Pour Kant, la beauté est une « satisfaction désintéressée », aucun intérêt pour l'existence de l'œuvre ne doit entrer en compte dans le jugement de goût. De plus il souligne qu'il y a dans tout jugement de goût une prétention à l'universalité.
Kant estime que « le beau est ce qui plaît universellement sans concept ». C'est pour lui une impression produite par le libre jeu de l'imagination et de l'entendement.
Ce qu'écrit Kant sur ce point doit être justement interprété : « La nature était belle lorsqu'en même temps elle avait l'apparence de l'art ; et l'art ne peut être appelé beau que si nous sommes conscients qu'il s'agit d'art et que celui-ci prend cependant pour nous l'apparence de la nature13 ».
Le beau est un sentiment de satisfaction; il ne se confond pourtant pas avec l'agréable. Ce qui est agréable plaît aux sens (odeur de rose); ce qui est beau s'adresse à l'esprit (poème). Ce qui est agréable à Pierre ne l'est pas à Jean; personne n'est tenu d'être d'accord sur l'agrément d'une couleur.
Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
« Les maximes du sens commun sont les suivantes : 1. Penser par soi-même ; 2. Penser en se mettant à la place de tout autre ; 3. Toujours penser en accord avec soi-même.
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) ou intellectuelle procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; en ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le ...
La beauté objective. La première philosophie de la beauté a été de nature métaphysique. Elle voit dans le Beau un absolu, une réalité idéale, intelligible que l'âme peut et doit atteindre. Non seulement le Beau est l'être idéal, mais il est ce sans quoi l'être ne saurait être.
Aristote a défini la beauté : Ce qui réunit la grandeur et l'ordre. Cette définition est la plus large et la plus exacte que l'on ait jamais donnée. Elle embrasse aisément toutes les autres. On répète à satiété que Platon a défini le beau : La splendeur du vrai.
Le Beau dans l'art est provoqué par une sensation de plaisir lorsqu'on est confronté à une forme, des couleurs, des sons, des mouvements etc. Le Beau varie selon les époques et n'a pas les mêmes caractéristiques chez les artistes. Pour Platon, c'est par l'Amour qu'on accède aux sphères du Beau.
En effet, il nous permet d'accueillir l'énergie, le mouvement de la vie, d'être à l'écoute de nous-mêmes, mais parfois aussi de faire l'expérience de ce qui nous dépasse, du divin, explique l'écrivain et philosophe Charles Pépin dans Quand la beauté nous sauve (Robert Laffont, 2013).
Le Beau est communément définit dans la langue française par « ce qui fait éprouver un sentiment esthétique d'admiration et de plaisir » mais ce sentiment est généralement provoqué subjectivement, ce qui nous amène à l'expression « du goût et des couleurs on ne peut discuter ».….
La beauté naturelle est celle que la nature nous apporte, à l'opposé de la beauté artificielle qui s'appuie sur un geste humain supplémentaire. Il s'agit d'une notion philosophique, naturaliste et matérialiste.
II Le beau est subjectif et formel
Une chose n'est pas belle ou laide en soi ; sa beauté ou sa laideur dépend de notre sensibilité. La beauté n'est plus une vérité, mais un sentiment subjectif et relatif. Elle n'est plus l'objet de la science classique, mais de l'esthétique.
L'appel de la beauté morale est un regard instantané vers l'idéal et un rappel d'une possibilité personnelle d'atteinte de la perfection. Ce serait donc une question de regard et une affaire de pratique. Il s'agit d'abord de reconnaître la beauté de l'acte moral en tant qu'il la mani- feste.
Seul l'homme est sensible à la beauté qu'il trouve dans la nature, parce qu'il l'y importe en fonction de ses propres oeuvres. mais il est également seul à juger que certaines de ces oeuvres sont plus belles que d'autres.
L'art est lié au beau car ils sont tous deux soumis au plaisir désintéressé. Cependant, le concept de beau est subjectif et non normé. De plus, l'art ne doit pas être pensé qu'en rapport avec le beau : il est aussi outil et expérimentation.
Le Beau est universel en ce qu'il suscite irrésistiblement l'adhésion du plus grand nombre. Presque tout le monde trouve beau un coucher de soleil, Notre Dame de Paris ou la Vénus de Milo. Mais le Beau est en même temps singulier en ce qu'il n'y a pas d'accord possible pour désigner ce qu'est le Beau en soi.
"La théorie est absurde sans la pratique et la pratique est aveugle sans la théorie." "Dieu n'est pas une substance extérieure mais une relation morale en nous." "On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter."
Toute la philosophie, estimait Kant, se rapporte à quatre questions fondamentales : Que puis-je connaître ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ? (Kant, Théorie transcendantale de la méthode, in Critique de la Raison pure, 1781).
Le bien et le mal « indiquent toujours une relation à la volonté, en tant qu'elle est déterminée par la loi de la raison à faire de quelque chose son objet » [14] cit., p. 62.. La volonté est le « pouvoir de se faire d'une règle de la raison le motif d'une action », « le pouvoir des fins » [15]
Son idée est que l'entendement a une certaine forme. Cela signifie que l'entendement n'accueille pas les idées des choses extérieures sans les modifier, comme ce serait le cas si c'était une sorte de « table rase » neutre.
Pour Kant, agir par devoir pour se préserver en société ou pour préserver quelqu'un ne signifie pas agir moralement. Pour être moral il faut appliquer une règle qui appartiendrait à la loi morale universelle.
Kant distingue « agir par devoir » et « agir conformément au devoir » : dans le premier cas, on agit avec vertu, moralement, dans le second, on agit comme quelqu'un de moral, mais cela ne prouve pas que l'on est moral ou vertueux.