« La France est un gros pays consommateur de moutarde, abonde Luc Vandermaesen. Chaque Français en consomme en moyenne 1 kg par an. Alors que chez nos voisins, les ventes sont beaucoup plus faibles, les stocks durent beaucoup plus longtemps dans les magasins.
Autres pays producteurs de graines, la Russie et l'Ukraine. La Russie a aujourd'hui un embargo commercial et en Ukraine, la production est interrompue, évidemment. En Suisse on n'observe pas ce phénomène mais il faut garder à l'esprit que la France est un plus gros consommateur de moutarde.
La culture de la moutarde a disparu de la région. Résultat : la majorité des graines sont cultivées au Canada ! Mais si les graines viennent du Canada, 90% de la production consommée reste produite à Dijon, ouf !
La moutarde de Dijon est une moutarde forte à la renommée internationale. Elle est fabriquée comme autrefois à la meule de pierre par la Moutarderie Fallot à partir de graines de moutarde brune et de vinaigre.
De l'Asie à la Bourgogne
Les Chinois la cultivaient déjà il y a 3000 ans et furent les premiers à en broyer les graines et à les mélanger à un suc acide extrait du raisin, le verjus, afin d'obtenir de la moutarde.
La Bourgogne produit tout de même 90 % de la moutarde condiment française, et 50 % de celle consommée en Europe. Mais, depuis les années cinquante, la majorité des graines utilisées pour la fabrication de la moutarde ne sont plus cultivées dans la région.
La guerre en Ukraine n'est pas la seule cause de cette pénurie. La moutarde française provient en grande partie de graines venues de l'étranger. Une partie de celles-ci viennent de Russie et d'Ukraine et la situation géopolitique actuelle rend leur acheminement difficile.
La « moutarde de Dijon » est devenue une recette plus qu'un produit lié à une production et à un terroir. 90% de la production consommée en France reste toutefois produite autour de Dijon en Bourgogne, ainsi que 50% de la consommation Européenne.
En cause : une grande sécheresse qui a touché le Canada, second producteur mondial de graines de moutarde. D'ordinaire, ce pays nous fournit 80% de nos graines de moutarde comme le rappelle Radio-Canada.
Notamment parce qu'elle est cultivée dans plus de pays : Canada, mais aussi Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne, Russie, Ukraine… Il y a plus de sources d'approvisionnement. Ça explique pourquoi on trouve plus facilement de moutarde dans les autres pays ».
Osons une sécurité sociale de l'alimentation
Sur les réseaux sociaux, des consommateurs font état de rayons garnis d'huile et de moutarde en Espagne ou au Portugal, à des prix jugés inférieurs à ceux pratiqués en France. «Actuellement en vacances en Espagne.
L'origine de la moutarde
Les Egyptiens, les Grecs et les Romains l'utilisaient déjà pour rehausser les plats de viandes et de poissons. Ils broyaient la graine et la mélangeaient aux aliments. Ce sont vraisemblablement les romains qui importèrent vers la Gaule, l'usage de la moutarde de table.
C'est au XVIII siècle, vers 1742, qu'un dijonnais Jean Naijeon remplaça, dans la composition de la moutarde, le vinaigre par du verjus provenant des vignes toutes proches. Cette recette fit la renommée de la Moutarde de Dijon.
Conflit en Ukraine
Mais le récent conflit a interrompu les exportations de graines de moutarde depuis l'Ukraine. Le pays aurait pu fournir les 32 000 tonnes de graines nécessaires à la production française, selon Le Point. La guerre a également bloqué l'accès aux grains de la Russie, frappée par un embargo.
A l'origine, les graines de moutarde brune proviennent d'un pays voisin à la Pologne. Il s'agit évidemment de la Russie. Depuis, de nombreux pays en produisent. C'est certainement la raison qui a poussé kamis à décliner ce célèbre accompagnement.
Les pots de moutarde ont récemment disparu de nos supermarchés. En cause, la guerre en Ukraine et la sécheresse au Canada, principaux pays producteurs. Pour pallier cette pénurie, des producteurs français relancent cette culture.
La guerre en Ukraine ainsi qu'une forte sécheresse au Canada ont eu raison des pots de moutarde, presque introuvables dans les supermarchés depuis six mois. La majorité des graines nécessaires pour confectionner ce condiment viennent de Russie, d'Ukraine ou principalement du Canada.
En effet, la « moutarde de Dijon » ne bénéficie pas d'une appellation d'origine protégée (AOP) ou indication géographique protégée (IGP). Il suffit au fabricant de respecter une composition inscrite un cahier des charges pour que, où qu'elle soit produite dans le monde, une moutarde puisse se prétendre « de Dijon ».
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le pays de la moutarde de Dijon n'est pas un grand producteur de graines de moutarde. La France est donc obligée de s'approvisionner à l'étranger. Environ 80% des 35.000 tonnes de graines nécessaires sont importées du Canada.
Brassica nigra, la moutarde noire ou sénevé, est une plante annuelle, appartenant à la famille des Brassicacées, au même titre que les choux, les radis ou les giroflées. Brassica nigra est d'origine européenne, sa distribution naturelle étant surtout en zone méditerranéenne.
La moutarde Fallot est devenue la référence gastronomique des plus grands chefs français dont notamment le Relais Bernard Loiseau. Elle propose une gamme de moutarde traditionnelle (moutarde de Dijon, à l'ancienne) mais également aux saveurs très régionales (cassis, pain d'épices,...).
La moutarde anglaise est principalement une poudre des grains de moutarde (moutarde sèche). Elle est surtout consommée en sauce. La moutarde américaine (communément appelée moutarde préparée ou moutarde jaune) est sucrée. C'est le curcuma, une épice, qui lui donne sa couleur jaune vif.