Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
En 1830, Stendhal écrit le Rouge et le Noir reflétant la société française à travers les yeux d'un jeune paysan idéaliste : Julien Sorel. Ce personnage apparait comme l'incarnation d'une époque qui trop plein d'idéalisme s'abandonne progressivement aux instincts les plus bas.
Évolutions. Si le roman comporte de nombreux personnages, Julien Sorel est bien le « héros » du récit, pour reprendre un terme utilisé à de nombreuses reprises par le narrateur.
En effet, il est issu du peuple et ancré dans le réel du fait de ses origines littéraires inspiré de fait divers et de la vie même de l'auteur. Ce réalisme est cependant subjectif.
Julien aurait aimé faire partie de ces élus. Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis.
Julien Sorel apparaît ainsi comme un héros romantique assez bien caractérisé, porté à la fois par la jeunesse, le déclassement, l'ambition et l'orgueil, le sentiment amoureux, l'apprentissage de soi et du monde avant de dresser sa propre statue de rebelle qui accomplit son destin tragique.
Rêveur et idéaliste, Julien a besoin de hauteur, dans tous les sens du terme, pour lire son livre préféré, le Mémorial de Sainte-Hélène (où Las Cases a recueilli les mémoires de Napoléon). Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
Le héros du roman réaliste se contente la plupart du temps de vivre, sans autre ambition que de trouver l'amour, gagner un peu d'argent, et avancer dans le temps.
Le héros romantique est un archétype littéraire faisant référence à un personnage qui rejette les normes et les conventions établies, a été rejeté par la société et s'est lui-même (ou elle-même) comme le centre de sa propre existence.
héros romantique
Le héros de la première vague du romantisme (celle où l'on cherchait avant tout la libération de l'art ) est un homme sensible, auquel son destin échappe, et dont la société nie les aspirations. Cela apparaît dans sa façon d'être, son ennui, son désœuvrement, son désespoir.
Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
« Non, Julien Sorel n'est pas un monstre – en effet, si le mot « monstre » figure assez souvent dans les pages du roman, c'est que le héros lui-même l'utilise pour décrire des coquins comme Valenod.
1. Personnage d'une œuvre littéraire aux caractéristiques contraires à celles du héros traditionnel. 2. Personnage du nouveau roman sans identité ni psychologie.
Le Rouge et le Noir est rattaché au mouvement du romantisme français, mais initie également le mouvement du réalisme, dont les écrivains veulent dresser un portrait réaliste, miroir de la société, et notamment des classes moyennes et populaires.
Le héros se distingue par ses qualités hors du commun : des qualités physiques, comme la force, mais aussi morales telles que courage, générosité, sens de la justice. Il lutte rarement pour lui-même, pour sa propre gloire : il défend des valeurs, sa patrie ou encore une personne qu'il aime.
Sentiment de mélancolie et d'ennui partagé par les contemporains d'une époque.
Lorenzo réunit les principaux traits des héros romantiques. Le vice dont il est souillé est indélébile et lui colle littéralement à la peau à l'image de la robe de Déjanire. Il ne peut plus revenir en arrière, il ne peut qu'atteindre son but, la mort du Duc, même s'il doute de l'utilité de son geste.
IVAN ALEXANDROVITCH GONTCHAROV (1812-1891), Le fondateur du réalisme - Encyclopædia Universalis.
Les écrivains réalistes veulent peindre la réalité de leur temps, explorer la vie quotidienne sous toutes ses formes, analyser la société. Il ne s'agit pas de copier la réalité mais de la représenter de façon signifiante. Objectifs : - Rejeter toutes les formes d'idéalisation de la réalité.
2:Personnages
Julien, le héros du roman, est un personnage très ambigu. L'ambition sociale, l'ambition amoureuse, qui semblent ses principales passions, le conduisent au meurtre qu'il tente froidement sur la personne de Mme de Rênal.
Il préfère manœuvrer lui-même en prenant modèle sur sa maîtresse. Son orgueil n'a pas de prix. Sans fortune et encore au seuil d'une ambition dévorante, il domine madame de Rênal. Cet amour, en effet, ne lui a jamais permis de perdre la tête.
Julien Sorel, un héros romantique
D'abord, Julien Sorel est un personnage qui ne craint pas d'exprimer ses sentiments. D'ailleurs, il apparaît souvent comme un personnage exalté, passionné. Il pleure à plusieurs reprises, il a du mal à maîtriser ses sentiments.