La personne ne doit pas manger allongée : le buste doit être relevé, en position assise. La tête doit être inclinée vers le bas, afin de protéger naturellement les voies aériennes (voir schéma ci-dessous). De même, il est important de maintenir la position assise après la prise alimentaire pendant au moins 30 minutes.
Conseils pour éviter les fausses routes : Installer la personne dans une posture adaptée : assise/semi-assise, tête inclinée vers l'avant. Favoriser un environnement calme et sans distraction ou sollicitation, ne pas brusquer la personne. Vérifier régulièrement que la bouche est vide.
La fausse route survient lorsqu'un liquide ou un aliment solide passe non par l'œsophage, mais par la trachée, c'est-à-dire par les voies respiratoires. La victime peut alors s'étouffer.
Des précautions à prendre. À retenir, donc, pour ceux qui ont tendance à s'étouffer : manger plus lentement, mastiquer davantage notamment les aliments pointus ou secs comme les biscottes, les noix, le maïs soufflé... et parler moins en mangeant. Ce qui est parfois plus facile à dire qu'à faire.
Les aliments à fils, trop durs, qui s'émiettent, assez collants, avec une enveloppe, avec des grains ou des pépins, peuvent devenir potentiellement dangereux. Il faut savoir s'adapter au quotidien pour prévenir le risque d'éventuelles fausses routes.
En effet, utiliser des boissons gazéifiées ou gélifiées stimule l'épiglotte. Cette dernière participe au réflexe de déglutition, sa stimulation permet donc d'éviter les fausses routes.
QU'EST-CE QUE LA DYSPHAGIE ? On utilise le terme de « dysphagie » pour évoquer une sensation de gêne à la déglutition, une déglutition difficile ou de blocage ressenti lors de la progression des aliments entre la bouche et l'estomac avec parfois des fausses routes*. Ce n'est pas une maladie mais plutôt un symptôme.
– Surveillance du pouls, de la tension artérielleet de la conscience. – Surveillance de la température (48 h) et du poids (les semaines suivantes). – Traitement antibiotique efficace sur les anaérobies.
Laisser la victime dans la position dans laquelle elle se trouve : assise ou debout. Donner à la victime cinq claques vigoureuses dans le dos (au maximum). Ces claques doivent être effectuées avec le plat de la main, entre les omoplates de la victime, son buste penché légèrement en avant.
"La fausse route est le passage d'un aliment ou d'un petit objet, l'exemple typique de la cacahuète, qui va passer par le mauvais tuyau, en ratant l'œsophage et en passant dans la trachée. La victime en général ne peut plus parler, elle s'étouffe, elle devient bleue et elle risque de mourir en quelques minutes.
C'est généralement un problème cognitif — la personne qui avale n'est pas totalement consciente, ou alors distraite — ou bien un problème physique, quand la personne a des troubles moteurs ou des troubles de la sensibilité. Cela se produit aussi fréquemment après un AVC ou une opération de la gorge.
Qui est concerné ? La fausse route alimentaire survient fréquemment chez les jeunes enfants et les personnes âgées, mais elle peut également survenir chez les patients ayant eu un AVC par exemple et même chez l'adulte bien portant ayant une mauvaise posture par exemple.
Traitement des troubles de la déglutition
La meilleure façon de traiter la dysphagie est d'en traiter la cause spécifique. Pour aider à soulager les symptômes de dysphagie, les médecins conseillent généralement aux personnes de prendre de petites bouchées et de bien mâcher leurs aliments.
Utiliser des aliments bien hydratés, lubrifiés ; ajouter des graisses, des jus, des sauces ; du jus de citron pour fluidifier les sécrétions ; éviter les aliments secs ou friables : maintenir des apports hydriques suffisants.
Les troubles de la déglutition peuvent avoir de nombreuses causes: un âge avancé, des maladies neurologiques (AVC, tumeur, etc.), une intubation, une intervention chirurgicale, une radiothérapie ou encore certains médicaments.
Mal de dents, mauvais état bucco-dentaire, dentier de la personne âgée mal ajusté Difficultés à avaler, gêne à la déglutition, déglutition difficile, bouche très rouge ou au contraire très blanche. Toux au cours du repas.
Soit la cause est révélée : déshydratation (d'où bouche sèche et moindre vigilance), tumeur de la gorge ou de l'œsophage (l'obstacle gêne), mycose de gorge ou de l'œsophage, caries, mauvais entretien de la prothèse dentaire, bouche asséchée par un récent médicament, dénutrition (muscles masticatoires plus faibles)…
Dans le cas où la victime est inconsciente et respire encore, vous devez libérer les voies respiratoires (ouvrir la bouche de la victime) en la mettant en PLS (Position latérale de sécurité) pour éviter qu'elle avale sa langue ou qu'elle s'étouffe par la régurgitation (salive, sang…).
La méthode pour éviter de s'étouffer quand on est seul
Le principe est simple : la personne doit se mettre à genoux et se placer en position de pompe sur les poings. Elle doit ensuite lancer ses bras vers l'avant, tout en se laissant retomber au sol, sur le torse et le ventre.
Soutenez son thorax avec une main et penchez son corps vers l'avant pour que l'obstacle puisse sortir de la bouche sitôt dégagé. Avec le plat de l'autre main ouverte, donnez-lui 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les omoplates. Cessez dès que la personne tousse ou respire de nouveau.
La fausse-route se manifeste par une gêne respiratoire et des accès de toux, voire par une syncope (→ respiration). L'évolution est en général bénigne, mais peut se compliquer de pneumopathie ou d'un abcès du poumon. Exceptionnellement, elle se complique de mort subite par syncope réflexe.
Le traitement peut être médicamenteux : - médicaments qui dilatent les sphincters, lorsqu'ils sont trop toniques ; - traitements antimycosiques, antibactériens, contre l'herpès, selon la cause infectieuse ; - chimiothérapie, radiothérapie en cas de cancers.
C'est un cancer associé à plusieurs facteurs de risque (avec un niveau de preuve scientifique convaincant) : le tabac, l'alcool, la chique de bétel, un poids insuffisant, la surcharge pondérale (surpoids et obésité), un grand nombre de maladies entrainant des lésions de l'œsophage et des facteurs génétiques.
La dysphagie œsophagienne peut entraîner une perte de poids, une malnutrition, une aspiration trachéale du matériel ingéré et, dans les cas graves, une impaction alimentaire. L'impaction alimentaire met les patients à risque de perforation spontanée de l'œsophage, ce qui peut entraîner un sepsis et même la mort.