On en cultive deux variétés principales: le manioc amer, impropre à la consommation s'il n'est pas préalablement détoxifié, et dont les racines séchées sont transformées en tapioca, en cassave ou en farine qui, préparée sous forme de farofa, est un ingrédient de la feijoada brésilienne.
1.3- Variétés vulgarisées : On peut classer toutes les variétés de manioc en deux grands groupes : le manioc doux et le manioc amer. La différence fondamentale entre ces deux groupes est que le manioc amer renferme une substance (poison) appelé acide cyanhydrique.
Ici, en France, le cassava est disponible de mai à octobre.
A noter que c'est le manioc doux qui est disponible sur nos étals. Et non le manioc amer qui est toxique et dangereux.
Mais pas de panique, car on peut différencier aisément l'igname par sa peau plus lisse. Et même si elle a une forme cylindrique comme le manioc, elle peut parfois avoir une forme arrondie presque ovoïde ou oblongue.
Le manioc doux est celui que l'on consomme cuit, à la manière de la pomme de terre. Il a une chair blanche et farineuse. Il ne contient que de petites quantités de l'acide cyanhydrique.
Manihot esculenta est le manioc dit "amer" : ses racines longues doivent être minutieusement préparées pour éviter sa toxicité. Manihot opi, quant à lui, est le manioc "doux" : les racines sont plus petites et peuvent être consommées telles quelles, tout comme ses feuilles. À privilégier !
Une bonne racine de manioc sera dure, sèche et propre. sans moisissures ni surfaces gluantes. Évitez un manioc qui dégage une forte odeur ou qui présente des parties de couleur gris-bleu qui traduisent un fort taux d'acide cyanhydrique.
La plante se trouve affectée par deux maladies virales appelées respectivement la mosaïque africaine du manioc (CMD) et la striure brune du manioc (CBSD). Une maladie bactérienne appelée la bactériose vasculaire du manioc (ou CBB) y sévit également.
Les ravageurs courants des tiges et des ra- cines sont les termites, la cochenille des ra- cines du manioc, la cochenille blanche et les vertébrés. Apparence : Plusieurs types différents de termites endommagent les tiges et les tuber- cules du manioc.
Une fois pilé, à la main ou au moulin, on obtient une farine blanche appelée « foufou » dans les deux Congo.
Les plus grands producteurs sont le Nigéria, le Ghana, la République Démocratique du Congo. Au Cameroun par exemple, le manioc est largement cultivé et récolté tout au long de l'année comme plante annuelle. Le pays consomme 60% des 5 millions tonnes qu'il produit par an, le tiers est destiné à la consommation animale.
Pour sa commercialisation, la bâchée de 1,5tonnes de manioc se négocie actuellement autour de 200 000 fcfa. Avec un rendement moyen de 30 tonnes / hectare, le planteur peut gagner environ 4 millions fcfa sur l'hectare après avoir investi près de 600 000 fcfa dans la plantation dans les intrants.
On prévoit des récoltes plus abondantes en Angola, au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Mozambique, au Nigéria (plus gros producteur mondial) et au Rwanda.
Au départ, le manioc doit recevoir une fumure contenant des quantités égales de N, de pentoxyde de phosphore (P2O5) et d'oxyde de potassium (K2O), soit 500 à 800 kg/ha d'un engrais composé 15-15-15 ou 16-16-16.
Un hectare de manioc peut donner entre 30 et 50 tonnes de récolte, pour un revenu qui varie de 500 000 FCFA à 1 500 000 FCFA.
L'optimum des rendements est obtenu à une altitude inférieure à 1500 m avec une pluviométrie comprise entre 1200-1500 mm, une saison sèche de moins de quatre mois et une température moyenne oscillant entre 23 et 25°C. Il se développe bien sur des sols légers, bien drainés, profonds et riches en matières organiques.
Pour réduire les conséquences de cette maladie, la seule solution connue à ce jour est de sélectionner des variétés mises au point dans des laboratoires spécialisés et résistantes à la forme sévère de la mosaïque, de les multiplier et les distribuer aux paysans agriculteurs.
Le manioc est une plante vivace cultivée comme annuelle dans les régions tropicales et subtropicales et qui produit un légume racine à partir duquel sont faits de la farine, de la fécule et du tapioca.
En outre, il favorise le transit intestinal et permet de soulager les problèmes d'estomac et les irritations du côlon mais également de lutter contre la constipation et la diarrhée. Autre vertu du manioc : il est rassasiant.
Le manioc est une plante-racine que l'on retrouve dans les pays tropicaux. Mais attention, le manioc contient des glycosides cyanogéniques (la linamarine) qui peuvent se transformer en acide cyanhydrique et provoquer de graves intoxications, voire la mort.
Le manioc, qui contient environ 327 mg de HCN/kg est épluché, coupé en rondelles et seché au soleil pendant trois semaines environ, jusqu'à ce que le niveau du cyanure tombe à quelque 95 mg/kg. On le réduit alors en farine à laquelle on ajoute de l'eau chaude pour former une pâte appelée chima.
On le plante au début de la saison des pluies, et la récolte s'effectue vers la fin de la saison sèche. Pour s'épanouir, le manioc a besoin d'une bonne exposition au soleil, d'un arrosage fréquent et d'un sol riche en éléments minéraux.
Le manioc amer doit donc son goût à la grande quantité d'acide cyanhydrique qu'il contient et n'est comestible qu'après avoir subi divers traitements. C'est de cette variété très riche en amidon que l'on obtient le tapioca.
Le manioc, rare et cher
Le prix du manioc, a pratiquement doublé à Yaoundé. Du marché Essos au marché Etoudi en passant par ceux de Nkol-Eton, le constat est clair. Le sac de 50 kg qui revenait à 3500 F en 2017, 7000 Fcfa en 2018, est aujourd'hui à 8 000 Fcfa.
De par sa richesse en glucides, en amidon et en fibres alimentaires, le manioc représente un réel avantage pour la santé. Il est à la fois très digeste, rassasiant et a un effet régulateur sur le transit intestinal.