Pour revenir donc à la Négritude, Césaire la définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. » (Liberté 3, pp. 269-270.)
Pour Léopold Sédar Senghor, la négritude est "l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire", tandis que pour Aimé Césaire, elle constitue "en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation.
Le Martiniquais Aimé Césaire, né en 1913, le Guyanais Léon Gontran Damas (1912-1978) et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001) se sont faits les chantres de la négritude, concept qu'ils ont inventé, à travers leurs oeuvres essentiellement poétiques.
Aimé Césaire d'après Léopold Sédar Senghor
C'est là que Césaire emploie pour la première fois le mot de négritude, qui devient un mouvement littéraire et politique. Pour Senghor, la négritude c'est « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire ».
Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008), Léon-Gontran Damas (1912-1978) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
La négritude a été un instrument de lutte dont usait l'intellectuel auquel revient le rôle d'éclaireur et donner au peuple le sens critique et la liberté. Libérer le peuple revient à revendiquer sa liberté politique et culturelle et à faire connaître à l'occident les aspirations des peuples asservis.
A. Les fondements de la négritude(1945-1962) Introduction générale Lanégritude est un mouvement nègre impulsé par des intellectuels de couleur (DAMAS, CESAIRE, SENGHOR) dont l'objectif est de rendre la dignité aux noirs, après des années de frustration psychologique, culturelle et politique.
Il aborda le thème du héros noir, de son émancipation, des tares du colonialisme, de la révolution, de l'Afrique et de la tyrannie. Sa poésie représentait un véritable manifeste de la Négritude.
42Née à Paris dans les années 1930, la négritude s'est développée comme une idée constitutive de la lutte des peuples africains contre le racisme et la domination coloniale en Europe, en Afrique et dans les Amériques.
On voit et on n'a que trop vu les conséquences que cela entraîne : couper l'homme de lui-même, couper l'homme de ses racines, couper l'homme de l'univers, couper l'homme de l'humain, et l'isoler, en définitive, dans un orgueil suicidaire, sinon dans une forme rationnelle et scientifique de la barbarie.
Pour Senghor « la négritude est le patrimoine culturel, les valeurs et surtout l'esprit de la civilisation négro-africaine ». Pour Sartre, c'est la « négation de la négation du Nègre » : « Puisqu'on l'opprime dans sa race et à cause d'elle, c'est d'abord de sa race qu'il lui faut prendre conscience.
Père de la littérature africaine moderne
Chinua Achebe, de son vrai nom Albert Chinualumogu Achebe, est né le 16 novembre 1930 dans un village de l'Est du Nigeria.
La négritude est donc l'ensemble des valeurs de civilisation du monde noir, telles qu'elles s'expriment dans la vie et les œuvres des Noirs.
Quels sont les auteurs qui ont critiqué la négritude ? D'autres, tels que Wole Soyinka, ont jugé le concept beaucoup trop réducteur. D'ailleurs, il répondra à Césaire en inventant le concept de tigritude : « Le tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore ».
négritude
Ensemble de valeurs culturelles et spirituelles revendiquées par des Noirs comme leur étant propres ; prise de conscience de l'appartenance à cette culture spécifique. (Le terme de « négritude » est apparu peu avant 1935 sous la plume de Léopold Sédar Senghor, d'Aimé Césaire et d'Alioune Diop.)
La négritude est un mouvement littéraire français des années 30 qui s'inscrit dans la vague de négrophilie de l'entre-deux-guerres. Il est principalement inspiré par le mouvement de la Harlem Renaissance.
La négritude n'est pas un « mouvement » littéraire au sens propre du terme. Elle marque plutôt la prise de conscience, par de jeunes étudiants noirs, de la domination culturelle occidentale et de tout ce qu'elle entraîne dans la perception qu'ils ont d'eux-mêmes.
Dans le processus historique du rapport conflictuel entre l'Afrique et l'Occident, l'affirmation de l'identité africaine, en littérature négro-africaine, a engendré une conception mythique de l'africanité. Celle-ci se définit, en effet, par opposition à la culture occidentale identifiée à la modernité.
Et c'est parce qu'elle est métissage qu'elle existera tant que les africains seront à la surface de la terre. La Négritude n'est pas “ghettoïsation”, c'est plutôt l'affirmation d'une présence africaine en mouvement i.e. qui va vers l'autre en vue d'un métissage : une expérience et un état d'esprit dira-t-on.
La prise de conscience de la génération senghorienne découle de l'histoire de l'Afrique. Le mépris, l'humiliation, la servitude – l'exploitation économique – achevèrent de réduire à l'impuissance les peuples noirs d'Afrique.
Le mouvement de la négritude se forme à Paris, dans l'entre-deux guerres, quand trois jeunes intellectuels déracinés s'associent pour fonder la revue l'Étudiant noir : le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Guyanais Léon Gontran Damas et le Martiniquais Aimé Césaire.
Fondateur du mouvement de la négritude aux côtés du poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire et de l'intellectuel sénégalais Alioune Diop, Léopold Sédar Senghor entendait redonner à l'homme noir toute sa dignité après des siècles de traite négrière et de colonisation.
1. Chinua Achebe. Impossible de parler de littérature africaine et des meilleurs écrivains africains sans parler de Chinua Achebe. Ses deux livres les plus connus, Tout s'effondre (Things Fall Apart) et Le Malaise (No Longer at Ease), ont à jamais marqué la littérature du continent.