Une cicatrisation parfaite donne une cicatrice dite normale, c'est-à-dire souple à la palpation, sans différence de couleur avec la peau avoisinante et presque invisible. Mais de nombreux facteurs peuvent influencer la cicatrisation et favoriser certaines complications, parfois difficiles à traiter.
Deux couleurs vous informent qu'une blessure cicatrise bien : si votre plaie superficielle est rouge, c'est un signe que la cicatrisation est en bonne voie. Si elle prend une teinte rosée et nacrée, votre blessure arrive en fin de cicatrisation !
Plus d'un mois après l'intervention, la cicatrice est douloureuse, commence à s'épaissir, à durcir ou à démanger ? Il est nécessaire de consulter un médecin pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une cicatrice dite « chéloïde » qui nécessite d'autres soins médicaux spécifiques.
Avoir une cicatrice qui devient rouge est donc tout à fait normal à ce stade. Après quelques jours, la peau commence à se réparer au niveau de la plaie. D'abord rouge, la cicatrice s'éclaircit peu à peu avec la présence de nouvelles cellules cutanées. Elle peut ainsi prendre une teinte rosée au fil du temps.
La cicatrisation dure environ 21 jours et ne peut pas être accélérée. «Mais une cicatrice peut encore évoluer, se remanier longtemps. Il est donc difficile de juger de sa qualité avant six mois à un an», explique le Pr Marc Revol, chirurgien plastique (Hôpital Tenon, Paris).
Des maladies du sang sous-jacentes telles qu'une anémie ou des troubles de la coagulation peuvent retarder la cicatrisation. Des maladies chroniques telles que le diabète, mais également le tabagisme peuvent entraîner une diminution de l'oxygénation du tissu et par voie de conséquence retarder la cicatrisation.
Les signes d'infection à surveiller :
Enflure, rougeur et chaleur autour de la plaie. Douleur ou sensibilité dans la zone entourant la plaie. Écoulement ou collection de pus.
Ce stade dure en moyenne 3 à 6 mois. La cicatrice rentre ensuite dans sa dernière phase où elle commence à blanchir et à s'assouplir, la phase de remodelage. Au terme de ce processus plus ou moins long, qui peut durer jusqu'à 2 ans, la cicatrice prendra son aspect final : plus blanche, souple et insensible.
Une cicatrisation parfaite donne une cicatrice dite normale, c'est-à-dire souple à la palpation, sans différence de couleur avec la peau avoisinante et presque invisible. Mais de nombreux facteurs peuvent influencer la cicatrisation et favoriser certaines complications, parfois difficiles à traiter.
Les trois phases de cicatrisation d'une plaie sont : la phase inflammatoire, la phase de réparation tissulaire et la phase de maturation cellulaire.
Si la personne risque de souiller sa plaie, poser un pansement, sinon la laisser à l'air libre. Si la plaie est plus profonde, continue à saigner et s'il y a un risque d'infection, placer un pansement matériel dit humide, pour faciliter la cicatrisation et protéger des agressions extérieures.
Si la plaie est de couleur noire, elle présente probablement une nécrose. Le processus de cicatrisation est stoppé et le risque d'infection est très élevé. Un aspect jaunâtre doit aussi alerter. Les plaques d'agglomération de filaments empêchent de la même façon les fibroblastes d'agir au coeur de la plaie.
En s'accumulant, le collagène en excès engendre l'épaississement du tissu cutané et donc le développement de la cicatrice boursouflée.
Certaines cellules de la peau, les fibroblastes, fabriquent trop de collagène (glycoprotéine essentielle à la régénération de la peau et à sa résistance). L'accumulation du collagène est à l'origine de l'épaississement du tissu cutané et du développement de la cicatrice chéloïde.
Une cicatrice plate
La cicatrice s'aplatit et s'éclaircit au fur et à mesure que la plaie se referme. En général, les cicatrices plates prennent la même couleur que votre peau, avec le temps. Il arrive toutefois qu'elles soient plus foncées que la peau autour. De ce fait, c'est la forme idéale de cicatrice.
Les quatre signes essentiels de l'inflammation sont la chaleur, la rougeur, la douleur, et la tuméfaction. C'est le début d'un cycle bactérien stéréotypé au sein de la plaie qui va permettre et même favoriser la cicatrisation.
Lorsque la cicatrice se forme, il est possible de la masser avec une huile douce ou de la crème hydratante : cela l'aidera à s'assouplir et à disparaitre. Prendre un supplément de vitamines C et E et de zinc peut contribuer à une meilleure guérison.
La plaie fibrineuse est la résultante des processus inflammatoire et exsudatif des plaies. Elle se présente sous un aspect jaunâtre, en forme de petites plaques filamenteuses.La plaie fibrineuse bloque les processus de cicatrisation en empêchant les fibroblastes de s'implanter sur le lit de la plaie.
Bien entendu, il faut un certain laps de temps pour que la peau se reconstitue au mieux. Le processus s'étale sur 6 à 24 mois avec, au début, une belle et fine cicatrice, puis des rougeurs, des boursouflures et des démangeaisons et, enfin, un aspect ultime, avec une peau blanche et souple.
Plusieurs situations exposent à un retard de cicatrisation : carences en certains nutriments (protéines, vitamines, etc.) ; infections, certaines causes cardiovasculaires, tabagisme, consommation importante et régulière d'alcool, radiothérapie, alitement, âge avancé, obésité, diabète.