La reconnaissance du caractère professionnel d'une maladie appartient au médecin examinateur de l'Agence fédérale des risques professionnels (Fedris) alors que la reconnaissance d'un accident en tant qu'accident de travail appartient, quant à lui, au médecin de l'assurance-loi de l'employeur.
En cas d'accident du travail, les soins médicaux et chirurgicaux sont intégralement remboursés. La victime de l'accident bénéficiera alors d'une prise en charge à 100 % des soins médicaux et chirurgicaux, des frais d'analyse ou de pharmacie liés à l'accident, dans la limite des tarifs de l'assurance maladie.
☞ nature de l'accident : décrire l'évènement ayant conduit à l'accident, comment l'accident s'est produit (problème électrique, fuite de gaz, rupture de matériel, glissade, chute, effort physique, agression…), ou comment s'est blessée la victime (heurt, collision, écrasement, piqûre, noyade, contact avec une substance ...
L'accident doit faire l'objet d'une déclaration par l'employeur auprès de la CPAM (ou de la caisse dont dépend l'entreprise selon son activité: MSA, ENIM, etc.). Et c'est à la caisse qu'il appartient alors de se prononcer sur l'imputabilité de l'accident.
Vous pouvez suivre l'instruction de votre dossier accident du travail depuis la rubrique "mes démarches" de votre compte ameli. De plus, l'instruction de votre dossier démarre à compter de la date à laquelle la caisse d'Assurance Maladie reçoit votre déclaration d'accident du travail ET le certificat médical initial.
En cas d'accident du travail, vos soins sont pris en charge à 100 %. Pour compenser votre perte de salaire, vous pouvez percevoir des indemnités journalières. Si vous êtes déclaré inapte suite à un accident du travail, vous pouvez bénéficier d'une indemnité temporaire d'inaptitude.
Pour qu'il y ait accident de travail, deux conditions doivent être remplies ; il faut qu'il y ait un fait ayant entrainé une lésion immédiate ou différée ; que cet accident survienne à l'occasion ou par le fait du travail.
Un accident du travail entraîne souvent une incapacité de travail temporaire ou permanente pour laquelle vous obtenez une indemnité. Généralement, les frais médicaux et pharmaceutiques ainsi que les frais de déplacement découlant de l'accident sont remboursés.
Le risque routier est la première cause de mortalité liée au travail et conduit à 6 millions d'arrêts de travail, un coût pour les entreprises de 725 millions d'euros (CNAMTS, Livre blanc, 2012). 38 % des accidents corporels impliquent au moins un usager en déplacement domicile-travail ou déplacement professionnel.
Les maladies en lien avec l'activité professionnelle
Elles concernent notamment les mésothéliomes et les autres cancers, l'asthme et la bronchite chronique obstructive, la santé mentale, les troubles musculo-squelettiques, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique.
La contestation de l'accident du travail sera possible si : il n'y a pas de fait accidentel : absence de caractère soudain de l'événement ; l'accident n'a aucune relation avec le travail : absence de caractère professionnel.
Vous disposez de 2 mois en cas de refus d'accident du travail par la CPAM (à compter de la notification) : adressez de préférence un courrier recommandé avec accusé de réception. Selon les éléments fournis, votre dossier sera étudié : vous serez informé par courrier de sa décision. Elle dispose de 2 mois pour statuer.
La faute inexcusable de l'employeur est associée à la conscience du danger. Dans le cadre d'un accident du travail, un employeur ne commet pas de faute inexcusable s'il ne pouvait avoir une conscience pleine et entière du risque auquel sa salariée était exposée.
Le médecin du travail peut demander des aménagements sur votre poste. la suspension de votre contrat de travail prend fin à la date de la visite de reprise du travail. Si l'examen médical de reprise n'a pas lieu le jour même de la reprise du travail, le contrat reste suspendu jusqu'à la visite médicale de reprise.
Le salarié perçoit des indemnités dont le montant dépend de la durée de l'arrêt de travail : 60 % du salaire journalier de base pendant les 28 premiers jours, 80 % ensuite. La journée de l'accident est à la charge de l'employeur, les indemnités prennent le relais dès le lendemain, sans carence.
Vous pouvez contester le caractère professionnel de l'accident : en saisissant la commission de recours amiable (CRA) par lettre recommandée, dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la décision de la CPAM.
Le jour de l'accident, la victime a droit à son salaire, payé par l'employeur. Pendant les 28 premiers jours suivant l'arrêt de travail, elle a droit à une indemnité journalière égale à 60 % du salaire journalier (calculé sur la base du salaire du mois civil précédant l'arrêt de travail divisé par 30,42).
31 juillet 1982 : accident de Beaune.
L'un des chauffeurs est condamné à de la prison avec sursis, à une suspension de permis et une amende. C'est l'accident de la circulation le plus meurtrier de France.
L'employeur qui veut licencier un salarié en accident du travail doit préciser dans la lettre de licenciement la faute grave ou l'impossibilité de poursuivre le contrat pour un motif étranger à l'accident ou à la maladie. À défaut de précision, le licenciement est nul (Cass. Soc. 20.11.2019 : n° 18-16715).