La devise de la comédie est d'ailleurs imaginée par un écrivain du XVIIe siècle : castigat ridendo mores (« corriger les mœurs par le rire »).
En 1661, année où la troupe de Molière, devenue « Troupe de Monsieur » (frère du roi), s'installe avec les comédiens italiens au Palais-Royal (l'actuelle Comédie-Française), Louis XIV accède au trône et s'arroge tous les pouvoirs.
La ruche bourdonnante est l'emblème de la Comédie-Française. Entourée de la devise de la troupe« Simul et singulis ». Elle était gravée sur les jetons de présence distribués aux comédiens dès 1682. En écho à cette devise, depuis 2018, trois ruches sont installées sur le toit de la Salle Richelieu.
Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.
La Troupe du Roy au Palais-Royal est le nom donné à la troupe de Molière, jusque-là désignée comme la Troupe de Monsieur, quand en juin 1665 elle passe sous la tutelle directe de Louis XIV, qui la dote d'une pension de 6 000 livres annuelles.
Plongée dans "Les Fourberies de Scapin", œuvre majeure de Molière, jouée plus de 1 500 fois par les Comédiens-Français.
En ce 5 août 1667, c'est la plus inattendue des surprises. Molière donne son "Tartuffe" devant une salle comble au Palais-Royal. Oui, dans son théâtre du Palais-Royal et pourtant la pièce est encore interdite.
Ainsi, leur honneur est sauf et leur famille échappe à une honte certaine. Mais pourquoi Jean-Baptiste Poquelin a-t-il choisi le pseudonyme de Molière ? Sans doute en mémoire du célèbre écrivain François de Molière, assassiné en 1624.
Explications : En 1643, s'associant aux Béjart, il fonde avec eux la troupe de l'Illustre Théâtre. En 1653, la troupe prend le titre de troupe de monsieur le prince de Conti. "L'étourdi" et du "dépit" amoureux attirèrent l'attention de Monsieur, frère du Roi, qui leur accordera sa protection.
Le genre sérieux. Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec.
« Dès sa naissance en 1680, la troupe de la Comédie-Française fut le fruit de la fusion de deux troupes d'horizons différents. Heureuse diversité qui l'a conduite à ce collectif dont la devise "Simul et Singulis", être ensemble et être soi-même, nourrit chacun dans son art.
Le Comité d'administration
Il est renouvelé chaque année. Plus précisément : le/la Doyen(ne), actuellement Madame la Doyenne Claude Mathieu. trois sociétaires titulaires et un suppléant élus par l'assemblée générale des sociétaires.
Les sociétaires de la Comédie-Française sont, depuis l'origine de la troupe en 1680, des comédiens choisis parmi les pensionnaires ayant au moins une année d'engagement.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris en janvier 1622. Son père était tapissier du roi. Il fait des études de droit pour devenir avocat, mais préfère finalement fonder sa propre troupe de théâtre (L'Illustre-Théâtre) avec la comédienne Madeleine Béjart.
Molière s'inspire du comportement des gens et surtout des bourgeois qui veulent imiter les nobles. Il montre leur vrai caractère. Il profite de ses écrits pour se moquer de la société et des charlatans qui abusent les pauvres gens. Il veut libérer la jeunesse des contraintes absurdes.
À son retour à Paris, Molière reçoit la protection de Monsieur, frère du roi. Il joue pour la première fois au Louvre devant le jeune Louis XIV Le Docteur Amoureux en 1658. La pièce plaît au souverain, qui accorde alors à la troupe le droit de partager la salle du Petit-Bourbon avec les Comédiens-Italiens.
Il y avait à l'époque à Paris beaucoup de spectacles de rues, de comédies, de farces (des personnages de la Commedia dell'arte.). On peut donc penser que le goût de Molière pour la farce vient de son besoin de se divertir. Les farces, les rires de sa jeunesse l'ont marqué et on les retrouve dans ses pièces.
Peintre des mœurs de son temps, surtout de la bourgeoisie dont il dénonce les travers (prétention nobiliaire, place des femmes, mariage d'intérêt…), Molière a créé en même temps des personnages individualisés emblématiques et approfondis dont la liste est longue : Monsieur Jourdain, Harpagon, Alceste et Célimène, ...
Argan. Argan est le malade imaginaire, ce qu'en langage savant on appelle un hypocondre. En dehors de ce défaut, il est plutôt bon homme et bon père. Il est cependant sous la coupe d'une seconde femme hypocrite qu'il ne veut pas contrarier, ainsi que des médecins qui exploitent sa croyance en une maladie imaginaire.
Molière n'apparaissait pas sur les scènes parisiennes car il n'appartenait à aucune troupe permanente. N'étant qu'un novice dans le monde du théâtre parisien, il ne jouaient que dans la rue ou des petites salles mais jamais sur les grandes planches.
MOLIÈRE, subst. fém. A. − Carrière de pierres à meule; pierre servant à faire des meules.
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
(1609) Littré explique : « Molière, qui écrit Tartuffe , a emprunté ce mot à l'italien tartufo (« truffe, hypocrite ») [qui] se trouve dans le Malmantile de Lippi avec le sens d'homme à esprit méchant ; le Malmantile circulait manuscrit en France avant le Tartuffe [de Molière] » ; voir truffa (« escroquerie »).