L'Avare, ou l'École du Mensonge.
Pas avare de talent
Sa raison de vivre est son or, à tel point que quand il le perd, il en vient à se soupçonner lui-même. Cette pièce est une bonne illustration philosophique de la fin et du moyen. Est ce que l'argent est une fin ou un moyen? Pour arriver à la fin bonheur, il faut le moyen bonheur.
Plongée dans "Les Fourberies de Scapin", œuvre majeure de Molière, jouée plus de 1 500 fois par les Comédiens-Français.
Dans cette scène, Harpagon est sous le choc. Il vient de se rendre compte que sa chère cassette de dix mille écus d'or a été volée. Juste avant, nous avons appris que La Flèche, le valent de Cléante, a volé le précieux trésor d'Harpagon.
Il aime Mariane, qui est promise à son père. Celui-ci veut l'obliger à épouser une veuve riche qui a une grosse dot. Valère aime Élise et se fait passer pour un serviteur d'Harpagon, pour gagner sa confiance et lui demander la main de sa fille. Mariane aime Cléante, mais doit se marier avec le père de ce dernier.
Pourquoi Harpagon est-il un personnage comique ? Malgré sa violence, ses gesticulations, ses emportements et ses éclats de voix, Harpagon est avant tout un personnage de comédie. On rit souvent de lui et à ses dépens.
"Le Tartuffe ou l'Imposteur" est joué pour la première fois au Château de Versailles, en 1664. Tartuffe gagne l'affection et la confiance d'un bourgeois, Orgon, via une fausse piété. S'enchaînent moult péripéties où Tartuffe est accusé de vouloir séduire la femme d'Orgon.
Comment ? À cause d'une pièce : Le Tartuffe ou l'Hypocrite. Vue avec plaisir puis censurée par Louis XIV le protecteur des arts, la version originelle s'est perdue dans les mystères de la vie du dramaturge.
Pourquoi est-il devenu célèbre ? Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
En ce 5 août 1667, c'est la plus inattendue des surprises. Molière donne son "Tartuffe" devant une salle comble au Palais-Royal. Oui, dans son théâtre du Palais-Royal et pourtant la pièce est encore interdite. S'il la fait jouer à ce moment, ce n'est pas seulement pour profiter de l'absence du roi.
Le roi ne pouvait alors permettre de jouer une pièce dénoncée par les dévots comme une atteinte à la religion. Il fallut donc cinq ans à Molière pour se sortir de ce guêpier, notamment par un coup de génie qui lui fit transformer le personnage de Tartuffe.
La devise de la comédie est d'ailleurs imaginée par un écrivain du XVIIe siècle : castigat ridendo mores (« corriger les mœurs par le rire »).
"Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger", telle est la devise d'Harpagon.
“L'avare ne fait de bien qu'après sa mort. ” “Un avare ne possède pas son bien, mais son bien le possède. ” “L'avare ne possède pas son or, c'est son or qui le possède.” “L'avare ne fait de bien que quand il meurt.”
L'Avare s'achève d'une façon spectaculaire et invraisemblable : une histoire de naufrage, de changement de nom, convention théâtrale dont Molière tire le meilleur parti, pour donner une fin heureuse à sa comédie : Élise retrouve son amoureux, Valère est devenu le fils du Seigneur Anselme, Marianne cesse d'être la jeune ...
La querelle du Tartuffe
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette pièce une critique de la religion également.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
ELISE, fille d'Harpagon, amante de Valère.
C'est un sombre tableau de l'avarice que nous propose La Fontaine dans sa fable. Le désir de possession gâche l'existence de son personnage qui omet complètement de profiter de la vie. Le fabuliste nous encourage à faire usage de nos biens si nous souhaitons les posséder pleinement.
Mais son fils Cléante aime Mariane, la jeune femme que Harpagon veut épouser, et sa fille Elise aime Valère, un gentilhomme qui se fait passer pour un serviteur d'Harpagon.
Résumé : Harpagon, riche vieillard, fait subir à toute sa maisonnée sa passion aveugle et tyrannique pour l'argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse à soupçonner ses proches et donne envie à ses serviteurs de le tromper.
Homme de soixante ans avoués, Harpagon est classé au xvii e siècle dans la lignée des barbons.