Le grand coupable est tout trouvé : le métabolisme. Autrement dit, la dépense énergétique globale du corps. "Quand on vieillit, celle-ci diminue et fait perdre de la "masse maigre", c'est-à-dire des muscles, à l'organisme. Or, ce sont eux qui nous font dépenser de l'énergie et des calories", explique Alexandra Rétion.
Les conséquences de la dénutrition
En provoquant un amaigrissement général, la dénutrition a pour conséquence un affaiblissement global du corps et un déficit immunitaire. Par exemple, le risque d'infection nosocomiale est beaucoup plus élevé pour les personnes hospitalisées souffrant de dénutrition.
La personne âgée perd du poids car les réserves en graisse diminuent et l'organisme malade puise en priorité les protéines dans les muscles qui « fondent ». Mais ce peut aussi être un diabète banalisé avec, déjà, telle infection alors favorisée.
Un amaigrissement de plus de 3 ou 4kg en quelques mois sans raison apparente, surtout s'il est accompagné d'une grande fatigue, doit être considéré comme une sonnette d'alarme car il peut cacher différentes pathologies.
Il est ainsi recommandé de consommer de la viande, des oeufs ou du poisson une à deux fois par jour, trois laitages par jour, des féculents à tous les repas, selon l'appétit, cinq portions de fruits ou légumes par jour et de pratiquer une activité physique régulière.
De récents travaux dissipent le mythe selon lequel il est plus difficile de maigrir en vieillissant. Une idée reçue veut que la perte de poids n'est pas vraiment importante pour les personnes âgées, estiment les chercheurs.
Choisissez des aliments riches en calories et en protéines à chaque repas et collation. Incorporez des aliments riches en matières grasses comme du fromage à 20 % de M.G. (matières grasses du lait) ou plus et des yogourts à 3 % de M.G. Consommez des œufs, de la viande, de la volaille, du poisson et du beurre de noix.
La plupart du temps, la perte de poids survient parce que les personnes absorbent moins de calories que nécessaire. Elles peuvent absorber moins de calories parce que leur appétit a diminué ou parce qu'elles sont atteintes d'un trouble qui empêche leur tube digestif d'absorber des nutriments (appelé malabsorption ).
C'est le cas notamment du cancer, de l'hyperthyroïdie et de certaines infections. Une perte de poids peut aussi s'expliquer par une malabsorption des nutriments qu'engendrent notamment la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn et la maladie coeliaque.
Lorsque la perte de poids n'est pas le résultat d'une action volontaire, elle peut être causée par une maladie, par exemple : une maladie gastro-intestinale chronique, une intolérance ou une allergie alimentaire, une hyperthyroïdie, une maladie cancéreuse, un abus de consommation de drogues...
Le rythme de perte de poids conseillé pour rester en bonne santé est de 0,5 à 1 kg par semaine. Perdre du poids à ce rythme vous aidera à maintenir votre poids par la suite en plus de vous donner le temps d'intégrer vos nouvelles habitudes de vie.
En France 4 à 10 % des séniors vivant à leur domicile et 15 à 38 % de ceux vivant en institution sont dénutris. La dénutrition se caractérise par un déficit persistant des apports alimentaires par rapport aux besoins de l'organisme. Elle provoque à terme des carences et une altération de l'état de santé.
Un bilan sanguin pour évaluer la sévérité de la dénutrition
Le médecin traitant ou le spécialiste peut prescrire un bilan sanguin ; le dosage de l'albuminémie (l'albumine étant une des principales protéines du sang) est un critère de sévérité de la dénutrition si inférieure à 35 g/L.
La perte d'appétit est un symptôme fréquent chez la personne âgée chez qui le fonctionnement de l'organisme a tendance à se ralentir, la digestion se fait plus lentement, la transformation et l'utilisation des aliments également. Evidemment, la personne âgée peut développer une des pathologies responsables d'anorexie.
Dès 50 ans, la masse et la force musculaires diminuent de manière significative. Au-delà d'un certain seuil, ce phénomène est appelé sarcopénie. Celle-ci retentit sur les performances physiques, favorise les troubles de la marche et constitue un facteur de fragilité chez les personnes âgées.
Le stress, notamment dans le cadre d'une dépression, peut entraîner une perte de poids importante en raison de deux facteurs majeurs : un appétit diminué ou altéré et un métabolisme accéléré.
C'est dire que le dosage de la TSH doit faire partie systématiquement du bilan de débrouillage d'une perte de poids.
Lorsque le corps est en alerte, le cerveau se concentre sur la gestion des menaces immédiates, même s'il n'y en a pas toujours. Il est donc moins concentré sur l'envie de prendre un gouter ou de préparer un repas, et les personnes souffrant d'anxiété chronique peuvent donc avoir un appétit réduit.
En cas de cancer, il peut y avoir une augmentation des dépenses, et une diminution des apports énergétiques, pouvant entraîner une perte de poids.
Certaines vitamines ou groupes de vitamines sont particulièrement efficaces dans le cadre de régimes grossissants, comme les vitamines A, C, E, les vitamines du groupe B, l'acide folique et la niacine.
Les carences les plus courantes chez les seniors de plus de 65 ans sont : La vitamine D. Carence la plus courante, elle touche près de la moitié des seniors. La consommation de poissons gras, d'abats, d'œufs, de fromages ou de beurre peut diminuer et/ou supprimer cette carence.
Boire de l'eau gazeuse en début de repas permet d'améliorer les saveurs. Le gingembre accélère la digestion et réveille la sensation de faim. Les jus de citron et de pamplemousse stimulent les papilles. Les légumes amers comme l'endive ou la roquette stimulent l'appétit.
Dès 35 ans, la graisse fond, les cartilages deviennent plus visibles et ligaments qui les relient les uns aux autres pour soutenir la pointe, se distendent. Sans oublier la peau qui commence à se relâcher. Résultat des courses, après 50 ans, la pointe chute, d'un ou deux petits millimètres max.