, et de heur. Heur vient du latin augurium, « présage tiré de l'observation du vol des oiseaux », qui a aussi donné le mot augure. L'heur, initialement, désigne un présage, qu'il soit bon ou mauvais.
Pascal nous propose une définition paradoxale de l'homme : ce dernier est un « roseau pensant ». Cette définition est une invitation à penser, mais aussi une affirmation de nos limites. Notre noblesse est de comprendre notre condition humaine, elle qui n'est que fragilité à l'échelle de l'univers.
Les Pensées célèbres de Blaise Pascal
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » Le coeur a ses raisons, que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. « L'imagination est maîtresse d'erreur et de fausseté. »
L'impossibilité d'atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les désirs. On en vient à affirmer qu'il est impossible d'atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les désirs. Ils sont trop variés, trop multiples pour pouvoir être tous satisfaits.
"Le bonheur c'est parfois de regarder la vie autrement." "Le bonheur est comme un parfum. On le porte sur soi pour le faire respirer aux autres." "Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte."
La thèse de Schopenhauer
La thèse défendue par Schopenhauer est que la satisfaction de nos désirs est insuffisante au bonheur ; par conséquent, la condition de l'homme est inévitablement malheureuse.
On peut dire que les premières minutes du premier épisode donnent le ton à la série écrite par François Avard et Daniel Gagnon.
Le bonheur est confondu avec le plaisir, avec les plaisirs. Et dans cette confusion multimillénaire, le bonheur apparaît alors comme un état de satisfaction intense, dû à la chance, à la bonne fortune, ce qui est effectivement l'origine étymologique du mot « bon-heur ».
Nietzsche et la Volonté de Puissance :
Par le nihilisme actif, détruisant les valeurs traditionnelles pour accéder à de nouvelles valeurs, par l'immoralisme, doctrine se plaçant par-delà le bien et le mal, nous pouvons espérer retrouver le chemin de la vie créatrice et de la Volonté de Puissance.
La notion de bonheur est intimement liée au désir. Être heureux, ce serait réaliser tous ses désirs, ou du moins réaliser tous ses désirs « importants ». L'être humain heureux accomplit les objectifs qu'il s'est fixé, ceux qui ont une valeur pour lui-même.
L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure. Le plaisir de l'un est de satisfaire des désirs, celui de l'autre est surtout de les faire naître. Que l'homme est né pour le bonheur, certes toute la nature l'enseigne.
En somme, le bonheur rend créatif, flexible, ouvert d'esprit, et, bien souvent, efficace. Les émotions positives engendrent aussi des changements durables et profonds. Nous nous sommes récemment demandé si la joie de vivre constituait une forme de protection contre les événements néfastes de la vie.