Sganarelle devient donc le médecin, contre son gré, de Lucinde. Cette jeune fille fait semblant d'être muette, pour protester contre son père, Géronte, qui veut la marier de force à un homme qu'elle n'aime pas. L'extrait suivant est une scène de fausse consultation.
Sganarelle est un personnage comique et sympathique ! Il est ridicule (lorsqu'il raisonne sur la religion –Acte I, scène 2), il n'est pas instruit (lorsqu'il fait l'éloge du tabac à l'Acte I, scène 1). Il est superstitieux (quand il fait référence au Diable –Acte I, scène 1).
Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton.
Sganarelle fait le portrait de Dom Juan - il fait « l'ébauche d'un personnage », il le peint au « coup de pinceau », il veut aussi le « comprendre ». Ce qui en ressort est que Dom Juan est… Dom Juan apparaît à travers les propos de Sganarelle comme un libertin, c'est-à-dire comme un infidèle, un inconstant.
L'impiété de Dom Juan
Le comique paraît notamment quand Sganarelle associe la religion chrétienne à des superstitions et des croyances populaires, s'étonnant que son maître ne croie même pas au "loup-garou". Le champ lexical de l'impiété est très présent : "diable", "turc", "hérétique", "ni saint ni dieu", "ni ciel".
Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
Le second personnage important se présente lui-même, ou plutôt, le spectateur le découvre au fil du dialogue avec Gusman : il s'agit du valet Sganarelle, qui entretiendra tout au long de la pièce une relation à la fois conflictuelle et dévouée avec son maître Don Juan.
Sganarelle lui avoue que lui-même fait semblant d'être médecin, mais qu'il compte finalement devenir médecin pour de bon, car c'est un métier dans lequel, même si on fait mal son travail, on est payé tout autant, et les malades qu'on a laissé mourir ne se plaignent jamais qu'on les a mal traités, puisqu'ils sont morts ...
La jeune femme, qui aime Valère, simule une maladie afin de retarder le mariage. Sabine propose à Valère de faire passer son valet Sganarelle pour un médecin, afin que celui-ci ordonne à Lucile de se reposer dans un pavillon éloigné, d'où Valère viendra l'enlever pour l'épouser en secret.
La figure de Sganarelle
Il croit en Dieu mais respecte l'athéisme de son maître, comme le montre ses deux répliques : la première témoigne de sa posture différente de celle de Dom Juan (« Vous ne connaissez pas Monsieur », la deuxième l'expose comme tolérant (« Va, va, jure un peu, il n'y a pas de mal »).
Dom Juan a épousé Dona Elvire mais l'abandonne aussitôt et enlève une jeune femme promise à un autre. Mais la femme trahie le retrouve et le menace. Quant à sa nouvelle proie, elle lui échappe.
Sganarelle formule aussi la morale de l'histoire dans sa dernière réplique : « Voilà par sa mort un chacun satisfait […] tout le monde est content ». L'énumération de toutes les victimes de Dom Juan prouve que sa mort est leur vengeance.
Sur la fin de la scène, Géronte insiste pour payer Sganarelle, celui-ci fait mine de refuser au début et finit par accepter l'argent.
Un certain Léandre apprend à Sganarelle que, en fait, la maladie de Lucinde est une ruse destinée à empêcher un mariage dont elle ne veut pas. En effet, Lucinde et Léandre s'aiment, mais Géronte a promis sa fille à un homme riche.
9. Sganarelle devient médecin sans diplôme. Que critique Molière ? Il critique le faux savoir des médecins : selon lui, ils font semblant d'être très savants, mais ne guérissent rien, et n'importe quel idiot peut jouer au médecin aussi bien qu'eux.
Les défauts du mari : Joueur et buveur, il plonge sa famille dans la misère et il est normal que sa femme l'accable de reproches. A la fin de la scène, Sganarelle frappe sa femme. Il est donc, en outre, violent et brutal.
Sganarelle est le personnage comique de la pièce. Il fait sourire en tenant un discours prétentieux à Gusman, son égal, pour l'impressionner ; il fait sourire par sa lâcheté notamment parfois face à son maître, par le décalage entre ses discours très moralisateurs et ses actes (sa cupidité face à M.
– jeux de mots : « J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras » (Martine), « Mets-les à terre » (Sganarelle), « Donne leur le fouet.
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
Sganarelle et Don Juan sont donc très divisés dans les sentiments qu'il éprouvent l'un envers l'au- tre. De l'attachement à la haine, toute la gamme est sollicitée. Le valet ressent pour le maître une véritable affection, ainsi qu'une profonde admiration ; mais il lui est lié par la peur et en arrive aussi à le haïr.
Elvire : Épouse de don Juan, elle découvre la vraie personnalité de celui-ci et ses tromperies. Don Louis : Père de don Juan, il incarne la noblesse et l'honneur.
Sganarelle, un faiseur de fagots, se querelle avec sa femme Martine, qui lui reproche sa conduite. Il finit par la frapper (scène 1). Un voisin, M. Robert, s'interpose, mais il se fait battre par le couple (scène 2).
Il ausculte Lucinde en lui parlant d'amour et déclare à Sganarelle qu'elle souffre d'une "maladie de l'imagination". Le seul remède est de lui faire croire qu'elle se marie. Sganarelle, dupé, accepte le subterfuge. Lucinde et Clitandre jouent une cérémonie de mariage.
En effet, Gorgibus est dehors, et Sganarelle passe devant la fenêtre, parfois déguisé en médecin, parfois déguisé en Narcisse, se réconciliant avec lui-même. Mais Gros-René, serviteur de Gorgibus, lui apprend la supercherie.