La cirrhose du foie est souvent découverte au cours d'un examen clinique, alors qu'elle ne provoque pas encore de symptômes. Puis, lorsqu'elle évolue, des symptômes apparaissent. Un bilan incluant des analyses sanguines, des examens d'imagerie et une biopsie du foie confirme le diagnostic.
Au niveau biologique, les anomalies devant faire évoquer une cirrhose sont la présence à l'hémogramme d'une leucopénie, d'une thrombopénie, une majoration des gammaglobulines avec ou sans tests hépatiques anormaux (ASAT, ALAT, GGT).
Bilan sanguin hépatique
Il donne une première indication aux médecins et sera le plus souvent suivi par des examens complémentaires. La prise de sang permet de vérifier le fonctionnement du foie et d'identifier tout signe d'altération ou modification de la fonction hépatique.
Le bilan hépatique comprend le dosage de plusieurs enzymes fabriquées (au moins en partie) par le foie : les transaminases (ALAT ou GPT et ASAT ou GOT), les phosphatases alcalines (PAL), la gamma-glutamyl transpeptidase ou gamma-glutamyl transférase (Gamma-GT) et la bilirubine.
En général, le taux de gamma GT peut commencer à indiquer une alcoolisation chronique à partir de 40 UI/L pour les femmes et 55 UI/L pour les hommes, mais il peut augmenter au fil du temps en fonction de la fréquence et la quantité de la consommée d'alcool.
Une augmentation préférentielle de l'ASAT avec un rapport ASAT/ALAT supérieur ou égal à 2 est en faveur d'un excès de consommation. Une augmentation associée de la GGT, même si elle n'est pas spécifique, est en faveur de l'origine alcoolique. Le questionnaire AUDIT peut aider au diagnostic et à la prise en charge.
Un taux de gamma GT extrêmement élevé, d'une valeur supérieure à 100 fois la norme, peut aussi révéler une hépatite fulminante. Les patients atteints de cette affection rare sont victimes d'une nécrose fulgurante des tissus du foie. Elle peut être létale et constitue une urgence médicale absolue.
Des études montrent que 76% des patients présentant des métastases hépatiques ont un taux de ferritine supérieur à 400 μg/L (ng/mL). Un taux élevé peut également résulter de la nécrose cellulaire, du blocage de l'érythropoïèse ou de l'augmentation de la synthèse dans le tissu tumoral.
Il existe une corrélation entre le taux de ferritinémie et le risque de fibrose. Un seuil a pu être déterminé avec un risque de cirrhose ou de fibrose extensive faible, voire nul en cas de ferritinémie < 1000 μg/l, en l'absence de transaminases élevées et de consommation excessive d'alcool [12, 13].
Quel est le taux de gamma GT dangereux ? Lorsque le taux de gamma GT se rapproche ou dépasse les 55 UI/L chez l'homme et les 40 UI/L chez la femme, cela peut traduire une anomalie généralement d'ordre hépatique. Des examens approfondis sont nécessaires afin de déterminer la cause de cette augmentation.
La cirrhose est une maladie grave du foie qui endommage irréversiblement cet organe digestif. La consommation d'alcool en est la cause principale. Elle peut aussi survenir à la suite d'une hépatite virale chronique, d'une stéatose hépatique (foie gras non alcoolique) ou d'une maladie rare.
Le ventre gonflé ou la sensation de ballonnements est un symptôme qui alerte dans le cas d'une cirrhose.
Le risque de maladie hépatique augmente nettement chez l'homme qui boit > 40 g, en particulier > 80 g, d'alcool/jour (p. ex., environ 2 à 8 canettes de bière, 3 à 6 verres d'alcool fort, ou 3 à 6 verres de vin) pendant > 10 ans. Pour qu'une cirrhose.
L'alanine aminotransférase (ALAT ou SGPT) est une enzyme présente principalement dans le foie. Un taux bas d'ALAT dans le sang n'a aucune signification clinique. Un niveau plus élevé que la norme indique généralement que des cellules du foie sont endommagées et laissent échapper leur contenu dans le sang.
Un Gamma-GT élevé dans le sang peut toutefois être évocatrice de certaines pathologies, notamment d'atteintes du foie ou des voies biliaires. Elle peut également être due à la prise de certains médicaments, à une insuffisance cardiaque, à un diabète, ou à une atteinte du pancréas.
Le VGM, Volume globulaire moyen, permet d'apprécier la taille des globules rouges. L'alcoolisation aigue n'augmente pas le VGM. Un VGM supérieur à 95 µ3 survient généralement après 2 mois de consommation chronique d'alcool. La sensibilité du VGM est bonne mais sa spécificité est médiocre.
D'autres signes peuvent alerter d'une surcharge du foie comme des inconforts abdominaux, une baisse d'appétit, des difficultés à se concentrer, des changements d'humeur, une somnolence, des démangeaisons ou une coloration jaunâtre de la peau et des yeux.
La confirmation d'une lésion solide apparue sur cirrhose nécessite un examen avec un temps vasculaire artériel et portal et donc de réaliser un scanner, une IRM ou une échographie de contraste (EBM I).
Le réflexe de toux est diminué par l'alcool et l'encéphalopathie hépa- tique. Les patients cirrhotiques hospitalisés pour pneumonie présentent plus fréquemment des troubles de la conscience que les patients non cirrhotiques [32], jusqu'à un tiers des patients dans certaines séries [33].
La cirrhose était autrefois considérée comme irréversible, mais des données récentes suggèrent qu'elle est réversible dans certains cas. L' alcoolisme chronique , l' hépatite virale chronique. Les causes fréquentes incluent les virus de l'hépatite B et C et certains médicaments.
Un taux élevé d'ASAT (350 unités par litre [U/L] et plus) est généralement causé par une hépatite virale aiguë.
Quand on a des taux de transaminases ASAT et ALAT modérément à très élevés (de 2 à 10 fois les valeurs normales ou plus) cela peut être le signe d'un trouble. On distingue ceux dont les causes sont hépatiques (et qui relèvent donc d'un trouble du foie) et ceux liés à des problèmes cardiaques ou musculaires.
Si vous ressentez une sensation de pesanteur dans la région du foie qui persiste, associée à de la fatigue et/ou d'autres troubles digestifs, vous souffrez peut-être d'un problème hépatique et la seule possibilité de le savoir est de consulter un médecin.