Deux spécificités caractérisent cette relation de domination : d'abord, la prise de pouvoir sur l'autre, puis la déshumanisation. La personne sous emprise est dépendante du manipulateur et en a peur. Elle lui obéit notamment pour éviter de se confronter à sa colère ou bien à ce qu'elle craint chez lui.
Ainsi, si vous ressentez régulièrement de la honte, une culpabilité, des difficultés à communiquer, de la peur, une anxiété en présence de votre partenaire, un sentiment d'injustice, une impression de vous faire "fliquer", il peut s'agir potentiellement d'une emprise relationnelle.
Le PN lorsqu'il est démasqué tente donc toujours de ramener sa proie sous emprise, même s'il ne réussit pas toujours ce tour de force. Lorsqu'il échoue, c'est tout « l'empire narcissique » qu'il avait bâti sur cette proie qui s'effondre. Il ressent alors un cuisant sentiment d'échec qui le confronte à son impuissance.
Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l'amitié, de l'amour, de la conscience professionnelle. La personne reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes. La personne ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions.
1L'emprise est habituellement associée aux idées de contrainte, de force et de puissance. Dans sa dimension psychanalytique, elle renvoie à une domination intellectuelle, affective et physique. Dans le monde des « psys », l'emprise n'a pas bonne presse.
Quand on parle d'emprise émotionnelle ou psychologique, on entend une domination manipulatoire exercée par une personne sur une ou plusieurs autres, en vue de parvenir à ses fins. Le dominant s'empare de l'esprit ou de la volonté de sa (ses) victime(s), quand celle(s)-ci se déprend(nent) d'une partie d'elle(s)-même(s).
L'emprise est un phénomène de violences psychologiques qui s'installent dans le temps. Ca commence par une phase de séduction narcissique, une alternance de violences et de marques d'affection. Un brouillage s'opère.
Comment le contrer : il est essentiel de ne pas se soumettre au harceleur. Plus on cède, plus ses exigences seront nombreuses et intenses. La meilleure alternative est de lui faire prendre conscience de la situation anormale qu'il génère, expliquer ce que l'on ressent sans critiquer directement son comportement.
Par crainte de représailles et sous emprise, la victime s'exécute en pensant qu'elle échappe au pire. Mais en réalité, elle est déjà embourbée dans une relation toxique. L'omniprésence : le manipulateur s'évertue à maintenir un contact permanent avec sa victime, par peur qu'elle ne lui échappe.
Procédez à cela en répondant avec des phrases toutes faites. Par exemple : « Personne n'est parfait », « Tu as le droit de croire en ton avis », « Pourquoi tu me viens me dire cela ? ». Ce que déteste un manipulateur, c'est aussi le fait de répéter en boucle les mêmes phrases.
La victime du manipulateur change peu à peu de personnalité. Constamment rabaissée, isolée, elle perd totalement confiance en elle, et s'en remet entièrement à son bourreau.
Ils sapent votre foi en votre compréhension de la réalité. Les manipulateurs émotionnels sont des menteurs incroyablement habiles. Ils insistent sur le fait qu'un incident ne s'est pas produit quand il s'est produit, et ils insistent sur le fait qu'ils l'ont fait ou ont dit quelque chose quand ils ne l'ont pas fait.
Une autre façon de répliquer sans agressivité: miser sur des proverbes, des principes et des phrases toutes faites. Je vous donne des exemples pour illustrer le tout. Le manipulateur jette un coup d'œil à votre travail (ex.: un rapport, une recette) et vous dit: «Ah… Je n'aurais pas fait cela de cette façon…».
Il se croit au-dessus des lois et n'éprouve ni culpabilité, n'a aucune morale, aucun sens des interdits et ment malgré l'évidence. Il est dans le déni de l'autre qui ne peut être qu'une partie de lui-même indifférenciée, dans le déni de sa propre souffrance comme de celle de l'autre.
Faites-lui part de votre sentiment en toute bienveillance
Pour cela, si elle ne l'a pas fait elle-même, vous pouvez tenter de faire ouvrir les yeux à la personne persécutée. Essayez de lui montrer qu'elle n'est pas seule, soyez à son écoute et faites-lui comprendre qu'elle est aimée.
Le versant pathologique
La jalousie d'un pervers narcissique est celle des jaloux maladifs. Elle les pousse à fouiller les affaires de leurs victimes et à inquisiter sans cesse dans leurs fréquentations et dans leur vie. Ils leur font vivre en cela un véritable enfer.
Malheureusement non, le pervers narcissique ne peut pas aimer. Il mime la façon d'aimer d'après son vécu. C'est-à-dire par rapport à ce qui lui est arrivé dans la vie, comment il a grandi, ses expériences, etc. Par exemple s'il a reçu des câlins, il sait qu'il doit en donner.
Généralement, les proies des PN sont des personnes altruistes, généreuses, empathiques, ayant une propension à la culpabilité. Ce sont également des personnes qui possèdent des valeurs, un idéal fort. Tout ce donc le PN a besoin pour phagocyter sa proie.
Dites-lui quelque chose comme : « J'ai l'impression que tu as des problèmes de compréhension » « Ce n'est pas ce que je dis », Choisissez un mode de communication non-violente pour lui prouver et prouver aux autres qu'il ne répond pas à ce que vous dites mais ne cherche qu'à vous discréditer.