La plupart des dirigeants communistes historiques et de très nombreux officiers généraux et supérieurs de l'Armée rouge sont les premières victimes de la politique stalinienne. Cependant, la répression ne frappe pas seulement la vieille garde révolutionnaire, mais s'étend à toute la société.
Les personnels communistes, exécutés comme « ennemis du peuple » à l'issue de petits et grands procès-spectacles mués en véritables « rituels d'anéantissement » (p. 23), ne constituent qu'environ 7 % du total des victimes – soit 50 à 60 000 personnes en tout.
La majorité des victimes étaient d'origine polonaise, certaines appartenant à divers groupes minoritaires de la région du Kresy, par exemple les Ruthènes ; ces groupes dans la vision du monde soviétique avaient un élément de la culture ou de l'héritage polonais, et étaient donc aussi « polonais ».
Pouvaient être rangés dans le premier groupe aussi bien les anciens koulaks, ces paysans définis comme riches par le pouvoir qui, depuis 1928, faisaient l'objet d'une persécution ciblée – la « dékoulakisation » –, que les religieux, les ex-élites de l'ère tsariste, les membres des anciens partis non bolcheviques ou les ...
Staline va s'employer à écarter du pouvoir Léon Trotski, son principal rival, accusé de « révisionnisme antibolchévik ».
Staline fait face aux oppositions internes et dénonce les camarades d'hier qui pourraient mettre en péril le déroulement historique de la révolution bolchevique : les « indésirables », les « hypocrites » et les « carriéristes ». Ces indésirables encourent la prison, le goulag, ou l'exécution immédiate.
Nombreux furent les « ennemis du peuple » ayant reçu cette appellation non pas à cause d'actes hostiles contre les travailleurs et les paysans mais simplement en raison de leur origine sociale ou de leur profession avant la révolution : ce fut le cas du clergé, d'anciens policiers et des commerçants.
Premier épilogue de cet épisode tragique du totalitarisme stalinien, en 1940, 1,5 million de condamnations seront révisées, 30 000 prisonniers libérés de prisons et 327 000 des goulags, selon les chiffres de l'historien Orlando Figes (Les Chuchoteurs.
Les purges commencent avant l'arrivée au pouvoir de Staline. Elles visent d'abord l'élimination drastique des camarades qui ne « méritent » pas leur appartenance au Parti, les « carriéristes » et « égoïstes ». Pour les fonctionnaires par exemple, la purge signifie la disparition de tout espoir d'avancement.
Staline accuse les paysans aisés, surnommés « koulaks » (d'un mot russe qui désigne un prêteur sur gages), de faire obstruction à sa nouvelle politique au nom de leurs intérêts particuliers.
Pour les Soviétiques, l'expression « Iejovschina » - le « temps de Iejov » - renvoyait aux heures les plus sombres et les plus terribles de la répression : 1937-1938, celles où la police politique, le NKVD, était dirigée par Nikolaï Iejov, l'homme le plus craint de toute l'Union soviétique.
Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie ou FSB, principal successeur du KGB (ancienne deuxième direction) ; Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie ou SVR (ancienne première direction du KGB) ; Département 7, opérations scientifiques.
Le NKVD de l'URSS cumulait des pouvoirs de police et d'instruction judiciaire. Il comprenait également une section appelée O.S.S.O.
D'après les statistiques, 85 % des condamnés faisaient partie du tiers état, 8,5 % de la noblesse, 6,5 % du clergé. Mais les membres des ordres privilégiés étant beaucoup moins nombreux, le nombre des prêtres et des nobles exécutés fut proportionnellement plus élevé que celui des victimes des autres classes.
On estime qu'environ 500 000 personnes furent emprisonnées et plusieurs dizaines de milliers furent exécutées par guillotine, fusillades ou noyades.
Une fois qu'ils ont avoué sous la torture et au terme d'interrogatoires interminables, ces opposants, réels ou supposés comme tels, sont exécutés ou déportés au goulag, où ils sont soumis au travail forcé.
Mais le 9 thermidor de l'an II, une guerre intestine éclate entre le comité de sûreté générale et le comité de salut public jugé trop dictatorial. Robespierre est à son tour traîné sur l'échafaud : c'est la fin de la Terreur, le 28 juillet 1794 (10 thermidor).
En juillet 1794, la Terreur est contestée et Maximilien de Robespierre est accusé de dictature par le Comité de Salut public et par la Convention, effrayés par son despotisme.
La Terreur prend fin avec la mort des principaux députés Montagnards dont Robespierre, figure de proue du gouvernement révolutionnaire, guillotiné le 28 juillet 1794.
Dans le domaine politique, les révolutionnaires mènent une lutte sans pitié contre leurs adversaires intérieurs (républicains modérés, royalistes, prêtres réfractaires...). La Terreur est mise en cause dès que la situation militaire est rétablie (fin de 1793).
Pourquoi un régime de Terreur a-t-il été mis en place ? La Terreur a été instaurée pour faire face aux menaces internes et externes du pays. A l'extérieur, une coalition formée par la plupart des autres royaumes européens s'est constituée pour contrer les révolutionnaires français et rétablir la monarchie.
Objectifs de l'invasion
la destruction de l'Union soviétique par la force militaire. l'élimination définitive de la menace communiste perçue en Allemagne. la confiscation de terres de qualité situées au sein des frontières soviétiques, le Lebensraum (« espace vital ») où installer les Allemands sur le long terme.
En Hongrie, le 23 octobre 1956, à l'issue d'une manifestation rassemblant plus de 10 000 personnes, une statue de Staline est renversée. Des unités de l'armée hongroise envoyées pour rétablir l'ordre fraternisent avec les manifestants. Devant l'ampleur des événements, les Soviétiques se retirent de Budapest.
Dans tous ces pays, les « ennemis de classe » furent les cibles prioritaires du NKVD et des polices politiques de chacun de ces États satellites : les anciens fonctionnaires des pays baltes devenus soviétiques et du « bloc de l'Est » (en priorité les enseignants, juristes, policiers et militaires) ; les prêtres ; les ...
Joseph Staline n'était pas son vrai nom
Après avoir adhéré au Parti ouvrier social-démocrate russe, il se fait appeler Koba (en hommage à un héros populaire Géorgien) puis choisit le pseudonyme de Staline qui découle du russe stal, désignant l'acier.