En octobre 2022, huit pays appliquaient toujours des interdictions d'exporter ou des taxes sur le blé. Ces restrictions pourraient elles aussi avoir également alimenté la hausse mondiale des cours du blé.
Entre hausse de la population mondiale, environnement politique et économique mouvant, risques climatiques et conflits internationaux, les fluctuations devraient s'accroître sur le marché du blé, juge l'analyste Clément Gautier.
Physique Marché à Terme Chicago Chartiste Commerc. Le contrat mai 2023 a flambé de 14,25 €/t vendredi soir pour revenir à 529,25 €/t. Le cours a comblé son gap entre 251,25 €/t et 253,50 €/t mais fait toujours face à celui formé le 20 mars, entre 263,50 et 265,50 €/t.
D'une part, les récoltes en Amérique du Nord ont été assez faibles en 2021, alors même qu'il s'agit d'une des principales régions exportatrices – les Etats-Unis assuraient en 2020 près de 10 % des flux enregistrés. D'autre part, la demande a, elle, augmenté sous la pression d'une démographie mondiale en hausse.
Les cours du blé restent dans une dynamique baissière et évoluent toujours autour des 275 €/t sur l'échéance Mai d'Euronext.
Cette baisse persistante des prix des céréales tient à deux facteurs principaux pour Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel. D'une part le « décrochage du blé russe », dont l'offre est abondante et qui cherche à gagner des parts en marché en baissant encore ses prix.
Après avoir évolué entre 250 et 440 €/t depuis un an, le blé rendu Rouen s'est stabilisé depuis juillet entre 330 et 350 €/t.
Le ministère de l'agriculture a annoncé jeudi que les prix de certaines céréales applicables à la prochaine récolte étaient fixés. Sont de ce fait connus les " prix indicatifs ", " prix indicatifs dérivés " et " prix d'intervention " du blé, de l'orge et du seigle.
« Le blé français est plébiscité par les acheteurs internationaux tels que l'Égypte, le Maroc, l'Algérie, l'Afrique subsaharienne, ainsi que par des clients moins habituels, confirme Mikaël Juchet, chef de projet Mes marchés à la chambre d'agriculture du Loiret.
Il y a d'abord celui des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou le gel, qui, depuis plusieurs années, touchent les récoltes, entraînant une baisse importante de la production céréalière.
Notre filière blé vient de loin – la France n'était même pas autosuffisante dans les années soixante – mais a su se moderniser, se concentrer et jouer le jeu de la mondialisation. Je ne dis pas que c'est un modèle à suivre pour l'élevage, dont les impératifs sont très différents.
La hausse des prix des engrais à base d'urée depuis 2020, principalement liée à l'augmentation des cours du gaz naturel et du charbon, a donc contribué au renchérissement du blé (Graphique 2).
La Turquie et l'Égypte, qui consommaient chacune environ 21 millions de tonnes de blé, étaient les deux pays important la plus grande quantité de blé au monde en 2021/2022 avec 13 millions de tonnes pour l'Égypte et 11 millions de tonnes pour la Turquie.
Le rendement du blé tendre atteindrait 75,1 q/ha. , la production de blé tendre atteindrait 37,1 millions de tonnes : une « hausse marquée » à la fois comparativement à la moyenne de 2015 à 2019 (+11,2 %), et par rapport à la moisson de 2020 (+27,1 %).
Le premier acheteur de blé russe reste l'Égypte avec 13 à 14 millions de tonnes de blé par an, mais beaucoup de céréales vont aussi en Turquie (entre 6 et 8 millions de tonnes chaque année) ou en Algérie (pour 2021-2022, 10 % du blé acheté par l'Algérie est d'origine russe).
Ukraine et Russie
Les statistiques sur les céréales proposées par l'exécutif européen font également ressortir que la Russie est le principal pays de provenance du blé européen. Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
Alors comment ça s'explique ? Fondamentalement, ce qui a augmenté, c'est le prix de l'énergie. L'énergie a augmenté de 28,9 % sur un an, l'alimentation 2,8%, les produits manufacturés 2,1% et les loyers 0,4%.
"Pour l'augmentation des prix de l'énergie comme le pétrole et le gaz, c'est un peu différent. Ce sont des biens stratégiques dont les particuliers, comme les entreprises, dépendent. Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie.
On peut observer que la hausse du prix du blé s'explique essentiellement par l'évolution de l'offre qui a connu des fluctuations relativement amples liées aux conditions climatiques et aux arbitrages des producteurs de céréales.
Le prix du blé payé aux producteurs français est étroitement corrélé aux prix mondiaux, eux-mêmes résultant de la rencontre entre l'offre et la demande à l'échelle planétaire.
La coutume populaire y appose l'adage « Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! » : Quand le blé va bien, tout va bien ! (Blé bien germé, c'est la prospérité pour toute l'année). Cette tradition remonterait à l'époque romaine.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
1. La Chine, le plus grand producteur de blé au monde. Avec plus de 130 millions de tonnes de blé produites chaque année, la Chine est définitivement le plus grand producteur de blé au monde. Il faut dire que ce pays est également un immense pays avec 9,68 millions de kilomètres carrés.
La question mérite d'être posée. La production céréalière de l'Algérie de la saison 2021-2022, en raison du manque de pluie, a baissé de 38 %, provoquant une hausse des importations.
Ainsi, la France est certes excédentaire en production de blé par rapport à ses besoins mais ne produit à l'inverse que 59 % des fruits qu'elle consomme.