"Silvia, fille de M. Orgon, craint d'épouser, sans le connaître, Dorante, le jeune homme que son père lui destine. Elle décide de se travestir et d'échanger son habit avec sa femme de chambre Lisette.
Aidée de son frère Mario qui pique la jalousie de Dorante, Silvia triomphe finalement de celui-ci et c'est seulement dans la dernière scène qu'elle lui révèle qui elle est. Arlequin et Lisette, eux aussi démasqués au dénouement se jurent, malgré leur déception, un amour éternel.
La pièce reprend un certain nombre de procédés traditionnels de la comédie italienne. L'intrigue repose sur le mariage des maîtres qui sont aidés pour mener à bien cette entreprise de leurs valets : Silvia doit épouser Dorante et demander à Lisette de prendre sa place afin d'examiner à loisir son prétendant.
I )Un duo désaccordé en apparence
Différence d'état d'esprit et de motivations pour S et D : S veut garder D à distance. D veut partager son amour et sa douleur. – S, injonctive, veut recentrer le dialogue sur autre chose que l'amour (l. 2 « Venons à ce que tu voulais me dire (…) de quoi était-il question ? »).
Réponse: Arlequin et Lisette, eux aussi démasqués au dénouement se jurent, malgré leur déception, un amour éternel. Explications: Il en tire donc un benefice d'un mariage avec lisette car elle ne pourras donc plus ce separer de lui quoi qu'il en fasse.
Le Jeu de l'amour et du hasard est, d'une certaine façon, une pièce à thèse, un manifeste contre la tradition du mariage de convenance imposé par les parents. Monsieur Orgon, le père de Silvia, est indulgent, compréhensif et affectueux, malgré sa malice.
Le mot « hasard » peut indiquer une notion d'imprévu qui, en plus de renforcer le style comique de la pièce, serait alors liée au thème de l'amour ce, qui peut donc laisser penser que deux êtres vont se rencontrer par hasard.
Dans la passion celui aime devient comme un automate. Sa passion lui fait perdre sa qualité de sujet, il n'est plus qu'une chose. Son sentiment est mécanique. Celui qui aime veut être aimé pour ce qu'il apporte, pour son désir volontaire, pour son amour.
L'amour se construit sur la durée et la profondeur de l'engagement. Le désir correspond à une envie primaire et débouche souvent sur des histoires d'un soir frustrantes. L'amour est un repère réconfortant; lorsqu'il est correctement entretenu, il peut durer toute une vie.
L'amour est fait de hasard et de chance. À une bretelle de la vie, il est là, offrande sur le chemin. S'il est sincère, il se bonifie avec le temps. Et s'il ne dure pas, c'est que l'on s'est trompé de mode d'emploi.
Aimer est-il un risque qui vaut toujours la peine d'être couru ? « Il est plus dangereux de tomber en amour que de tomber du haut d'une falaise » selon Platon. Si on rêve tous de l'amour, certains n'osent pas se laisser prendre à son jeu, par crainte de souffrir, d'être trompés, trahis, dominés, abandonnés....
Sur scène. Le personnage d'Arlequin a été créé par l'acteur italien Domenico Biancolelli. Il était employé dans énormément de pièces de commedia dell'arte et figure comme un personnage indispensable à celle-ci. Sa fonction est celle d'un valet comique.
Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
Marivaux, né en 1688 et mort en 1763 a écrit Le jeu de l'amour et du hasard en 1730, c'est une comédie en prose en trois actes, une vraie création de l'auteur.
Le stéréotype critique des « balances de toile d'araignée » peut alors servir de métaphore heuristique pour cerner ce qui fait précisément la modernité de Marivaux, telle qu'elle se manifeste notamment dans les trois pièces au programme de l'agrégation 2019 : La Double Inconstance, La Fausse Suivante et La Dispute7.
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, dit Marivaux, est né à Paris dans une famille de petite noblesse. Inscrit à la Faculté de droit à Paris en 1710, il préfère à ses études la fréquentation des salons célèbres (Mme de Lambert et Mme de Tencin) où il découvre la préciosité.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
Un jeune noble Dorante a perdu sa fortune. Avec l'aide de son valet Dubois, il tente de conquérir le cœur de la belle et veuve Araminte pour tenter de retrouver son statut d'homme fortuné. Mais la mère d'Araminte, Madame Argante rêve de voir sa fille promise à un comte en acquérant ainsi un titre de noblesse.
Dubois son nouveau valet décide d'aider Dorante à conquérir le coeur de Araminte pour gagner l'amour et un nouveau statut d'homme fortuné perdu. Il a l'idée de faire passer Dorante comme nouvel intendant de Monsieur Rémy, procureur et oncle de Dorante.
Villageoise, confidente, humble servante ou soubrette éveillée, hardie et insolente à l'esprit vif, Colombine est tour à tour fille, femme ou maîtresse de Cassandre. Belle, très malicieuse, elle mène Arlequin par le bout du nez, tout comme Pantalon, ce qui provoque la jalousie d'Arlequin.
Employé dans beaucoup de pièces de commedia dell'arte, il est un personnage indispensable à celle-ci. Sa fonction est celle d'un valet comique. Il est connu pour sa bouffonnerie.
Personnage, masque reproduisant le type et le costume d'Arlequin. 2. Vieux. Homme sans principes arrêtés, qui change souvent d'opinion.
L'amour n'est pas un jeu, il est tout aussi facile de briser un verre qu'une personne. L'amour est le seul jeu auquel, quand on refuse d'y jouer, on risque de tout perdre... L'amour est souvent une partie où chacun des deux joueurs, tour à tour, croit qu'il va perdre et se hâte de corriger son jeu.
Il s'agit d'un manque de confiance en soi présent depuis toujours, ou qui était latent et le fait d'avoir été victime d'une trahison amoureuse. Les hommes et les femmes qui ont une pensée obsessionnelle ont souvent l'impression que la personne est meilleure qu'eux ou elles et qu'il est normal de se comporter ainsi.