Sganarelle mélange des termes qui sont différents. Il décrit Dom Juan comme un chien ("enragé", "un chien"), comme un ennemi de la foi chrétienne ("un turc", à cette époque il y a la guerre contre l'empire ottoman musulman), et comme un homme qui fait des mauvaises actions ("scélérat").
Humain et plein de défauts (il est tour à tour vénal, incompétent, tyrannique, paresseux, égoïste…), il est au cœur de la farce et le contrepoint au pathétique.
Dom Juan est véritablement comme le dit Sganarelle un « épouseur à toutes mains ». Un personnage lié au plaisir : Dom Juan est comparé à des personnages associés au plaisir voire à la débauche : « en pourceau d'Epicure », « en vrai Sardanapale ».
Sganarelle est le personnage comique de la pièce. Il fait sourire en tenant un discours prétentieux à Gusman, son égal, pour l'impressionner ; il fait sourire par sa lâcheté notamment parfois face à son maître, par le décalage entre ses discours très moralisateurs et ses actes (sa cupidité face à M.
Quel portrait de Dom Juan se dégage de cette tirade ? A travers cette tirade, Dom Juan fait le portrait d'un homme assoiffé de conquêtes amoureuses (I) qui présente toutes les caractéristiques du libertin (II).
Molière, Dom Juan (1665) Dans la première scène de la pièce, Sganarelle fait le portrait de son maître à Gusman, écuyer d'Elvire.
L'interlocateur de Sganarelle est Gusman, valet de Dona Elvire. Nous apprenons qu'Elvire, abandonnée par Don Juan, vient pour le retrouver. Sganarelle évoque “son voyage en cette ville” et estime que la démarche “produira peu de fruit”.
Dom Juan : un libertin
Le portrait que Sganarelle fait de son maître n'est guère positif. Il le présente d'abord comme un libertin qui ne respecte pas le mariage : "épouseur à toutes mains". Les conventions sociales sont remises en cause.
Sganarelle présente un reflet de la complexité de la pièce de Molière car son rôle est aussi important que celui du personnage principal Dom Juan. Sganarelle accentue les provocations jusqu'à la dernière scène.
I Une relation maître-valet :
Sganarelle est au service de Don Juan : il le sert à table, reçoit des ordres et se soumet à ses moindres désirs. Il lui obéit et reçoit parfois des soufflets.
Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine.
Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
La figure de Sganarelle
Il croit en Dieu mais respecte l'athéisme de son maître, comme le montre ses deux répliques : la première témoigne de sa posture différente de celle de Dom Juan (« Vous ne connaissez pas Monsieur », la deuxième l'expose comme tolérant (« Va, va, jure un peu, il n'y a pas de mal »).
SGANARELLE : Nous autres grands médecins, nous connaissons d'abord les choses. Un ignorant aurait été embarrassé, et vous eût été dire : ‟C'est ceci, c'est cela” ; mais moi, je touche au but du premier coup, et je vous apprends que votre fille est muette. »
Dom Juan a épousé Dona Elvire mais l'abandonne aussitôt et enlève une jeune femme promise à un autre. Mais la femme trahie le retrouve et le menace. Quant à sa nouvelle proie, elle lui échappe.
Pierrot : Paysan, amoureux de Charlotte qui ne l'aime pas en retour. Il sauve don Juan de la noyade. Charlotte et Mathurine : Deux paysannes que don Juan rencontre après avoir fait naufrage. Gusman : Serviteur d'Elvire.
Un certain Léandre apprend à Sganarelle que, en fait, la maladie de Lucinde est une ruse destinée à empêcher un mariage dont elle ne veut pas. En effet, Lucinde et Léandre s'aiment, mais Géronte a promis sa fille à un homme riche.
Il se montre lâche car il refuse de révéler son identité à des inconnus, puis il accepte de mentir pour échapper aux coups de Valère et Lucas.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Sganarelle et Don Juan sont donc très divisés dans les sentiments qu'il éprouvent l'un envers l'au- tre. De l'attachement à la haine, toute la gamme est sollicitée. Le valet ressent pour le maître une véritable affection, ainsi qu'une profonde admiration ; mais il lui est lié par la peur et en arrive aussi à le haïr.
6 – Quelle langue utilise Sganarelle pour paraître savant ? a) Il parle en latin. 2 – Pourquoi Martine veut-elle se venger de son mari ?
L'affaire se complique lorsque Sganarelle est discrètement sollicité par le jeune Léandre qui lui révèle une autre supercherie : Lucinde et lui sont amoureux, et le soudain mutisme de la jeune fille n'est qu'une ruse pour retarder le mariage avec le vieil Horace auquel Géronte veut soumettre sa fille.
un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah ! (Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan ; la terre s'ouvre et l'abîme ; et il sort de grands feux de l'endroit où il est tombé.)
Sur la fin de la scène, Géronte insiste pour payer Sganarelle, celui-ci fait mine de refuser au début et finit par accepter l'argent.