Dépression. Solitude. Angoisse sociale. Problèmes de santé liés au stress.
Les effets de l'intimidation se font souvent sentir jusqu'à l'âge adulte. Des études ont montré que, selon la situation, des personnes qui en ont été victimes dans l'enfance souffrent de détresse permanente, d'un sentiment de culpabilité, de peur ou de trouble d'intériorisation, comme la dépression.
Elle survient généralement lorsqu'il y a un rapport de force entre un agresseur et une victime. C'est donc autre chose qu'une plaisanterie entre amis ou un conflit entre deux personnes. L'intimidation se manifeste même quand il n'y a pas d'intention de faire du mal à quelqu'un. « T'es nul, t'es laid et t'es gros. »
L'intimidation peut prendre différentes formes. Elle peut être physique (ex. : faire trébucher, bousculer), verbale (ex. : insulter, menacer, faire des remarques sexistes), sociale (ex. : propager des mensonges ou des rumeurs, humilier) ou matérielle (ex. : vandaliser, s'approprier le bien d'autrui).
Toute menace ou tout autre acte d'intimidation à l'égard de quiconque, commis en vue de déterminer la victime d'un crime ou d'un délit à ne pas porter plainte ou à se rétracter, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
Une menace peut s'accompagner d'un ordre de remplir une condition. Ce chantage est une circonstance aggravante. Ces deux actes sont punis par la loi. Si vous en êtes victime, vous êtes en droit de porter plainte pour insulte et menace.
L'intimidation physique se manifeste surtout chez les enfants du primaire ; au secondaire, l'intimidation se fait plus subtile et emprunte souvent une forme sociale ou celle de la cyberintimidation.
Les risques encourus par l'enfant et l'ado victimes d'intimidation: Dépression (manque d'entrain, désespoir) Phobie sociale, solitude, isolement. Problèmes de santé liés au stress (ex. : maux de tête, indigestion)
Toute personne peut être touchée par l'intimidation, peu importe son orientation sexuelle, son identité de genre ou ses caractéristiques personnelles. Elle peut être la personne victime, le témoin ou même l'auteur de gestes d'intimidation.
Une personne qui est témoin d'un événement peut porter plainte à la police. Néanmoins, pour qu'une enquête policière soit ouverte, les actions relevant de l'intimidation doivent être, à première vue, de nature criminelle.
Stress, sentiment de culpabilité, troubles du sommeil, troubles digestifs, isolement, tendances suicidaires… Les différentes formes de violences internes au travail peuvent avoir des répercussions importantes et rapides sur la santé physique et psychologique des salariés qui en sont victimes.
La différence entre intimidation et harcèlement
Le harcèlement ressemble à l'intimidation, car il consiste à blesser une autre personne par des comportements insultants, offensants et cruels. Le harcèlement diffère de l'intimidation en ce sens qu'il s'agit d'une forme de discrimination.
Comment reconnaître l'intimidation? Qu'elle soit directe ou indirecte, on parle d'intimidation lorsque les 3 critères suivants sont réunis: l'intention (vouloir blesser ou nuire volontairement), la répétition (du comportement ou des paroles) et le rapport de force (qui est inégal entre les 2 parties).
Physique : gestes qui blessent une personne ou qui lui causent du tort sur le plan physique. Verbale : paroles qui blessent une personne ou lui causent du tort sur le plan psychologique.
Menace de commettre un crime ou un délit : L'auteur risque six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. En cas de chantage, l'auteur encours trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Si la menace est fondée sur une discrimination, la sanction est augmentée.
Il vous piège en détournant les choses, en usant de paradoxes (Il vous dit par exemple de faire des choses tout en sachant que vous n'avez pas la possibilité de réussir à les effectuer.) Aussi, il arrive souvent qu'un harceleur se serve d'informations qu'il détient vous concernant afin de s'en servir contre vous.
Ainsi, le harcèlement physique peut devenir sexuel, le harcèlement scolaire peut se propager sur les réseaux sociaux, le harcèlement moral peut aussi être professionnel, etc.
La menace est définie en jurisprudence comme tout acte d'intimidation qui inspire la crainte d'un mal (Crim. 11 juin 1937). Le code pénal distingue entre menaces simples et menaces avec l'ordre de remplir une condition.
des problèmes de santé physique ou psychologique, tels que l'anxiété, les difficultés d'adaptation, la dépression, le stress post-traumatique, le suicide. des dépendances comme l'alcoolisme ou la toxicomanie. des difficultés professionnelles, voire une perte d'emploi. des pertes financières importantes.
L'impact psychique du harcèlement est de très longue durée. Une faible estime de soi, des tendances dépressives et une vulnérabilité relationnelle acquises dans l'enfance ou l'adolescence du fait du harcèlement peuvent entraîner des difficultés d'adaptation dans le contexte professionnel, relationnel et amoureux.
Lorsque le harcèlement scolaire n'a pas entraîné d'incapacité totale de travail (jours d'école manqués) ou qu'il a entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours, il est puni de 1 an et demi d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende au maximum.
Harcèlement moral (article 222-33-2-2 code pénal) est puni de 2 ans d'emprisonnement et 30 000€ d'amende. Harcèlement sexuel (article 222-33 code pénal) est puni entre de 2 ans et 3 ans d'emprisonnement et de 30 000 € à 45 000€ d'amende.