Épidémiologie. Il s'agit d'un symptôme parmi d'autres, associé chez l'homme aux affections bénignes de la prostate, à la prostatite aiguë, à une maladie du col vésical ou à une sténose de l'urèthre. Chez la femme, un prolapsus, une sténose du méat, une tumeur pelvienne sont des causes possibles.
Le symptôme le plus évident est la grande fréquence des mictions pendant la journée. Selon l'avis des médecins, il est normal d'uriner entre 4 et 8 fois par jour. Le faire plus souvent peut être le signe d'une vessie hyperactive ou irritable.
En temps normal, les intervalles entre deux mictions sont supérieurs à deux heures. Si on urine fréquemment avec des intervalles plus courts, cela est considéré comme pathologique", explique le docteur Ala Chebbi, urologue qui précise que "la pollakiurie est fréquente chez les femmes".
Réduction de la force du jet
En cas d'adénome de prostate (ou hypertrophie bénigne de prostate), le jet d'urine devient nettement plus faible. En effet, à cause de la prostate qui fait obstacle à l'écoulement de l'urine en appuyant sur les parois de l'urètre, le jet est réduit.
Le symptôme le plus évocateur du cancer de la vessie est la présence de sang dans les urines ou hématurie, qui peut toutefois être présente dans d'autres maladies. Le cancer est détecté par des analyses d'urine et des examens d'imagerie médicale.
Se lever plus de deux fois la nuit pour aller uriner, est considéré comme un peu excessif. En effet, à partir de plus de 2 réveils on parle de nycturie. Cela peut révéler un mode de vie non adéquat, voire un problème médical.
Une envie d'uriner trop fréquente est parfois le signe d'une hyperactivité de la vessie. L'hyperactivité vésicale résulte d'une contraction anormale du muscle de la vessie, dont la cause n'est pas identifiée.
Si vous êtes souffrez d'une prostate ou si vous ne pouvez pas rester debout longtemps, être assis est la meilleure position pour uriner car cela vous permet d'utiliser vos muscles abdominaux pour vider votre vessie plus rapidement. Les hommes qui préfèrent uriner debout le font pour plusieurs raisons.
S'il existe une obstruction (par exemple des calculs rénaux), l'urine ne peut pas s'écouler librement par la voie urinaire. Les causes non obstructives comprennent un affaiblissement du muscle de la vessie et des problèmes nerveux qui nuisent aux signaux entre le cerveau et la vessie.
Un léger rétrécissement de l'urètre entraîne généralement un jet urinaire moins puissant ou un double jet. Les sténoses sévères peuvent obstruer complètement le flux d'urine.
La polyurie n'est pas un symptôme à prendre à la légère : elle peut être le signe de pathologies potentiellement graves et entrainer, si elle n'est pas correctement prise en charge, une déshydratation rapide.
Durant le sommeil, notre cerveau secrète une hormone anti-diurétique qui ralentit le travail des reins afin que nous ne soyons pas réveillés pendant la nuit par une envie d'uriner. Mais boire trop d'eau avant le coucher (même 2 à 3 verres), perturbe ou annule cette fonction.
La consommation de bière, et d'alcool en règle générale, diminue la libération d'ADH, l'hormone qui permet de conserver plus longtemps les liquides dans le corps afin que certaines de leurs substances bénéfiques pour l'organisme se libèrent, explique Gentside.
L'insuffisance cardiaque, les maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson et d'Alzheimer, le cancer de la vessie et de la prostate, le diabète, l'insuffisance hépatique, et les maladies rénales chroniques font partie des pathologies qui peuvent entraîner une polyurie nocturne.
Le tabagisme actif est le premier facteur de risque de cancer de la vessie : il est classé cancérogène certain (groupe 1) par le CIRC. En France, le tabagisme serait responsable de 53% des cas de cancers de la vessie chez les hommes, et de 39% chez les femmes.
Pour soulager rapidement et efficacement, une seule solution : vider la vessie par la pose d'une sonde urinaire ou d'un cathétérisme sus pubien (petit tuyau placé sous anesthésie locale à travers la paroi abdominale dans la vessie, relié à une poche collectrice) provisoire ou maintenu pendant plusieurs jours.
Le stress et l'anxiété en cause
Chez les personnes particulièrement stressées ou angoissées, cet état permanent peut conduire à une incontinence, ou la renforcer. Elles présentent en premier lieu un besoin trop fréquent d'uriner.
Pourquoi on a des envies fréquentes d'uriner ? Plusieurs facteurs peuvent influencer ce chiffre : les médicaments, les aliments, les boissons, car l'alcool et la caféine augmentent la production d'urine, ainsi que certaines maladies. L'âge et la taille de la vessie comptent aussi.
Tout le monde émet autant d'urine que ce que l'on boit. C'est la stabilité de la composition du corps. On a une quantité d'urine qui est exactement dépendante du fait d'avoir une quantité d'eau fixe dans l'organisme. Il est impossible d'uriner plus que ce que l'on boit."
On parle de pollakiurie quand les mictions surviennent plus de 7 fois dans la journée et/ou plus d'une fois dans la nuit. Notons que dans les cas les plus sévères, la personne atteinte de pollakiurie peut aller uriner toutes les 15 à 20 minutes.
Les fruits et les jus ont un taux de pH acide et peuvent exacerber l'incontinence. C'est le cas notamment du pamplemousse, de l'ananas, de l'orange, du citron et de la lime.
Diminuez votre consommation de thé, café et alcool qui sont diurétiques et en même temps des irritants de la vessie favorisant la pollakiurie. Si vous prenez énormément de boissons, buvez moins et moins souvent. Observez ensuite si vos symptômes s'estompent.
Des conséquences peuvent être constatées au niveau des reins et de la vessie, ce qui peut être gênant la nuit lorsqu'il faut se lever pour uriner et provoquer ainsi des insomnies… Il ne faut donc pas trop boire juste avant d'aller se coucher.