Dans cette perspective, l'ami semble bien incarner la figure privilégiée de cette connaissance de soi par l'autre. En effet, l'ami, comme alter ego, joue un rôle décisif : bienveillant à notre égard, il est celui qui, nous connaissant parfaitement, nous aide à mieux nous connaître nous-même.
Autrui : celui qui me sépare de mon égocentrisme
Respecter autrui c'est aussi respecter l'autre en moi-même et me respecter au travers de l'autre, c'est la reconnaissance de l'appartenance à une seule et même condition humaine.
Comprendre autrui suppose un désir de compréhension réciproque et respectueux. de quelqu'un d'autre qui soit notre ami; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même. Thème aisément repérable : l'amitié est nécessaire pour se connaître soi-même.
Nous avons vu plus haut qu'Autrui était une médiation. En effet, par l'apparition d'Autrui dans le sentiment de la honte, nous sommes en mesure de porter un jugement sur nous-mêmes comme sur un objet, puisque c'est ainsi que nous apparaissons à lui.
Je ne pourrais être conscient de mon existence sans être en même temps conscient de l'existence d'autrui. On peut connaître autrui par le dialogue, le langage permet le contact avec l'autre avec plus de perspectives selon Merleau-Ponty. Chaque protagoniste exprime sa pensée et se rend disponible pour écouter l'autre.
La présence d'autrui se révèle indispensable pour se construire soi-même. À cet égard, le regard d'autrui, c'est-à-dire l'image que l'autre me renvoie de moi-même, est nécessaire pour la conscience de soi et pour la connaissance de soi.
Se connaître c'est donc un peu se construire : il y a une réflexion sur soi, et non un simple constat. C'est un travail, créatif, puisque je m'y construis. En effet en réfléchissant à qui je suis, je crée celui que je suis, car je cesse de subir mon être pour le choisir : je deviens conscient de moi même.
Toute personne autre que soi-même, surtout considérée sur le plan moral ; ensemble des personnes autres que soi-même : Se dévouer à autrui.
1/ Autrui comme sujet
Mais pour cela, l'amour doit être réciproque. Mais une fois que je suis aimé, autrui m'éprouve à nouveau comme subjectivité. L'amour est donc une passion inutile sur le plan ontologique car c'est nécessairement un échec. L'amour renvoie à la volonté du Pour-soi d'être En-soi.
Alors que celui-ci parle de la capacité d'apprendre à gérer le conflit avec l'Autre, Beauvoir va plus loin. Selon elle, l'Autre est nécessaire : « Seule la liberté d'Autrui est capable de nécessiter mon être. Mon besoin essentiel est donc d'avoir des hommes libres en face de moi.
Si autrui est bon, ne cherche pas à me nuire mais a être utile, nous pouvons considérer qu'il est nécessaire à notre vie pour d'autres raisons que des dépendance physiques ou sociales, qui sont considérées comme naturelles. Autrui est nécessaire à ma vie car il est peut-être l'un des éléments du bonheur.
Autrui m'empêche d'être libre. S'interroger sur la valeur qu'autrui tient dans notre liberté, c'est d'abord s'interroger sur notre liberté en général. La liberté, c'est-à-dire de faire ou ne pas faire quelque chose, ne se traduit pas la volonté de choisir donc une volonté libre qui permet ainsi le libre arbitre.
Lorsque autrui enfreint une loi, qu'elle soit politique, sociale, morale, il devient une menace pour les autres et pour lui-même. Il peut ainsi nuire à la société dans son intégralité car il remet en cause la liberté de chacun, elle-même dépendant du respect de la loi par soi et par tous.
Introduction : Généralement, « autrui » désigne tout autre être humain que moi, l'autre moi, quel qu'il soit, qui qu'il soit, sans préférence particulière, qu'elle soit culturelle, sexuelle etc.
En philosophie, l'absolu est ce qui existe par soi-même, sans dépendance. Ce qui est absolu n'a besoin d'aucune condition et d'aucune relation pour être. L'absolu ne dépend d'aucune autre chose.
« On ne peut vivre pleinement et sereinement sans un minimum d'indifférence aux maux des autres » - Tournier – Faire le bien autour de soi, être altruiste, l'amour de son prochain sont souvent associé au bonheur ou du moins aux « bonnes choses » à faire.
a) Pour connaître autrui, il faut déjà se connaître. Au sens strict, je ne pourrai jamais connaître autrui, si cela signifie accéder à son intériorité, et éliminer la distance qui nous sépare. Mais je peux le comprendre, c'est-à-dire donner du sens à son comportement ou à ses paroles.
Essence et existence
Chez Heidegger, l'essence de l'homme consiste à se comprendre en tant qu'être-là, i.e. en tant qu'existence. Dans le premier cas, dont Descartes est un représentant, l'abstraction essentielle de l'existence donne l'essence, et inversement dans le second, comme chez Sartre.
Voici qu'à présent c'est moi la chose, l'objet regardé, je ne suis plus le maître; j'ai conscience de l'existence d'une autre conscience. On ne découvre pas autrui en le regardant (auquel cas on le chosifie, et sa conscience ne se manifeste pas) mais en se sentant regardé (chosifié) par lui.
Pour la majorité des êtres humains, autrui n'est pas un ennemi. Autrui, bien qu'il soit considéré comme un obstacle à mes désirs, est considéré avant tout comme étant un partenaire dans l'action et dans le travail. Par ailleurs, l'homme a besoin d'autrui pour ne pas être envahi par des sentiments de solitude.
Dissertation autrui terminale l
Autrui c'est celui qui est autre que moi, qui n'est pas moi. Mais s'il est autre que moi, il est aussi mon semblable. Autrui serait donc un autre moi et un autre que moi. Autrui se construit par rapport à moi et non par rapport aux autres.
Se connaître soi-même, c'est bien davantage se reconnaître dans ses propres choix, dans la manière de les assumer en étant capable, par exemple, de tenir ses promesses. La connaissance de soi met alors à jour notre identité-ipsé, c'est-à-dire notre dignité morale qui nous élève au-delà de ce que la nature fait de nous.
La connaissance de soi est le savoir qu'une personne acquiert sur elle-même, en termes psychologiques ou spirituels, au cours de sa vie à l'occasion de ses expériences.
Elle est utile pour comprendre qui on est, comment les autres nous voient, et la façon dont nous nous intégrons au monde. La connaissance de soi nous donne le pouvoir. Peut-être qu'on n'aimera pas forcément ce que l'on voit, mais c'est un grand réconfort et une grande aide de se connaître soi-même.