Toute vie d'homme est la traduction vécue d'une philosophie en marche, consciente ou inconsciente, car vivre implique de faire évoluer la vision du monde que l'on porte en nous afin de l'adapter aux transformations continuelles de celui-ci. Vivre est donc, au moins, philosopher involontairement.
Philosopher vous apprendra à être plus rigoureux et à ne pas prendre pour acquis ce que vous pensiez savoir et ça, c'est essentiel dans l'argumentation. Vous ne pouvez pas être crédible quand vous avancez une idée préconçue sans pouvoir la justifier et sans en comprendre les fondements.
La philosophie est la connaissance de la réalité. Ce qui veut dire qu'elle n'est ni seulement critique ni seulement connaissance de sa propre histoire (ce qui, à ce titre, n'en fait qu'une culture), mais bien qu'elle apporte cette utilité qui consiste à comprendre les choses et le monde.
La philosophie n'est pas une théorie mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d'éclaircissements.
Philosopher serait le moyen de combler le manque, le désir du manque constitutif de la condition humaine. Un des moyens en tout cas, comme le savoir scientifique, l'efficacité technique, la jouissance esthétique, la mystique ou l'espérance religieuse, l'avoir de la consommation, ou l'amour de toute personne ou objet…
C'est le pouvoir d'exercer sa puissance de penser. Tous les individus en sont capables et en ont le droit. Il est obligatoire que dans une vie ils philosophent plus d'une fois. Nous ne pouvons pas vivre sans philosopher, aussi bien du point de vue éthique ou de la personne, que du point de vue social et politique.
« La philosophie joue un rôle central dans l'éducation. »
L'étude de cette matière devrait permettre aux élèves d'avoir des discussions approfondies sur des idées, encourager l'ouverture d'esprit et développer des compétences de communication et de pensée », a-t-elle déclaré.
Le but premier de la philosophie est de contribuer à la conversation démocratique nourrissant les grands débats de notre société, comme celui sur la laïcité.
Dans le dernier qu'il intitule « Philosopher aujourd'hui, penser la mondialisation et la révolution de l'amour », il nous livre sa propre pensée quant au sens et aux valeurs qui, selon lui, façonnent et rendent intelligible le monde dans lequel nous vivons.
« Le rôle de la philosophie est d'orienter axiologiquement l'action. » – Irène Pereira. Quel rôle peuvent jouer les philosophes pour nous aider à traverser les crises que connait actuellement notre société ? Quelle place occupent l'éducation et la culture pour affronter ces enjeux ?
La philo change le monde dans la mesure où elle change le regard que nous posons sur lui... Elle ne le change pas dans la mesure où un concept n'a jamais nourri ceux qui ont faim, en revanche, l'usage du concept peut aider à nous rendre intolérable la souffrance d'autrui... À vous de réfléchir là-dessus.
La philosophie a encore un mérite plus grand, une valeur plus haute. Non seulement elle fait respirer l'air de la liberté intellectuelle et morale mais elle a encore l'avantage d'élargir les intérêts du Moi à une dimension telle que ceux-ci perdent toute consistance.
Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.
On peut admettre que l'homme, d'un point de vue biologique, peut vivre sans penser. Comme l'animal, l'homme a des besoins physiologiques qu'il doit satisfaire s'il veut se maintenir en vie. Pour vivre, l'homme doit s'alimenter, se vêtir, se loger ou trouver un abri.
Il faut prendre conscience de son ignorance et commencer comme Socrate en disant : « Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. » On doit tendre vers un discours vrai sur le monde et sur soi. Il y a dans la philosophie une volonté de dire la vérité, tout du moins de s'en approcher.
Si l'on admet la vérité de cette thèse, apprendre à philosopher, c'est d'abord apprendre à percevoir, à réfléchir et décrire ses propres expériences, à retourner aux « choses mêmes », comme le demande la démarche phénoménologique, bien avant d'apprendre à manier des idées.
La philosophie permet elle de mieux vivre
On entend souvent dire qu'il faut être philosophe dans la vie, qu'il faut « prendre la vie avec philosophie ». Cette expression semble nous faire comprendre que la philosophie pourrait grâce à la sagesse et la sérénité qu'elle apporte nous permettre de mieux vivre.
La philosophie n'est pas utile parce qu'elle n'a pas un pouvoir d'action concrète sur le réel. Elle est inutile dans le sens où elle ne se préoccupe que de données abstraites, qu'elle ne donne lieu à aucune certitude, que ses objectifs restent indéterminés, et qu'elle se situe hors du temps.
La philosophie est une praxis, au sens aristotélicien du terme, plutôt qu'une poièsis, une activité plutôt qu'une création, une pratique plutôt qu'une œuvre. Elle n'a pas besoin, pour être ce qu'elle est, d'une fin extérieure ; elle se suffit d'elle-même et ne produit autre chose, lorsque cela arrive, que par surcroît.
Pour elle, le but de la philosophie avec les enfants est d'apprendre à penser de façon critique, à développer l'esprit critique. Quand les enfants philosophent, ils prennent la distance par rapport à l'expérience du monde et essayent de lui donner du sens.
Pour Aristote, le but de la philosophie et d'atteindre la connaissance; il s'agit d'un but purement théorique et donc, en aucune façon, utilitaire. Il s'agit de savoir pour savoir.
"Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question." "Le cynisme finit par être le comble de la franchise dans une société d'hypocrites." "On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu'apprendre à philosopher." "Je fais cas d'un philosophe dans la mesure où il est capable de fournir un exemple."
Ne pourrait-on pas dire que l'acte de philosopher est normal ( ce qu'on peut attendre de...) chez un être raisonnable sensiblement affecté qui peut toujours exercer sa liberté de penser: c'est normal, bien ajusté au type idéal: un être raisonnable sensiblement affecté.