Mais les vrais gagnants de cette flambée des cours, ce sont les producteurs de pétrole comme TotalEnergies, qui a multiplié par 23 son bénéfice au troisième trimestre 20210 : 14 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année dernière.
Les données de l'analyste Refinitiv en la matière donnent même le tournis : les profits des raffineurs auraient augmenté respectivement de 366 et 648% sur l'essence et le diesel entre juin 2021 et juin 2022 !
L'autre explication est « liée aux coûts d'ajustement des stocks ». Ainsi, « lorsque le prix du baril diminue, la demande de carburants augmente, ce qui a pour conséquence de diminuer les stocks lors de la période d'ajustement de la production.
Mais en réalité, c'est le cours du pétrole raffiné qui dicte les grandes tendances du marché. Or depuis la guerre en Ukraine, "certains biens raffinés n'arrivent plus en raison de l'embargo et du conflit", rappelle la spécialiste. Cette pression sur l'offre conduit donc à "pousser les prix vers le haut."
La demande en énergie augmente
Concrètement, la valeur de l'euro chute face au dollar. Or, tous les achats de pétrole se font en dollars. Le pétrole coûte donc plus cher. En parlant de dollars, l'un des autres éléments expliquant cette hausse est l'arrivée de la driving season aux États-Unis.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Qui fixe les cours ? Quelques dizaines d'acteurs fixent les prix (une quarantaine en 2013) : groupes pétro-gaziers, représentants de pays pétroliers (OPEP), négociants en hydrocarbures européens et américains et quelques banques spécialisées dans le négoce de pétrole.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Comment va évoluer le prix du pétrole ? Depuis la fin du mois d'août, le prix du pétrole est en baisse quasi constante. Après avoir atteint des sommets en mars 2022 (139 dollars le baril de Brent), il est repassé sous les 100 dollars et pourrait même poursuivre sa chute dans les jours à venir.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Plusieurs éléments composent les prix des carburants affichés dans les stations-service : Le coût du pétrole brut (soumis à la loi de l'offre et la demande, le prix est donc variable) Les coûts de production, d'acheminement. Le coût de fonctionnement et marges réalisées par le distributeur.
Composé à plus de 90% d'éthanol, ce carburant vert peut être utilisé par les poids lourds, les cars et les bus.
Plusieurs causes pour expliquer cette hausse
Car l'augmentation des prix à la pompe "fait augmenter les coûts de distribution des carburants", explique Jean-Pierre Favennec, spécialiste de l'énergie et notamment du pétrole, "entre les raffineries et les stations-service par exemple".
Contenu réservé aux abonnés. Depuis le début de l'année, le prix du baril a flambé de 44 %, influencé par la guerre en Ukraine et les craintes de ralentissement de l'économie mondiale.
Le record historique de prix du baril de pétrole en dollars constants de 103,76 dollars d' avril 1980 qui datait du deuxième choc pétrolier a été battu le 3 mars 2008.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Les principaux facteurs structurels en faveur de l'inflation sont : l'effet de "la loi de l'offre et de la demande". La pandémie a affecté les modes de vie et de travail et elle a modifié certains besoins. Les achats de certains produits (biens informatiques et électroniques, matériel d'amélioration de l'habitat, etc.)
1. Les États-Unis. Les États-Unis sont les principaux producteurs de pétrole au monde avec 11,5 millions de barils produits par jour.
États-Unis : 943,1 (20,7) Chine : 368 (7,86) Japon : 228,9 (5,05)
Les USA sont reconnus comme étant le premier producteur de pétrole à travers le monde avec environ 16,585 millions de barils produits par jour (mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.), un volume représentant ...
Elle précise : « Le prix du diesel a dépassé celui de l'essence en raison de la structure de nos importations d'hydrocarbures russes. » Le prix à la pompe est dépendant des cours des produits finis pétroliers sur les marchés de gros de Rotterdam (Pays-Bas).
Le prix du gazole avoisine aujourd'hui les 1,454 € TTC le litre.