Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une ...
OEUVRES PRINCIPALES
- Le Tiers Livre (1546). - Le Quart Livre (1548-1552). - Le Cinquième Livre, paru en 1564, dont l'attribution à Rabelais demeure incertaine.
Pantagruel, ou en entier Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, est le premier roman de François Rabelais. Publié en 1532, il met en scène les aventures du géant Pantagruel, qui apparaît également dans Le Tiers Livre, Le Quart Livre et Le Cinquième Livre.
Les œuvres de Rabelais se démarquent par leur tonalité burlesque et satirique. L'auteur y mêle ainsi étroitement des sujets sérieux et des anecdotes plus comiques et fantaisistes. Rabelais fait le lien entre deux époques : il s'inspire des farces médiévales, parfois grossières, et des romans de chevalerie.
Rabelais est un humaniste car sa passion de l'Antiquité le fait étudier les langues anciennes et traduire les ouvrages antiques en la langue parlée par ses contemporains. Il rompt avec le Moyen Âge en critiquant la société de son temps.
L'objectif est de former un idéal humain, en s'inspirant de modèles, comme ceux de l'Antiquité ou encore celui du maître de Pantagruel, son précepteur Epistémon, dont le nom à consonnance grecque rappelle tout ce que la Renaissance doit à l'exemple de Platon ou de Cicéron, en d'autres termes la Grèce et la Rome ...
En d'autre thermes, Rabelais affirme que le clergé est ignorant et possède des lacunes intellectuelles. b- Les moines : Il reproche aux moines les récitations de prières mécaniques, il leur reproche aussi leur hypocrisie, leur paresse et leur ignorance.
Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission : il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'imagination, l'inventivité, et un profond désir d'indépendance.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
C'est un cadre réaliste que l'auteur connaît bien et dans lequel il fait intervenir des histoires fantaisistes, ce qui produit un effet comique. Et le comique, dans Gargantua, est partout. C'est une œuvre drôle, qui joue sur les mots –avec le nom des personnages notamment– et qui parodie les codes du récit épique.
Il est le personnage éponyme principal. Il est le fils de Grandgousier dont il reçoit les mêmes attributs onomastiques puisque son nom lui est imposé relativement à ses premiers mots : « A boire ». « Gargantua » signifie « que grand tu as (gosier) ».
Gargantua a été écrit après Pantagruel mais placé en premier par Rabelais. Grandgousier, Gargantua, Pantagruel sont des rois et des géants qui règnent en Utopie, près de Chinon, en Touraine. Tel est le lieu de la scène.
Lorsqu'il arrive à Paris, Gargantua est éduqué selon la pensée humaniste. Les humanistes étaient des hommes de la Renaissance. Le mouvement a commencé en Italie. L'instruction intellectuelle est toujours très importante, mais elle se base aussi sur l'observation et la réflexion personnelle de l'élève.
Rabelais y fait entre autres une critique de la guerre, en usant de trois personnages principaux et essentiels à l'histoire : Grandgousier, Gargantua son fils et son voisin et ami hypocrite Picrochole. Les deux premiers sont l'image même du « bon prince », alors que Picrochole est l'exemple du « mauvais prince ».….
La relative opacité du texte rabelaisien s'explique en partie par son « masque comique », porté dans Gargantua par le narrateur Alcofrybas Nasier. Aussi fabulateur que Panurge dans les autres romans de la geste pantagruélique, il adopte une posture de sophiste où l'éloquence l'emporte sur le désir de vérité.
Gargamelle : Gargamelle est la fille du roi des Parpaillons, elle épouse Grandgousier et fait de lui un roi. Elle est la mère de Gargantua, qui est donc un prince. Grandgousier : Grandgousier, fidèle à son nom, est un bon vivant et grand mangeur, tout comme son épouse.
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
L'écriture de Rabelais est incontestablement œuvre de littérature, au service d'une pensée libre : on y retrouve l'art du narrateur populaire, la conviction du philosophe humaniste. C'est une écriture en liberté qui échappe par le rire et au fil des siècles, à la censure.
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.
Instruit dans une pédagogie qui suit une méthode scolastique, Rabelais rejette dans ses écrits l'enseignement de l'institution religieuse, où il va illustrer une pédagogie qui suit les modèles de l'humanisme : une éducation qui donne une place très importante à la nature, au Dieu et au savoir.
Cela montre l'optimisme de l'humanisme (première moitié du XVI° siècle). Le rire témoigne d'une conception positive de la vie, d'une quête incessante du bonheur. Le rire permet de sauver l'humanité souffrante.
Rabelais a le soin de nous faire connaître, heure par heure, l'emploi des journées de Gargantua, Avant le repas du matin, il consacre d'abord trois heures à la lecture.
Gargantua a environ 490 ans.