Un sophiste (du grec ancien σοφιστής / sophistès, « spécialiste du savoir ») est à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de la Grèce antique, considéré par sa culture et sa maîtrise du discours comme un personnage éminent dès le V e siècle av. J. -C.
Faisant payer très cher leur enseignement, les sophistes – dont les deux plus célèbres furent Protagoras et Gorgias – étaient par ailleurs des défenseurs de la démocratie.
Il faut distinguer, dans le mouvement sophistique, les premiers et grands Sophistes, tels Protagoras, Gorgias, Prodicos, Hippias, Antiphon, Critias, Polos et Thrasymaque, des Sophistes plus médiocres comme Lycophron, Protarque, Euthydème, Dionysodore et d'autres, qui nuisent au mouvement par un discours négatif, plein ...
Les joutes homériques mises en scène par Platon entre Socrate et Protagoras ou Gorgias en témoignent : les sophistes, au contraire des philosophes, sont des illusionnistes dont les belles paroles, ne cachant qu'avidité et mépris de la vérité et du savoir, corrompent l'âme de ceux qu'elles ravissent.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
1Le but le plus général de la philosophie sophistique est de briller, et le principe de son enseignement, d'apprendre à briller : de faire de certains disciples des Héros, au sens où l'entendra Baltasar Gracian, dans la représentation que s'en font les autres hommes.
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
Histoire. Socrate discutant avec ses amis (détail du tableau La Mort de Socrate de Jacques-Louis David). Socrate s'est régulièrement opposé aux sophistes, pour démasquer leurs impostures.
Un fainéant ne travaille pas, Un chômeur ne travaille pas, Donc un chômeur est un fainéant. Ce raisonnement est faux, car en logique si B implique A et C implique A, on ne sait rien de la relation entre B et C, si ce n'est qu'ils ont tous les deux A comme conséquence ou caractéristique.
Socrate rejette le relativisme du sophiste.
Il s'écarte désormais de la sophistication oratoire cultivée par les sophistes parce qu'il y voit une menace pour la raison, et il lui préfère l'éloquence simple et transparente des présocratiques.
C'est par la suite Aristote, élève de Platon, qui décrit et établit les rudiments de la logique pour classer les types de raisonnements (ou de syllogismes) et montrer rigoureusement quelle est la « logique » fallacieuse à l'œuvre dans un sophisme.
Elle est déconsidérée sur tous les plans ; ontologique : le Sophiste ne s'occupe pas de l'être, mais se réfugie dans le non-être et l'accident (c'est le Sophiste) ; logique : il ne recherche pas la vérité ni la rigueur dialectique, mais seulement l'opinion, la cohérence apparente, la persuasion, et la victoire dans la ...
− Personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.
La cité d'Athènes, à son apogée, au milieu du Ve siècle av. J. -C., attire à elle des professeurs itinérants qu'Aristote désignera plus tard sous le nom de sophistes (de sophia, « sagesse »). Leur chef de file est Protagoras.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Protagoras est non seulement le premier et le plus célèbre des sophistes, mais un des grands « phares » de la pensée grecque antique, une des pensées auxquelles ne cessent de s'affronter Socrate, puis Platon et Aristote.
Grandgousier confie l'éducation du jeune Gargantua à des docteurs sophistes : Thubal Holoferne puis Jodelin Bridé (Chapitres 10-13). Ce système éducatif est un héritage du Moyen âge : l'éducation scolastique traditionnelle.
Alors que les sophistes en font une technique argumentative monnayable auprès des futurs gouvernants, Socrate la conçoit comme la recherche en commun d'une vérité accessible à tous parce qu'elle n'appartient à personne.
"Connais-toi toi-même" est l'un des préceptes gravés sur le fronton du temple de Delphes, et souvent rapporté dans les écrits de Platon, dans les mots de Socrate.
« Dans un passage de son traité Sur la nature des dieux (I 34, 93), Cicéron présente Socrate comme le “père de la philosophie”. Or suivant une autre tradition, bien établie, le premier philosophe fut en réalité Thalès de Milet, dont la naissance précède de plus d'un siècle celle de Socrate.
Un paralogisme (du grec paralogismos) est un raisonnement faux qui apparaît comme valide, notamment à son auteur, lequel est de bonne foi, contrairement au sophisme qui est un argument fallacieux destiné à tromper.
Le discours du sophiste relève du faux-semblant dans la mesure où il imite la réalité ; il fait illusion à la manière du peintre. C'est un fabricant de simulacres : son art d'imitation est pour le discours ce qu'est pour l'image celle du peintre, pâle copie de la réalité.