Le spectre annonce et fait voir à Dom Juan sa mort tout comme Elvire lors de ses avertissements répétés. D'ailleurs on peut rapprocher ce spectre d'Elvire. En effet le spectre est une « femme voilée » (didascalie du début de la scène 5) + Dom Juan dit « Je crois connaître cette voix ».
Mais Don Juan se retrouve alors entre deux femmes, Charlotte et Mathurine, une nouvelle paysanne conquise.
Elvire : Épouse de don Juan, elle découvre la vraie personnalité de celui-ci et ses tromperies. Don Louis : Père de don Juan, il incarne la noblesse et l'honneur.
Les personnages féminins de Shadwell se félicitent d'être anglaises et non espagnoles. Elles ont lu le Don Juan espagnol et savent ainsi à quelle austère condition elles échappent.
Mathurine et Charlotte
Ces deux paysannes sont les victimes de Dom Juan. Séduites par le grand seigneur et sa promesse de mariage, elles sont prêtes à sacrifier leur vertu pour devenir « Madame ».
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Cependant, le paroxysme de cette querelle féminine est sans doute atteint lorsque Mathurine et Charlotte en appellent au secours, à l'aide de Dom Juan pour mettre fin au conflit alors qu'il en est tout bonnement à l'origine.
L'impétuosité de Dom Juan lui vaudra la mort par le Ciel, par l'entremise du bras d'une statue de pierre. En cela, il est représentatif d'une tragédie classique : la pièce se termine avec la mort du personnage principal.
Un Don Juan a besoin d'en mettre plein la vue
Un séducteur compulsif n'est pas forcément un canon de beauté, mais il sait se mettre en valeur pour épater ses conquêtes. Il charme en étalant son argent, en portant des vêtements de marque ou encore en arborant une montre clinquante.
Dom Juan : un libertin
Le portrait que Sganarelle fait de son maître n'est guère positif. Il le présente d'abord comme un libertin qui ne respecte pas le mariage : "épouseur à toutes mains".
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
Personnage comique créé par Molière dans le Médecin volant. Personnage principal, faire-valoir, opposant, ou complice, il s'illustre dans toutes les conditions et tous les états : apparaissant dans un total de sept pièces, le personnage prendra de l'âge et plusieurs visages.
L'origine du mythe
Pour certains, elle tire sa source dans l'histoire d'un seigneur espagnol, Don Juan Tenorio, qui aurait vécu au XVIIe siècle. Ce libertin aurait abandonné la fille d'un commandeur, après l'avoir déshonorée, puis tué son père au cours d'un duel.
Casanova est un séducteur qui, à la différence de Don Juan ou du Valmont des Liaisons dangereuses, accepte de tomber amoureux, adore être subjugué, jouit de perdre le contrôle – jusqu'à un certain point.
donjuan) Grand séducteur sans scrupules ; homme à succès féminins, toujours en quête d'aventures amoureuses.
L'usage est d'écrire « Dom Juan » lorsqu'il s'agit du titre de l'œuvre de Molière, « Don Giovanni » ou « Don Juan de Mozart » lorsqu'il s'agit de l'opéra de Mozart, et « Don Juan » lorsqu'il s'agit d'une autre œuvre.
Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
Pierrot, abandonné par sa fiancée séduite par Dom Juan, est lui aussi une victime. D'autres personnages satellites sont tour à tour malmenés par le libertin : le Pauvre à qui on demande de blasphémer pour avoir quelque sou, ou M. Dimanche qui bien que non noble met à mal la probité de Dom Juan.
Selon lui, l'inconstance est la seule condition à respecter pour être heureux en amour. Cette doctrine est explicite dans la phrase : "tout le plaisir est dans le changement". D'ailleurs, il ne parle jamais d'une seule femme. Il emploie le pluriel pour désigner ses conquêtes amoureuses : "toutes les belles".
Les thèmes abordés : l'infidélité, la trahison, le mensonge, le mépris, le blasphème, la séduction, l'amour, le ridicule.
Sur la fin de la scène, Géronte insiste pour payer Sganarelle, celui-ci fait mine de refuser au début et finit par accepter l'argent.
Tragi-comédie en cinq actes et en prose, comédie de cape et d'épée, comédie burlesque, parcours dans une île (la Sicile), Dom Juan représente l'histoire d'un fuyard et d'un séducteur qui ne croit rien sinon que « deux et deux font quatre ».
Dom Juan se revendique comme anticonformiste. Contrairement aux autres personnages, il ne montre aucune stupeur face à la statue du commandeur qui lui parle. Pour lui, qu'une statue se mette en mouvement prouve bien qu'il est hors du commun.