Elle est le résultat d'un phénomène de pression, ou de pression associée à du cisaillement. L'escarre altère la qualité de vie, peut provoquer une gêne douloureuse accompagnée d'une souffrance morale et physique et une limitation des capacités fonctionnelles.
Les escarres sont des plaies cutanées provoquées par une mauvaise irrigation sanguine liée à une pression prolongée. Les escarres résultent souvent d'une pression associée à une traction exercée sur la peau, une friction et une humidité, en particulier, dans les régions osseuses.
Symptômes et complications
Le premier stade de l'escarre est une rougeur qui survient sur les zones d'appui. Elle reste rouge à la pression des doigts puis devient bleue ou violette. Elle s'altère ensuite et s'écorche. La peau se décolle.
Les escarres sont des ulcérations profondes, peu douloureuses qui évoluent de façon chronique. Elles siègent sur des zones de pression cutanées au contact d'un relief osseux : pavillon de l'oreille, omoplate, rachis, sacrum, coudes, hanche (trochanter), genoux, malléoles ou talons.
L'escarre entraîne principalement douleur et infection. Elle peut générer chez le patient un sentiment d'humiliation. Elle est responsable d'une consommation accrue de soins et de ressources. Sa fréquence est mal connue aujourd'hui et varie selon les contextes cliniques.
Les escarres sont de bon pronostic et cicatrisent généralement bien. Le traitement consiste en des soins de nettoyage, d'application de pansements et de repositionnement afin de supprimer la pression causale. Des antibiotiques sont parfois nécessaires en cas de surinfection.
Une escarre est une zone localisée d'ischémie, c'est-à-dire manquant d'oxygène, causant une souffrance de la peau et des tissus sous-cutanés, causée par : la pression ; le cisaillement ; le frottement de la peau.
L'escarre est une pathologie qui nécessite, pour sa parfaite prise en charge, une multidisciplinarité où les acteurs principaux sont : les aides-soignants, infirmiers, kinésithérapeutes (ou ergothérapeutes), médecins, diététiciens… et même directeurs d'établissement. Cela nécessite l'intervention d'un coordinateur.
Des synergies à base d'huiles essentielles à visée cicatrisante (Lavande aspic), microcirculatoire (Ciste) et antiseptique cutanée (Laurier noble) seront utilisés pour accélérer la guérison des escarres. Utilisation: Appliquez 1 goutte pure localement, 3 fois par jour.
Le plus souvent probabiliste, elle doit être intégrée dans la prise en charge globale. Elle doit être efficace sur les pyogènes à Gram + (streptocoque, staphylocoque) : pristinamycine (3 g par jour) ou amoxicilline + acide clavulanique (3 g par jour) et parfois sur les bacilles Gram -, et/ou des germes anaérobies.
L'utilisation de matériel comme lit anti-escarre, coussins afin de limiter les appuis prolongés ou éviter les contacts directs des proéminences osseuses entre elles, c'est-à-dire, les genoux, les talons… Changer la personne âgée en perte d'autonomie de position régulièrement.
La crème Ontex, par exemple, convient ainsi parfaitement à la prévention et au traitement des escarres liées au manque de mobilité. Quant à l'incontinence, les soins Abena et Tena à l'oxyde de zinc dédiés aux escarres en limitent la propagation microbienne et forment une barrière protectrice qui préserve la peau.
Les pansements sont largement utilisés pour traiter les escarres et favoriser la cicatrisation, et il existe de nombreuses choix possibles, dont les pansements à base d'alginate, les pansements hydrocolloïdes et les pansements incorporant des matrices modulatrices des protéases.
Un ulcère chronique de la peau est une lésion de la peau (à la différence de l'escarre, les tissus sous-jacents ne sont pas touchés) qui forme une plaie qui n'arrive pas à cicatriser spontanément. Comme l'escarre, son origine est la diminution de la circulation sanguine locale.
Au cas où la plaie s'infecte et dans le cas où les germes deviennent plus nocifs comme en milieu hospitalier par exemple, on peut utiliser des antiseptiques comme la polyvidone qui ne crée pas de résistance. L'éosine n'est pas un désinfectant et sa couleur rouge camoufle la plaie : à ne pas utiliser !
Énergie, protéines et liquides
Un patient présentant une escarre ou une plaie chronique doit manger suffisamment de protéines pour maintenir un bilan azoté positif. Lorsque l'apport en protéines n'est pas suffisant, le corps peut consommer de la masse maigre pour aider à atteindre ses besoins en calories.
L'effleurage est contre-indiqué sur les zones lésées, inflammatoires ou présentant des rougeurs non réversibles. L'huile de soin ne doit pas être utilisée sur une escarre. Le massage et la friction sont à proscrire. Les mains seront lavées et désinfectées avant d'effectuer l'effleurage.
Pour aider une plaie à cicatriser, il faut mettre dans son assiette des aliments riches en vitamine C : agrumes, kiwis, fraises, cassis, poivrons, groseille, épinards... La vitamine C renforce le système immunitaire et limite donc le risque d'infection. Elle stimule aussi la régénération des cellules.
(1) Un effleurage doit être doux, circulaire, réalisé avec la paume de la main (sans gant), sur les points d'appui, avec des produits spécifiques (huile de protection cutanée sans huile essentielle) afin de favoriser la circulation sanguine. De porter des bijoux pouvant blesser le patient lors des mobilisations.
Le fond de la lésion est recouvert d'exsudat et de petits saignements. Ce stade de l'escarre se traduit par une ulcération superficielle de la lésion. Une plaie profonde touche l'épiderme, le derme ainsi que les tissus cutanés, mais elle n'affecte pas les muscles sous-jacents.