Mal-logement : 14,6 millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Alors que la trêve hivernale a pris fin le 31 mars 2022, retour sur le mal-logement en France avec le rapport de la
Au total, ce sont 4 millions de personnes qui souffrent de mal-logement ou d'absence de logement personnel. Jeunes diplômés, personnes âgées ou migrants… Aucune population n'est épargnée par la problématique.
Les personnes sans domicile personnel vivent dans des logements peu confortables et exigus. Le caractère « inconfortable » du logement regroupe des situations qui sont très différentes, du bidonville au manque de confort (comme l'absence de cuisine).
L'absence de logement personnel, les mauvaises conditions d'habitat, les difficultés pour accéder et se maintenir dans un logement et enfin les blocages de la mobilité résidentielle sont d'autant d'indices permettant de caractériser le mal logement.
Le mal-logement regroupe les situations de logement qui ne répondent pas aux normes minimum d'une société donnée, ou dans lesquelles la personne ne maîtrise, elle-même, pas la durée de son hébergement.
Le mal-logement, cause de l'isolement
En effet, face au mauvais état, à l'étroitesse ou à l'insalubrité de leur habitation, nombre d'entre elles font part d'un sentiment de honte à l'idée de montrer leur logement à leur proches et se résignent à ne plus recevoir chez elles, selon la Fondation Abbé Pierre.
Mais le mal-logement a aussi d'autres conséquences : il contribue notamment à la dégradation de l'état de santé et constitue un facteur négatif pour l'accès à l'emploi ou le retour à l'emploi.
Le mal-logement : une cause possible de mortalité
En France, si l'on réhabilitait 600 000 logements inadaptés habités par des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté – il en coûterait 6,5 milliards d'euros –, cela engendrerait une baisse des coûts de santé de près de 500 millions d'euros par an.
Habitat indigne, marchand de sommeil : de quoi parle-t-on
L'habitat indigne, ce sont des lieux utilisés à des fins d'habitation alors qu'ils ne sont pas prévus à cet effet ou un logement ou un bâtiment qui expose ses occupants à des risques dus à une dégradation forte du bâti.
La loi du 5 mars 2007 instaurant le droit au logement opposable (dite “loi DALO”) reconnaît un droit au logement décent et indépendant aux personnes (résidant en France de façon stable et régulière) qui ne peuvent accéder par leurs propres moyens à un tel logement ou s'y maintenir.
Il concerne un logement meublé et s'adresse à toute personne en formation professionnelle, études supérieures, contrat d'apprentissage, stage, service civique, mutation ou mission temporaire dans le cadre de son activité professionnelle. Il ne nécessite pas de dépôt de garantie.
Attachée aux valeurs de solidarité et de justice sociale, la Dihal fédère et accompagne au quotidien les différents acteurs du secteur de l'hébergement et du logement pour apporter des solutions concrètes et efficaces au plus près des besoins des personnes sans-abri et mal logées.
On parle parfois de recours « DALO » s'il porte sur un logement et de recours « DAHO » s'il porte sur un hébergement.
Produire du logement très social
Construire des logements accessibles et économes en charges pour les plus modestes.
Mal-logement : 14,6 millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Alors que la trêve hivernale a pris fin le 31 mars 2022, retour sur le mal-logement en France avec le rapport de la Fondation Abbé Pierre publié en janvier 2022. Selon le rapport, plus de 4 millions de personnes sont non ou mal logées.
Ainsi conçu, le logement a un rôle fondamental pour la survie de l'homme, son aptitude au travail, la sécurité de la société et sa cohésion. Toutefois, les politiques en santé mentale ont longtemps sous-estimé l'importance pour les ex-patients psychiatriques d'avoir un logement décent et adapté.
L'habitat, lorsqu'il est insalubre, peut provoquer ou accentuer de nombreuses pathologies, selon l'état du logement et l'utilisation qui en est faite : saturnisme lié aux peintures au plomb dégradées, maladies respiratoires liées à l'humidité et au manque d'aération, maladies infectieuses favorisées par des équipements ...
L'exclusion sociale se définit par la marginalisation d'une partie des individus d'une société en raison de différents facteurs et critères sociaux les différenciant du reste de la population. Les personnes handicapées, sans-abri ou âgées peuvent par exemple être concernées.
La part de la population confrontée à des difficultés de logement de façon ponctuelle (c'est-à-dire au moins une année en 2014 ou en 2017) atteint 28 % (figure 3). Pour plus d'un tiers d'entre elles (10 % des personnes), ces difficultés se manifestent de façon durable, c'est-à-dire en 2014 comme en 2017.
La loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, Alur, promulguée en mars 2014, permet de grandes avancées pour faciliter la régulation des marchés immobiliers et encadrer les pratiques abusives, favoriser l'accès au logement des ménages et développer l'innovation et la transparence.
Tout logement, immeuble, installation qui représente un danger ou risque pour la santé ou la sécurité physique des personnes est insalubre. La présence de revêtements dégradés contenant du plomb peut rendre un logement insalubre.
La loi SRU s'applique aux “grandes communes”, soit celles de plus de 1 500 habitants en régions parisienne et plus de 3 500 habitants dans les communes faisant partie d'une agglomération de plus de 50 000 habitants. Elle vise à améliorer la mixité sociale et d'urbanisme, en imposant des normes à ces communes.
Le programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables » porte la politique d'hébergement et d'accès au logement des personnes sans abri ou mal logées. Il se compose de trois actions dont les crédits sont très inégaux.
Agenda d'Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement | Ministères Écologie Énergie Territoires.