Selon Rousseau, si la bonté de coeur n'est pas là, si on n'a pas une formation morale adéquate, alors cet exercice raisonnable du pouvoir n'est pas possible. Toutefois, cette formation morale ce n'est pas l'Église qui peut la donner parce que, au contraire, elle nous amène dans une morale dévoyée.
La morale de Rousseau se situe donc au sein d'un réseau complexe dont elle colore tous les circuits : s'ancrant dans une métaphysique de l'amour de l'ordre dont elle justifie le développement, elle se déploie en direction d'une réflexion politique et pédagogique qui doit rétablir l'humanité dans l'ordre, soit justifier ...
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Rousseau se distingue par sa conception de l'homme naturel de Hobbes qui considère l'homme méchant et plein de vices. L'état de nature se caractérise donc par la liberté, commune à tous les hommes ; même si la nature limite la liberté, étant la même pour tous, elle est considérée comme totale.
Dans l'optique de Rousseau, la situation doit changer du tout au tout. Selon lui, il ne faut pas traiter l'enfant comme un moyen, mais plutôt comme une fin absolue. Pour lui l'éducation ne doit pas chercher à former un type d'homme ou de femme en particulier, mais bien l'homme et la femme dans leur essence même.
Rousseau dissocie société et institution d'une souveraineté politique, en s'opposant à l'hypothèse hobbesienne selon laquelle nul lien social n'est réellement durable sans lien politique, c'est-à-dire sans distinction entre celui qui commande et ceux qui obéissent.
Trois mobiles doivent, suivant Rousseau, diriger l'éducation : d'abord, le principe de la dépendance; l'homme au sein de la nature n'a pas le pouvoir de faire ce qu'il veut; puis le principe de l'utile, qui a deux éléments, l'utilité personnelle et l'utilité sociale; enfin, le principe du juste, que l'auteur croit ...
Rousseau et la liberté selon Hobbes
Or « renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs » (Du contrat social, I, IV) : la liberté ne saurait s'échanger contre quoi que ce soit puisqu'elle est ce qui définit l'humanité de l'homme.
Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose.
Pour Rousseau, la liberté de l'homme est strictement une liberté d'indépendance. Ma volonté ne me lie à personne d'autre. Je fais ce que je veux à une condition près, c'est que je le puisse. Ce qui fait que cette liberté « formellement d'indépendance infinie » est réellement restreinte.
La capacité de tous les hommes d'être une menace pour chacun les rend égaux. Or leur plus puissant désir est de se conserver. Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature.
C'est la différence entre ressentir la douleur d'autrui (ou être en empathie) et éprouver du chagrin parce qu'autrui éprouve de la douleur (ou avoir de la sympathie). Et il distingue aussi deux formes différentes d'empathie, l'empathie projective et l'empathie associative.
L'autonomie morale est avant tout une autonomie authentique autrement dit qualifiant les décisions qui conduisent à des actions en conformité à notre histoire propre, aux valeurs que nous exprimons au cours de notre vie, en accord avec le projet de vie que nous avons construit, dont nous sommes auteurs.
Dans l'introduction, Rousseau distingue deux sortes d'inégalités : les inégalités naturelles et les inégalités "morales ou politiques", c'est-à-dire les privilèges établis par des conventions et il écarte d'emblée la thèse selon laquelle les secondes découleraient des premières car les riches et les puissants ne sont ...
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
Selon Rousseau, le droit du plus fort est doublement illusoire. D'une part, en effet, il repose sur la transformation injustifiée et trompeuse de la force en droit en vue de légitimer artificiellement le pouvoir établi.
Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes.
On considère généralement qu'Émile Durkheim est le fondateur de la sociologie française de l'éducation parce qu'il affirmait que l'école a pour finalité de produire des individus socialisés, à travers une « éducation morale » visant à former des acteurs adaptés à des conditions sociales données, et des individus ...
Son éducation se fait au gré de ses fugues, de ses errances à pied, et de ses rencontres, en particulier Mme de Warens. Sa maîtresse et bienfaitrice qui influencera son oeuvre s'attache à parfaire son éducation. En 1741, Jean-Jacques Rousseau devient précepteur des enfants de Mme de Mably à Lyon.
Dans Du contrat social, Rousseau soutient la thèse selon laquelle une organisation sociale « juste » repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre tous les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Le philosophe explique que la bonté innocente de l'Homme naturel provient de la combinaison de deux qualités : l'amour de soi et la pitié. En premier lieu, les actions commises par l'être humain naturel répondent de l'amour de soi, donc de l'instinct de survie de chacun.
Les théories du contrat social sont des théories de philosophie politique qui pensent l'origine de l'État dans une convention originaire entre les humains, par laquelle ceux-ci renoncent à une partie de leurs libertés, ou droits naturels, en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social.
Dans Du contrat social, il affirme le principe de souveraineté du peuple, en s'appuyant sur les notions de liberté, d'égalité et de volonté générale. Il tente ainsi d'établir une organisation sociale juste.