La thèse que défend Sartre est que, chez l'homme, l'existence précède l'essence. Pour illustrer son propos, il prend l'exemple d'un coupe-papier. Quand un homme décide de fabriquer un coupe-papier, il s'inspire du concept préexistant de coupe-papier pour le créer.
Sartre donne ainsi cette définition de l'existentialisme au début de son texte : « une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine » (p. 23). En effet, il s'agit de « partir de la subjectivité » (p.
La thèse existentialiste
L'axiome de cette conférence, « l'existence précède l'essence », est expliqué par l'idée que si Dieu n'existe pas, « il n'y a pas de nature humaine ». Le point de vue essentialiste oublie de tenir compte de l'historicité de l'homme. Selon Sartre, celui-ci est libre de devenir ce qu'il veut.
Liberté et responsabilité
Pour Sartre, l'homme est un être indéterminé : ce qu'il est n'est que le résultat des différents choix qu'il fait tout au long de sa vie. Ainsi, la liberté humaine est totale et inaliénable. Mais cette liberté totale a une conséquence : l'homme est entièrement responsable de ce qu'il est.
Jean-Paul Sartre publie L'Existentialisme est un Humanisme (1945), soit un condensé de sa philosophie existentialiste et phénoménologique et un manifeste de l'existentialisme. Selon lui, le fondement principal, central, de l'homme est la liberté. Elle le rend pleinement responsable de ses actes.
Dans la philosophie athée de Jean-Paul Sartre le concept de Dieu fait partie de l'ensemble des concepts qu'il met en jeu en vue de comprendre l'homme et d'exposer la dialectique de la conscience humaine. Dieu n'est pas un mot vide de sens comme c'est le cas par exemple chez des penseurs positivistes.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
Pour Sartre, l'homme ne serait ni un sujet ni un objet, mais un «projet». Il reproche aux adversaires de substantialiser l'humanisme. Or, l'homme n'est pas une essence toute faite, mais, un projet. Toutefois, Sartre précise qu'il n'y pas de valeurs éternelles, mais uniquement dans la situation.
Aux yeux de Sartre, la liberté constitue la condition de l'homme à laquelle il ne peut pas échapper c'est pourquoi il dit que « l'homme est condamnée à être libre » car il ne choisit pas de naître mais une fois au monde, il ne peut pas ne pas choisir. En effet, même refuser de choisir est un choix.
Pour Sartre, l'angoisse est angoisse de ma liberté. Parce que « c'est dans l'angoisse que l'homme prend conscience de sa liberté »[2], ce qui signifie explicitement que l'homme ne pourrait prendre conscience de sa liberté sans être immédiatement pris d'angoisse.
Le principe premier de l'existentialisme
Là réside sa liberté, dans le fait même de ne pas être prisonnier d'une prétendue « nature humaine » déterminante, dans le fait de pouvoir dépasser ou transcender tous les codes, et c'est cette liberté, bien entendu, qui est pour Sartre le propre de l'homme par excellence.
Lui-même précise que si mes relations avec autrui sont viciées, alors l'autre ne peut être que l'enfer. Ceci pour une raison très profonde qui est qu'au fond, ce qui est le plus important pour nous-même et la connaissance que l'on a de nous-même, ce sont les autres.
Une première mésentente entre Sartre et Camus apparaît vers 1947 quant à l'attitude à adopter envers le régime bolchevik. Camus croit qu'on doit condamner les goulags comme ont été dénoncés les camps nazis. De son côté, Sartre prend plutôt le parti de l'Union soviétique, afin de ne pas nuire à la gauche française.
Autrement dit, autrui est l'autre radicalement différent de moi : « Autrui en effet, c'est l'autre, c'est-à-dire le moi qui n'est pas moi. » Plus loin Sartre écrit : « Autrui, c'est celui qui n'est pas et que je ne suis pas. » 1 Jean-Paul SARTRE, L'être et le néant. Paris : Gallimard, 1976, p.
Sartre écrivit alors une lettre à l'académie, exprimant le pourquoi de son refus. «Je regrette vivement que l'affaire ait prix une apparence de scandale: un prix est distribué et quelqu'un le refuse. J'y ai invoqué deux sortes de raisons: des raisons personnelles et des raisons objectives.
Ni la naissance ni la mort ne peuvent plus alors constituer des limites externes de l'existence, comme le voulait Sartre qui affirmait que « la mort est un pur fait, comme la naissance ; elle vient à nous du dehors et elle nous transforme en dehors.
Michel Foucault (1926-1984) Philosophe majeur du 20e siècle dont Les Mots et les Choses constitue le plus grand succès en 1966, année phare du structuralisme. Il définit alors le structuralisme non comme une méthode nouvelle mais comme « la conscience éveillée et inquiète du savoir moderne ».
Camus niera toujours se considérer comme « existentialiste ». Un acharnement qui n'est sans nul doute pas étranger à sa brouille avec le philosophe en 1952 : envers et contre tout, rien ne devait plus jamais les relier. Les plus belles amitiés sont celles dont l'Histoire ne retient que la rupture.
Qu'est-ce que l'absurde chez Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons, selon Camus, n'a pas de sens.
Sartre est principalement connu pour être le précurseur et chef de file d'un mouvement littéraire : l'existentialisme. C'est un courant philosophique qui met l'accent sur l'existence individualiste, la liberté et la responsabilité personnelle. Il en parle d'abord dans le livre l'Être et le Néant.
Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres. » L'enfer ne relève pas de la torture physique, mais du fait de ne jamais pouvoir s'extraire du jugement d'autrui.
Le mot « enfer(s) » désigne ensuite le Purgatoire, lieu de purgation des péchés véniels dans la doctrine catholique, et qui conduit toujours au ciel, et enfin le lieu de châtiment de Satan et des autres anges déchus ainsi que de tous les mortels morts sans s'être repentis de leurs péchés.
C'est pour démystifier l'écriture, considérée maintenant comme une composante de l'idéologie bourgeoise, qu'il entreprend de régler ses comptes avec l'enfant roi et bouffon que sa famille — et en particulier sa mère et son grand-père Karl Schweitzer — avait fabriqué.
II) L'essence de l'homme est l'existence. Heidegger soutient que les catégories humanistes définissant l'homme comme être doué de raison, comme subjectivité opposable à objectivité, « n'expérimente pas encore la dignité propre de l'homme » qui est d'être « le berger de l'Etre ».
Différence entre existence et essence
L'« existence » signifie le fait que quelque chose soit. L'essence est par définition, la nature d'une chose. Elle désigne ce qui fait qu'une chose est, ce qu'elle est.