Pourquoi la période de l'adolescence est propice aux addictions ?

Interrogée par: Robert Noel-Lefevre  |  Dernière mise à jour: 12. Oktober 2022
Notation: 4.4 sur 5 (7 évaluations)

L'adolescence, une période de modifications
Le développement neurologique et hormonal, amplifié à l'adolescence, entraîne en effet une perturbation au sein des systèmes neurologiques; or, sous l'effet de certaines drogues, cette perturbation peut demeurer sur le long terme et entraîner de réelles dépendances.

Pourquoi les jeunes ont des addictions ?

On peut expliquer cela par le fait que les jeunes vivant dans des milieux favorisés perçoivent leurs consommations comme étant ponctuelles et destinées au plaisir, cessant par la suite naturellement lors du commencement de la vie adulte.

Quels sont les facteurs favorisant la survenue d'une addiction ?

Les paramètres influençant la consommation sont le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, la classe socio-économique, l'absence d'activité. Si l'addiction n'épargne aucune catégorie sociale, elle répond initialement à des motifs différents et peut prendre des visages variables selon les groupes sociaux.

Quelles sont les addictions prévalentes chez l'adolescent ?

Certains auteurs distinguent ainsi trois groupes de substances : l'héroïne (et les opiacés), la cocaïne, le tabac (en particulier la nicotine) et l'alcool dans un groupe à fort potentiel addictif ; les psychostimulants (amphéta- mines et dérivés), les hallucinogènes et les benzodiazépines avec un potentiel addictif ...

Quelles sont les causes et les conséquences de l'addiction ?

Les premières conséquences sont spécifiques de l'addiction et sont immédiates. Euphorie, perte de contrôle, diminution du stress, désinhibition : elles varient selon la nature de la substance ou de la pratique. Un risque vital immédiat lié à l'usage excessif existe dans certains cas (overdose, coma éthylique).

Comment parler des addictions à mon adolescent ?

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Quelles sont les addictions des jeunes ?

Plus de 80% des jeunes reconnaissent le risque de dépendance, de maladies et d'accidents de la route posé par la cocaïne, l'ecstasy, la MDMA, le GHB, le tabac, l'alcool, le cannabis. Informés des risques, les personnes interrogées s'imputent directement la responsabilité de leurs addictions.

Comment expliquer l'addiction ?

Les mécanismes cérébraux à l'origine des addictions

Là elles amplifient, par différents mécanismes d'action, l'activité des neurones impliqués naturellement dans une récompense, les neurones dopaminergiques. Cela a pour effet d'augmenter le taux de dopamine, cette molécule du plaisir, dans le cerveau.

Pourquoi l'adolescence est une période à risque et une préoccupation de santé publique ?

les inégalités sociales de santé qui dès le plus jeune âge ont des répercussions tout au long de la vie ; des comportements préoccupants installés depuis l'enfance (sédentarité, comportements alimentaires, obésité…) ou à l'adolescence (tabagisme, consommations d'alcool épisodiques excessives).

Quelles sont les conséquences de l'addiction ?

L'addiction a des conséquences sociales durables et significatives dans la vie de la personne : isolement, marginalisation, stigmatisation, déscolarisation, perte d'emploi, séparation, problèmes financiers, etc. Elle a aussi des répercussions médicales, spécifiques au type de consommation ou de pratique.

Comment sensibiliser les jeunes aux addictions ?

Le site MAAD-Digital fait avec les jeunes, pour leur expliquer les mécanismes des addictions à l'alcool et aux drogues et décrypter les fausses informations. Fil santé jeunes est un service anonyme et gratuit à destination des jeunes de 12 à 25 ans (tel : 0 800 235 236).

Quelle est la différence entre addiction et dépendance ?

➣ L'addiction est une incapacité à contrôler sa consommation en ayant conscience des effets néfastes (trouble du comportement). ➣ La dépendance est un phénomène physiologique qui conduit à consommer à nouveau pour ne pas subir les effets désagréables du manque (trouble physiologique).

Quelle est l'addiction la plus difficile à arrêter ?

