Pression, harcèlement sexuel... Les secteurs de la banque et de l'assurance seraient en première ligne, avec pas moins de 43% des salariés qui se déclarent en être victimes, soit 32% de plus que la population générale. Un tiers de ces harcèlements se passeraient en ligne.
En CM1-CM2, 2,6 % d'élèves subissent une forte multivictimation qui peut être apparentée à du harcèlement (enquête Depp 2021) ; au collège, 5,6 % d'élèves en sont victimes (enquête Depp 2017) ; au lycée, 1,3 % d'élèves en sont victimes (enquête Depp 2018).
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement.
Les enfants les plus vulnérables ont plus de risques de subir un harcèlement. Ce sont souvent des enfants issus de communautés marginalisées ou de familles pauvres, présentant une identité de genre différente, handicapés ou encore migrants ou réfugiés. Le harcèlement peut avoir lieu en personne ou en ligne.
Ce sont des agresseurs qui, à un moment donné, ont été ou sont toujours, victimes. En effet, ce sont des élèves impopulaires qui intimident ou ont intimidé des élèves plus faibles tout en étant ou ayant été intimidés par des élèves plus forts.
Ainsi, le harcèlement physique peut devenir sexuel, le harcèlement scolaire peut se propager sur les réseaux sociaux, le harcèlement moral peut aussi être professionnel, etc.
Les harceleurs sont parfois simplement des personnes qui ont des difficultés à gérer leurs émotions. Ils peuvent être impulsifs, colériques et peu enclins à faire preuve d'empathie.
Selon l'étude, ces violences ont majoritairement lieu au collège (cité par 71 % des répondants), et dans une moindre mesure en élémentaire (27 %), au lycée (26 %) et en maternelle (6 %).
« Le cyberharcèlement, via les réseaux sociaux, est la manifestation la plus fréquente aujourd'hui de harcèlement, où dans la même journée, les jeunes peuvent être à la fois victimes d'insultes et de moqueries, ou en être les auteurs », indique Sylvie Hamon, principale de l'établissement.
Des chercheurs mettent en garde sur les dangers de l'isolement social dans la cour de récréation.
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l'école. Elle est le fait d'un ou de plusieurs élèves à l'encontre d'une victime qui ne peut se défendre.
Depuis le 13 avril 2021, le numéro vert Net écoute 0800 200 000 est devenu le 3018.
Le sexe, l'identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle ou supposée. Un handicap (physique, psychique ou mental) Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement) L'appartenance à un groupe social ou culturel particulier.
Un cyberharcèlement qui touche plus les filles que les garçons : 9,9 % d'entre elles seraient concernées contre 8,1 % de leurs camarades masculins. Enfin, 25 % des collégiens et 14 % des lycéens déclarent avoir été la cible d'attaques sur Internet dans le cadre scolaire (le portable est interdit en école primaire).
a) Un phénomène malheureusement mondial
Le rapport sur la situation de la violence et du harcèlement à l'école dans le monde, publié par l'UNESCO en 2017, évaluait à 246 millions le nombre d'enfants touchés par le phénomène, soit, selon les pays, entre moins de 10 % et 65 % des enfants.
Il y a différentes raisons qui poussent les gens à harceler. Rabaisser quelqu'un te permet de te se sentir supérieur à lui, ou même plus fort. Ce sentiment de puissance te réconforte, te donne même du plaisir. Il permet de te rassurer toi-même.
Olweus est un des premiers à avoir proposé une définition du harcèlement scolaire avec l'usage, dès les années 1960, du terme school bullying, terme repris dans la majorité des publications internationales actuelles pour décrire les humiliations et les brimades répétées entre élèves ou harcèlement entre pairs.
La meilleure façon de prévenir le harcèlement est de communiquer fréquemment avec son enfant. L'idée est d'instaurer des moments de dialogue avec lui, pendant lesquels vous témoignez à votre enfant que vous l'écoutez, que vous le croyez et que vous le protégez.
LES DIFFERENTES FORMES DE HARCELEMENT
Quelque soit la forme de harcèlement, qu'il soit moral ou sexuel, qu'il s'exerce de manière physique et/ou en ligne, c'est une violence fondée sur des rapports de domination et d'intimidation ayant des conséquences graves sur les victimes.
Pour une très large majorité de Français (83%), le harcèlement scolaire est un phénomène en augmentation. Parmi eux, 64% ont même le sentiment qu'il a « fortement augmenté » par rapport à il y a quelques années. Seuls 1% des Français considère au contraire que ce problème a diminué et 12% qu'il est resté stable.
Lorsque le harcèlement scolaire n'a pas entraîné d'incapacité totale de travail (jours d'école manqués) ou qu'il a entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours, il est puni de 1 an et demi d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende au maximum.
Pour le neutraliser, évitez surtout de le recadrer, de vous soumettre ou de fuir. Les auteurs du livre vous préconisent d'abord le calme. « Face à une attitude résolument sereine, le harceleur pourra prendre conscience de son comportement inadapté », explique Laurent Combalbert.
Adopter l'indifférence
Comme dit le dicton "Le silence, c'est le mépris", l'indifférence peut être une arme efficace face à un harceleur. Une attitude froide et distante montre à votre agresseur qu'il n'a pas d'emprise sur vous, qu'il n'est finalement rien.
L'emprise du harceleur passe par la culpabilisation de sa victime qu'il s'agit d'amener insidieusement à penser qu'elle est responsable de ce qui lui arrive, à considérer qu'elle est tout le moins pour quelque chose, qu'elle le mérite. La victime exprime sa souffrance tout en se sentant coupable intérieurement.
Une situation de harcèlement moral peut provoquer dans un premier temps des symptômes de stress : nervosité, irritabilité, anxiété, troubles du sommeil, brûlures d'estomac, hypertension artérielle, douleurs musculaires, hypervigilance ou hyperactivité, fatigue, consommation d'alcool ou de psychotropes (médicaments ou ...