La musique pour stimuler et réguler les comportements
La musicothérapie contribuant à réguler les troubles du comportement, elle est notamment utilisée avec les enfants autistes, ainsi qu'en psychiatrie, avec les patients atteints de schizophrénie ou d'addictions (toxicomanie).
Selon les résultats d'études cliniques effectuées auprès de personnes âgées, la musicothérapie pourrait faciliter l'endormissement, diminuer le nombre de réveils, améliorer la qualité du sommeil et en augmenter la durée ainsi que l'efficacité.
La musique est un allié de taille pour traiter les troubles psychologiques. Grâce à son effet relaxant, elle permet de réduire le taux de cortisol, l'hormone du stress. En revanche, elle stimule la libération des endorphines qui ont des vertus calmantes et analgésiques.
Elle favorise la neurogenèse. Il s'agit du processus par lequel notre cerveau développe davantage de neurones, améliorant ainsi nos capacités cognitives. Elle libère de la dopamine qui améliore l'humeur générale. Elle peut améliorer la capacité d'attention.
Collatéralement, les troubles de l'audition peuvent causer une souffrance psychologique, générer fatigue, agacement, nervosité, stress, avoir des effets négatifs sur la vie sociale et professionnelle. Certaines études font un lien entre déficience auditive, retrait social, isolement et dépression.
La musicothérapie s'adresse à tous les publics, du nourisson à la personne âgée, et se pratique individuellement ou en groupe. Selon les écoles, on rencontre des approches, des démarches ou des pratiques différentes, mais toutes s'appuient sur des formations spécifiques, une éthique et une déontologie.
Le protocole dure 45 minutes avec une phase d'accueil où le patient va choisir sa propre musique. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises musiques en musicothérapie réceptive. Des patients se relaxent avec du hard rock et d'autres avec du Mozart.
Les découvertes les plus récentes montrent que la musique modifie les processus biochimiques du cerveau en renforçant la plasticité cérébrale. Ainsi, les violonistes ont un cortex moteur très développé dans l'hémisphère droit avec un plus grand nombre de synapses, car ils sollicitent beaucoup leur main gauche.
C'est dû à la plasticité du cerveau. Ainsi, la musique est bien une forme d'expression particulière de notre intelligence qui trouve sa source dans le besoin de notre cerveau d'associer expériences sensorielles, motrices et émotionnelles, que ce soit dans une visée purement hédonique ou dans un objectif de création.
Le répertoire utilisé en musicothérapie va donc du classique à la variété en passant par le rock et la salsa, jusqu'aux percussions traditionnelles maliennes ou aux chants gutturaux des tribus mongoles. Les bruits blancs, les ambiances sonores et même les silences font aussi partie du panel des possibilités.
La musique contribue au développement de l'enfant, favorise la sociabilité et s'avère être un excellent soutien scolaire. Elle permet de lutter contre le vieillissement cognitif et de remédier aux pathologies du cerveau. Profitez, vous aussi, du pouvoir de la musique !
Elle aide à calmer et à gérer les émotions.
Chanter ainsi que faire de la musique et en écouter favorisent la production d'hormones associées au plaisir, au bien-être et à la confiance. La musique a un effet calmant qui aiderait les tout-petits à gérer leurs émotions.
Un tel effet est qualifié d'amorçage affectif et suggère que la musique modifie l'état affectif du sujet, ce qui le conduit à projeter l'émotion musicale ressentie sur le stimulus neutre. Dans ce type d'études, l'émotion musicale influe sur le comportement du sujet sans qu'il n'ait à exprimer ce qu'il a ressenti.
En fonction des exercices qu'il pratique et des stimulations qu'il reçoit, il crée de nouveaux neurones (la neurogenèse), mais surtout multiplie les connexions (les synapses) pour optimiser ses performances : c'est la fameuse plasticité cérébrale. Il en va de même quand on s'initie à la musique.
Le chercheur Jacob Jolij a pu, par la suite, dressé son classement des dix chansons qui rendraient le plus heureux. On y trouve Billy Joel, Cyndi Lauper, ABBA ou encore Queen qui remporte le trophée avec "Don't Stop Me Now". Une occasion rêvée de voir ou revoir Bohemian Rhapsody.
Breathe Me (2005)
On peut soigner la dépression en jouant sur deux registres complémentaires : les médicaments antidépresseurs et la psychothérapie. Face à une dépression légère ayant peu d'impact sur la vie quotidienne, un médecin généraliste recommande plutôt un soutien psychothérapeutique.
Sans effort particulier, le cerveau humain est capable de transformer l'énergie acoustique en un percept musical (mélodie, harmonie et rythme) grâce à l'implication du cortex auditif (aires primaires et associatives), localisé dans la partie supérieure du lobe temporal.
Les musiciens utilisent plus efficacement une technique de créativité appelée pensée divergente et utilisent davantage les hémisphères droits et gauches du cerveau que la moyenne des gens selon une récente recherche publiée dans la revue Brain and Cognition .
La musique fait réagir les hémisphères du cerveau avec un effet direct sur le corps. Au contact d'une musique douce ou classique, le rythme cardiaque ralentit, la tension artérielle diminue, tout comme les niveaux d'hormone du stress. La respiration devient plus profonde et régulière.
La musicothérapie active se base sur la production sonore par l'utilisation des instruments de musique, du corps et de la voix. La personne devient elle-même créatrice et s'exprime par le biais de la musique, des sons, du corps… Cette méthode est axée sur l'expression de soi et la créativité musicale.
Pour exercer en tant que musicothérapeute, il est nécessaire d'avoir l'un des diplômes ou certifications délivrés par les centres agréés par la Fédération Française de Musicothérapie (FFM) (voir Adresses Utiles). Il existe actuellement 5 centres de formation agréés par la FFM dont 3 formations universitaires.