Le philosophe allemand, Emmanuel Kant, a dit : « Car le mensonge nuit toujours à autrui : même s'il ne nuit pas à un autre homme, il nuit à l'humanité en général et il rend vaine la source du droit » (Kant, 1797). Alors, le mensonge est-il un parasite qui nuit à l'humanité?
D'après Kant, ne pas mentir relève d'un. Mentir à quelqu'un, même prétendument pour son bien, revient donc à saper ce fondement sans même savoir quelles seront les conséquences effectives de ce mensonge. Pour Kant, il ne faut donc jamais mentir.
Par le mensonge extérieur, l'homme se rend méprisable aux yeux d'autrui, mais, par le mensonge intérieur, ce qui est encore bien pis, il se rend méprisable à ses propres yeux et attente à la dignité de l'humanité en sa propre personne […]. Le mensonge est abandon et pour ainsi dire négation de la dignité humaine […].
Le mensonge déguise la vérité dans l'esprit même du menteur ; Il implique toujours une volonté de tromper car il apparaît une construction préméditée dans l'intention d'obtenir l'adhésion de l'interlocuteur à un point de vue que l'on sait faux ou que l'on croit faux.
On ment pour ne pas faire de la peine ou pour faire plaisir à quelqu'un. On évite par exemple de lui dire ce qu'on pense de lui, de sa coiffure ou de ses vêtements. Certains psychologues appellent cela des mensonges défensifs, car le but, au fond, est de préserver notre relation avec autrui.
On nous apprend depuis tout petit que le mensonge est mauvais, qu'il faudra toujours préférer la vérité au mensonge, aussi blessante soit-elle. Il ne faut pas la modifier, ne pas prendre parti et ne pas la tirer à son avantage ou au désavantage d'autrui. Le mensonge c'est mal, la vérité c'est bien. Tout simplement.
Si on ment, on peut se sortir d'une situation embarrassante ou éviter une conséquence, alors que si on dit la vérité, on devra inévitablement faire face aux conséquences.
Le mensonge est l'outil diabolique de ceux qui possèdent l'art de parler : en énonçant ce qu'il sait être faux, le menteur met le monde à l'envers, et soustrait au langage sa puissance métaphysique primordiale d'assurer le lien sémantique entre paroles et objets.
Une équipe de l'université de Tel Aviv estime en 2021 qu'il existe deux types de menteurs : chez les premier, les muscles des joues sont activés au moment du mensonge, chez les seconds, ce sont les muscles des sourcils.
assertion contraire à la vérité.
Le mensonge ne pouvant être généralisé, il n'existe pas de prétendu droit de mentir, même dans le cas du mensonge bien intentionné soutenu par le philosophe Benjamin Constant. Car si un mensonge sauve un homme, « il nuit à l'humanité », écrit Kant ; il ne peut donc faire loi.
Mentir pour rassurer
C'est une raison valable de glisser un petit bobard car elle permet de ne pas faire souffrir inutilement la personne, sachant comme la vie est déjà assez dure parfois. Celui-là, on l'aime bien, parce qu'il nous rassure sur notre image et sur l'amour que notre partenaire nous porte.
Le mensonge n'est un vice que quand il fait du mal; c'est une très grande vertu, quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais.
Il cherche peut-être simplement à vous simplifier la vie à tous les deux. Si au contraire il vous ment sur des sujets essentiels (addiction, dettes...), c'est peut-être car il ne veut pas se l'avouer à lui-même. Ses promesses de ne pas recommencer en font un menteur pathologique dont il faut se méfier.
La vérité révélée peut dévoiler une position de vulnérabilité, une part de nous qui va nous dévaloriser aux yeux des autres, peut blesser son interlocuteur voire le trahir. Certains vont dénier le droit à d'autres de lui asséner des vérités par illégitimité : « Tu n'es personne pour me dire cela ! »
Dire la vérité conduit au respect.
Le fait que vous soyez digne de confiance créera aussi certainement du respect envers vous-même ainsi qu'une satisfaction intérieure vous rendant heureux de vos choix.
Un menteur invétéré ou un manipulateur a conscience de distordre la réalité et le fait généralement dans un but précis et au détriment de son interlocuteur. Pour un escroc par exemple, le mensonge est un outil utilisé dans le but de tromper autrui.
4La troisième de ces vérités à propos du mensonge, rassurante en apparence, est que le mensonge n'est pas, toujours et simplement, l'envers de la vérité. Mieux vaudrait peut-être affirmer, en sens inverse, que le contraire du vrai n'est pas toujours mensonger.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
"Il n'y a pas de menteur par nature, développe Michel Fize. Il n'y a que des mensonges. Tout le monde peut donc changer, même après des années de mensonges." Evidemment, le niveau de difficulté de la transformation dépend ensuite de la place que les mensonges occupent dans notre vie.
"Lorsque les gens disent la vérité, la plupart regardent de temps à autre autour d'eux et peuvent même regarder au loin de temps en temps. A l'inverse, les menteurs auront un regard froid, ferme pour intimider et diriger". Faites également attention à ceux qui clignent rapidement des yeux.
Retenez que pardonner c'est « passer à autre chose ».
Vous n'avez pas à faire comme si le mensonge n'avait jamais eu lieu. Les mensonges répétés (ou toute autre action offensante) sont quelque chose que vous pouvez et devez surveiller. Aussi, plus la même personne vous ment, moins vous devriez être indulgent(e).
On peut donc mentir en ne disant rien. Mais on peut aussi mentir en disant la vérité. Ce sera le cas si on la dit, mais en en cachant une partie, laquelle serait essentielle pour que notre interlocuteur comprenne pleinement ce que j'ai dévoilé. On peut même mentir en disant toute la vérité.
Le mensonge véritable est le mensonge proféré de façon délibérée qui installe dans l'âme de celui que l'on trompe l'ignorance et l'erreur : « Le mensonge véritable, c'est-à-dire l'ignorance en son âme de celui qu'on a trompé » [7]
La caractéristique la plus importante pour savoir si notre enfant nous ment est le langage non verbal, c'est-à-dire lorsque qu'il raconte "sa vérité", si nous voyons qu'il ne cesse de bouger, s'il est plus agité que d'habitude ou s'il esquive notre regard, ce peut être un signe de mensonge.