la crainte des dieux, 2. la crainte de la mort, 3. la croyance que le bonheur soit inaccessible et 4. celle que la douleur soit insupportable.
Epicure propose en effet une définition négative du bonheur comme un état dans lequel on n'éprouve aucune affection douloureuse venant du corps ou de l'âme. Mais le bonheur ne se réduit pas à la paix du corps, que permet la satisfaction des désirs naturels et nécessaires.
L'épicurien vit donc à la fois d'ascétisme (une vie sans superflu) et de jouissance des bons plaisirs dont l'amitié et la philosophie sont parmi les plus précieux. Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur.
Doctrine d'Épicure et de ses disciples, en particulier Lucrèce. L'épicurisme repose sur une physique matérialiste selon laquelle n'existent que le vide et les atomes. Ceux-ci composent les corps et les mondes qui s'agrègent et se désagrègent de manière imprévisible.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Dans le stoïcisme, être heureux, c'est accepter ce qui vient. Epictète, l'un des théoriciens du stoïcisme a théorisé l'amor fati (« l'amour de sa destinée »). Il considère que ça ne sert à rien de se focaliser sur ce qui ne dépend pas de nous, comme le destin (qu'il faut accepter).
La philosophie d'Épicure comporte trois grandes parties : la canonique (qui s'intéresse aux critères de vérité), la physique (qui traite de la nature) et la morale (qui expose les conditions d'une vie heureuse).
Épicure distingue d'abord les désirs en naturels et vains d'abord, puis les désirs naturels en nécessaires et non nécessaires, enfin les désirs nécessaires en ceux pour le bonheur, ceux pour le calme du corps, et ceux pour le fait de vivre.
«Vis caché», la devise d'Epicure, est le mot d'ordre d'une pensée qui se représente comme une nécessité le repli sur la sphère privée.
Epicure commence par commenter sa formule « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse ». Le plaisir est toujours bon, il représente « le bien premier et connaturel [sungenikon] », donc reconnu spontanément comme tel par l'ensemble des vivants. De là la possibilité de l'ériger en critère.
Pour Épicure, le sage ne craint ni la mort ni la vie :
Le sage, pour sa part, ne rejette pas la vie et il ne craint pas non plus de ne pas vivre, car vivre ne l'accable pas et il ne juge pas non plus que ne pas vivre soit un mal.
1ere des clés du bonheur : L' authenticité et la capacité à apprécier la vie. C'est la capacité à percevoir ce qui se manifeste en nous et à l'exprimer. Oser dire ses peurs, son anxiété, son stress, son insatisfaction et toutes ses émotions désagréables.
Pour qu'il y ait bien ou mal, il faut du moins que moi, je sois, pour éprouver des sensations plaisantes ou déplaisantes. Puisque, dans la mort, je ne suis pas, il n'y a pour moi ni bien ni mal.
La conception traditionnelle du bonheur est donc, au fond, hostile au désir, en tant qu'elle vise à sa disparition dans la satisfaction ; la conception rousseauiste au contraire est une véritable apologie du désir en ce qu'elle veut sa perpétuation, et lui accorde une place véritablement positive.
Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être heureux. Une joie intense n'est pas le bonheur. Un plaisir éphémère non plus.
“Seul celui qui peut se passer de la richesse est digne d'en jouir. ” “Il est plus doux de donner que de recevoir. ” “Le dernier degré du bonheur est l'absence de tout mal.” “L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien. ”
épicurien, épicurienne
Partisan de l'épicurisme. 2. Qui ne songe qu'au plaisir, qui s'adonne aux plaisirs matériels ; sensuel.
La morale épicurienne a son fondement dans la sensation interne du plaisir et de la douleur; le plaisir nous est propre et constitue le bien, la douleur nous est hétérogène et constitue le mal.
Il existe toutes sortes de désirs, comme le désir de pouvoir, d'argent, de réussite, de dépassement de soi, des belles choses, sexuel… Ils sont spécifiques à chacun et souvent créés par notre société mais aussi par le marketing qui l'entoure. Il faut distinguer les désirs des besoins.
Ainsi tu n'éprouveras de trouble ni en songe ni dans la veille mais tu vivras comme un dieu parmi les hommes.?» Mais surtout, il faut pratiquer la discipline des désirs. Cela veut dire qu'il faut savoir se contenter de ce qui peut être atteint facilement et renoncer au superflu.
Il s'agit ici de ce que l'on appelle souvent les « besoins vitaux » : la faim, la soif, l'inclination à se reposer (dormir) quand on est fatigué sont des désirs à la fois naturels et nécessaires. En effet, on ne peut rester en vie sans donner satisfaction à ces désirs.
Mais pour Epicure, la part de la fortune dans la conduite éthique du sage doit être réduite au minimum. Le sage ne doit pas compter sur la bonne fortune pour son bonheur, et puisqu'elle peut aussi bien nous être défavorable, le sage doit même y être indifférent.
Epictète fait reposer sa vision du monde sur deux pivots qui font fi- gure de leitmotiv: "Ce qui ne dépend pas de nous" et "Ce qui dépend de nous". Nous avons donc intitula la première partie de notre thèse: L'homme dans le monde ou ce qui ne dépend pas de nous, et la deuxième: L'âme ou ce qui dépend de nous.
Définition du bonheur
Il s'agit d'un état durable de plénitude et de satisfaction, agréable et équilibré de l'esprit et du corps. La souffrance, l'inquiétude, le trouble sont absents. Le bonheur est en lien avec l'image que l'on a de soi par rapport à tout ce qui nous entoure.