L'héroïne

L'étude de Nutt démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive de toutes, avec un score maximal de 3/3. Il s'agit d'un opiacé qui entraîne une augmentation de 200 % du niveau de dopamine dans le système de récompense du cerveau comme l'ont prouvé les expériences menées sur des animaux de laboratoire.

Quelles sont les 3 de prévention pour lutter contre l'addiction ?

1 : Protéger les jeunes et éviter l'entrée dans le tabagisme ainsi qu'éviter ou retarder l'entrée dans la consommation d'autres substances psychoactives. 2 : Aider les fumeurs à s'arrêter et réduire les risques et les dommages liés aux consommations de substances psychoactives.

Quels sont les problèmes de l'adolescence ?

À l'échelle mondiale, un jeune âgé de 10 à 19 ans sur sept souffre d'un trouble mental, ce qui représente 13 % de la charge mondiale de morbidité dans cette tranche d'âge. La dépression, l'anxiété et les troubles du comportement sont parmi les principales causes de morbidité et d'invalidité chez les adolescents.

Pourquoi les jeunes consomment ?

L'anxiété, les problèmes relationnels, les traumatismes du passé et le mal-être ressenti sont souvent à l'origine de ces usages. Appartenir à un groupe : le souci de reconnaissance ou d'appartenance à un groupe est très important chez les ados. L'acceptation passe par la prise du produit "faire comme tout le monde".

Qui sont les plus touchés par les addictions ?

Les secteurs de l'industrie, du commerce, des services à la personne et de l'éducation seraient les plus touchés par ce phénomène.

Pourquoi on devient dépendant ?

On ne devient pas dépendant d'une drogue en la consommant une fois pour y goûter, mais en passant par plusieurs phases: usage simple, abus -usage répété exposant à des dangers et à des conséquences sociales dommageables-, puis addiction.

Qu'est-ce qui crée une dépendance ?

Réponses pour le thème "Choses qui créent une dépendance" :

25% - Tabac, cigarette. 22% - Drogue. 20% - Alcool. 10% - Amour.

Pourquoi accro à une personne ?

Le manque d'estime de soi est souvent à l'origine de la dépendance affective. Il peut se traduire par un sentiment d'inutilité, d'échec, par un manque de confiance en soi et par des relations déséquilibrées. Les états anxieux, le repli sur soi, la dévalorisation sont alors symptomatiques du manque d'estime de soi.

Pourquoi l'adolescence est une période difficile ?

Le jeune quitte l'enfance, avec tout ce que cela implique et tente de gagner un peu d'indépendance face à ses parents et aux adultes en général. Il ne se considère plus comme un enfant et ne veut plus être considéré comme tel par les autres. Quitter ainsi l'enfance engendre de l'insécurité chez le jeune.

Pourquoi les jeunes se mettent en danger ?

Le basculement vers ce type de comportements de mise en danger peut être lié à des évènements multiples : agressions, maltraitance, déception amoureuse, harcèlement à l'école, lourd poids d'un secret de famille, etc.

Qu'est-ce qui peut expliquer la plus grande prise de risque observée à l'adolescence ?

Un circuit cérébral, particulièrement sensible chez les adolescents, pourrait expliquer pourquoi ils recherchent les situations à risques. Les adolescents – on le sait – ont souvent des conduites à risques. Comportement sexuel, alcool, conduite automobile, consommation de psychotropes, etc.

Quelle est la problématique principale pour une personne ayant une dépendance ?

Son méfait le plus fréquent est le début de troubles de l'humeur, de troubles anxieux ou de troubles dépressifs, mais elle peut également accroître le risque de développer un trouble de santé mentale grave, comme une psychose ou la schizophrénie.

Quand Est-on addict ?

"Le sujet " addict " recherche et consomme de manière compulsive et répétée un produit, malgré la connaissance de ses effets négatifs, explique le Dr. Hervé Martini. L'usager perd le contrôle de sa consommation." Les experts parlent d'addiction quand : Le besoin l'emporte sur le plaisir.

Qui sont les exclus en raison d'une dépendance addictive ?

professionnels exerçant en libéral (médecins généralistes, pharmaciens, ...), praticiens hospitaliers, médecins, travailleurs sociaux, psychologues, etc.