Le temps de formation d'un sol dépend du climat. Le temps mis par un sol pour arriver à maturité peut aller de dix mille ans dans les zones froides à cent ans dans les zones tropicales. Mais les sols peuvent être rapidement dégradés, et ne sont que très lentement renouvelables.
Un sol est le résultat d'une altération superficielle d'une roche mère, et d'un enrichissement en matières organiques issue d'êtres-vivants, du fait de la décomposition de la litière par des organismes décomposeurs.
On croyait que les strates qui constituent les sols apparaissaient par réorganisation interne. Progressivement, il s'est confirmé qu'elles se créent par accumulation de résidus peu solubles issus de l'altération du socle rocheux, tandis que les fractions solubles sont emportées par l'eau.
Le sol résulte de l'action du climat et de la vie sur des matériaux rocheux. Ces derniers vont alors se transformer par altération, puis une structuration « pédologique » va se mettre en place, donnant naissance à des structures et des propriétés nouvelles, différentes de celles de la roche initiale.
Ils permettent l'infiltration de l'eau, contribuent au stockage de l'eau et emmagasinent les éléments nutritifs pour les plantes. Ils résistent au compactage et offrent un environnement radiculaire sain et aéré.
La dégradation physique des sols : L'érosion
L'érosion est le départ des terres agricoles soit avec l'eau de pluie (érosion hydrique) soit avec le vent (érosion éolienne). C'est l'érosion hydrique qui rend les inondations actuelles catastrophiques. En effet la force érosive de l'eau est liée au carré de sa densité.
Le sol a une double origine. Il provient d'une part de la fragmentation des roches du sous-sol sous l'action de facteurs climatiques et d'autre part de la décomposition lente des restes d'animaux et de végétaux sous l'action d'êtres vivants, souvent microscopiques.
Le sol est la couche superficielle de la croûte terrestre. Cette couche est meuble et représente l'interface entre les roches du sous-sol et l'atmosphère.
La destruction de la végétation entraine celle des sols évolués, ou évolution régressive du sol. Les cycles évolution-régression des sols se succèdent à intervalles de temps courts (cataclysmes, action de l'homme) ou longs (pulsations climatiques).
La fédération Suisse des entrepreneurs parle de "terre végétale", "terre minérale" et de " matériaux d'excavation". Enfin, dans le jargon des métiers de la construction, on désigne parfois la première couche du sol comme "la terre végétale" et la deuxième couche du sol comme "le topsoil".
Support physique des cultures, un sol fertile doit avoir une structure et une profondeur qui permettent aux plantes de développer leurs racines pour s'ancrer, retenir l'humidité et évacuer l'eau en excès. Sa composition doit permettre un bon approvisionnement en éléments nutritifs (N,P,K), en eau et en oligo-éléments.
La formation des sols
En permanence des mouvements de matières se produisent au sein de la couverture pédologique. Elle acquiert des constituants nouveaux par altération des matériaux initiaux situés à la base ou dans le sol. Des transports de matériaux se font par érosions hydrique ou éolienne.
On dit d'un sol qu'il est plus ou moins lourd ou léger, selon qu'il se compacte facilement (il colle en cas de pluie) ou qu'il se délite. La structure du sol est le mode d'assemblage des particules qui le composent. Elle conditionne une propriété, la porosité, qui est un facteur important de la perméabilité.
On définit la structure du sol comme le mode d'organisation des différentes particules de sable, de limon et d'argile entre elles. Les particules isolées, une fois assemblées, apparaissent comme des particules plus grosses. C'est ce qu'on appelle des grumeaux. Ces grumeaux s'organisent en agrégats.
Les bons sols sont rocheux ou constitués de sable et de graviers. Avant de signer, renseignez-vous sur le coût du raccordement aux équipements publics si le terrain n'est pas viabilisé. Il peut être beaucoup plus élevé que vous ne pensez (plusieurs milliers d'euros).
Le tchernoziom ukrainien se caractérise par une forte épaisseur de terre enrichie en matière organique : 1 mètre en moyenne (mais parfois jusqu'à 6 m), alors qu'elle n'est communément que de 20 centimètres sur les autres types de terres agricoles.
La profondeur du sol se définit comme la profondeur jusqu'à l'apparition de la roche non altérée. Le sol s'épaissit au détriment de la roche dans laquelle il se développe.
La «terre noire commerciale» est en fait de la tourbe prélevée au fond des tourbières, sous la tourbe blonde qu'on vend sous le nom de tourbe horticole (peat moss). Cette tourbe presque noire est très acide et essentiellement sans valeur nutritive.
Lorsque la terre est bien équilibrée en argile, sable, calcaire et humus (20 % d'argile, 10 % de calcaire, 65 % de sable et 5 % d'humus), on parle de « terre franche », qui est la terre de jardin idéale.
Mais qu'est-ce qu'un sol pauvre ? Généralement, on met sous cette étiquette des terres superficielles (peu profondes), caillouteuses ou sableuses, sèches, peu humifères et peu fertiles. Le pH peut être fortement acide ou basique.
Ne laissez jamais un sol nu : pailler, ou mulcher le sol, va permettre de protéger ce dernier du soleil, de l'érosion, de la battance, limiter l'évaporation de l'eau, réduire la pousse des plantes indésirables… mais aussi protéger et nourrir ces fameux auxiliaires, qui vont ensuite eux-mêmes nourrir la terre.
Pour un sol fertile , il existe quelques méthodes simples à mettre en œuvre qui permettront d'avoir un bon sol et d'obtenir de beaux légumes par exemple. Culture sur buttes, utilisation d'outils comme la grelinette qui permet de décompacter le sol sans le retourner, utilisation d'engrais verts, de paillis.