Les inégalités économiques renvoient traditionnellement aux inégalités de revenu et de patrimoine. Ces inégalités font l'objet d'une attention particulière du fait de l'importance dans nos sociétés de la dimension économique dans la valorisation sociale des individus.
Les inégalités liées au revenu, à la situation géographique, au genre, à l'âge, à l'origine ethnique, au handicap, à l'orientation sexuelle, à la classe sociale et à la religion – qui déterminent les avantages, les perspectives et les résultats d'une personne – persistent, dans les pays et entre États.
L'inégalité et la croissance sont endogènes : les 20 % les plus pauvres bénéficient de la croissance à moyen terme. L'inégalité initiale est défavorable aux pauvres mais pas aux riches. L'investissement est associé à plus de croissance pour tous mais bénéficie davantage aux pauvres qu'aux riches.
Avec la hausse des séparations, les femmes comme les hommes sont de plus en plus souvent parents de famille monoparentale. Contrairement aux hommes, les femmes reforment moins souvent un couple. En 2020, 1,62 million de femmes et 0,35 million d'hommes résident sans conjoint avec leurs enfants.
Si on divise D9 par D1, on exprime le niveau de revenu minimum des 10 % les plus riches rapporté au revenu maximum des 10 % les plus pauvres. On appelle cet indicateur le « rapport interdécile ». C'est l'indicateur le plus souvent utilisé pour mesurer les inégalités de revenus.
Les inégalités économiques se manifestent par une distribution inégale des revenus ou des richesses au sein d'une population. De ce fait, les inégalités économiques tendent à aggraver les disparités sociales. Elles nuisent également au progrès économique, et il s'agit là d'un des enjeux majeurs.
1 – 5 millions de pauvres, et des écarts de revenus gigantesques. Un premier chiffre donne l'ampleur de la crise des inégalités en France : le pays compterait plus de 4.8 millions de pauvres, gagnant moins de 940 euros mensuels (soit 50% du salaire médian).
Lecture : parmi les salariés travaillant principalement dans le secteur privé en 2021, les femmes gagnent en moyenne 24,4 % de moins en revenu salarial et 15,5 % de moins en équivalent temps plein (EQTP) que les hommes.
Une partie des inégalités salariales entre les femmes et les hommes s'explique, ensuite, par des différences d'emplois. Les hommes occupent, en moyenne, des emplois plus rémunérateurs que les femmes, que cette différence soit liée directement à la nature de l'emploi considéré ou à l'existence d'un plafond de verre.
À l'Observatoire des inégalités, nous proposons la définition suivante : on peut parler d'inégalités « quand une personne ou un groupe détient des ressources, exerce des pratiques ou a accès à des biens et services socialement hiérarchisés », sous-entendu « et qu'une partie des autres ne détient pas ».
L'augmentation des inégalités a des conséquences macroéconomiques importantes car, combinée aux idiosyncrasies institutionnelles et aux réponses politiques, elle contribue soit à la stagnation de la demande agrégée soit à la hausse des dettes publiques et privées.
Les inégalités réduisent le bien-être, ralentissent la réduction de la pauvreté, mènent au délitement du lien social et à l'instabilité politique et, à long terme, sont associées à une croissance plus faible.
Ils ont augmenté leur part de revenu entre 1990 et 2015, tandis qu'à l'autre extrémité de l'échelle, les 40% les plus pauvres gagnaient moins d'un quart des revenus dans tous les pays étudiés. L'une des conséquences des inégalités au sein des sociétés, note le rapport, est le ralentissement de la croissance économique.
Pour réduire les inégalités à l'intérieur des pays et entre eux, il faut répartir équitablement les ressources, investir dans l'éducation et le développement des compétences, mettre en œuvre des mesures de protection sociale, lutter contre la discrimination, soutenir les groupes marginalisés et encourager la ...
Les 10% les plus riches, avec 5090€. Ces dernier·ère·s possèdent également à eux·elles seul·e·s la moitié (46,4%) de l'ensemble du patrimoine des ménages. Le taux de pauvreté (la part de ceux qui vivent avec moins de 885€ par mois) est passé de 7.7% en 2009 à 8,2% en 2019, soit 500.000 personnes supplémentaires.
Les inégalités tendent à se cumuler et à faire « système » : elles s'engendrent les unes les autres et entraînent de la reproduction sociale. Les inégalités de revenus engendrent des inégalités de logement, de loisir, d'équipement, qui entraînent des inégalités de réussite scolaire et donc de revenus.
En 2021, les femmes perçoivent, en moyenne, 24 % de moins que les hommes. Mais ce sont largement des facteurs structurels, en particulier les comportements genrés, qui expliquent les écarts salariaux : proportion d'emploi à temps partiel, type de poste de travail, secteur d'activité, etc.
Selon les dernières données disponibles (Insee 2021), toujours en équivalent temps plein, les 10 % des femmes les moins bien rémunérées ont un salaire maximum inférieur de 5 % à celui des hommes (1 336 euros contre 1 400 euros).
La principale raison de ces inégalités demeure le temps de travail avec une femme sur trois qui occupe un poste à temps partiel selon l'Observatoire des inégalités. « Avec des salaires plus bas que leurs conjoints, les femmes privilégient un travail à temps partiel pour s'occuper de la vie privée », note Anne Brunner.
Qu'est-ce que la discrimination salariale ? La discrimination salariale se produit lorsqu'une personne est rémunérée moins que ses collègues en raison de son genre, son origine ethnique, son âge, ou d'autres facteurs non liés à ses compétences ou performances professionnelles.
Le taux d'activité des femmes est aujourd'hui très proche de celui des hommes : 84 % contre 92 % chez les 25-49 ans par exemple. Mais près d'un million d'entre elles travaillent à temps partiel alors qu'elles voudraient travailler plus, une situation qui concerne 2,5 fois plus de femmes que d'hommes.
Les inégalités sociales en France
Les 10% les mieux payés gagnent en moyenne 3,5 SMIC de plus que les 10% des revenus les plus faibles. Les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses nationales quand les 50% les plus pauvres se partagent moins de 10 % du gâteau.
Les causes : arrêt des aides exceptionnelles de solidarité et fin de la majoration de l'allocation de rentrée scolaire. Plus précisément, le taux de pauvreté des chômeurs a augmenté de 1,9 point en 2021 (35,1%), progression due à la fin de la prolongation des droits d'assurance chômage, pointe l'étude.
« Les inégalités économiques peuvent être aussi à l'origine d'inégalités sociales. Pour démontrer cela on peut prendre l'exemple des salaires (revenus) entre un cadre et un ouvrier et on remarquera bien qu'un cadre gagnera plus qu'un « simple ouvrier » car le niveau de leurs qualifications est différent.