Les prisons françaises sont des lieux privatifs de liberté gérés par l'administration pénitentiaire, elle-même rattachée au ministère de la Justice depuis 1911.
Les conditions de vie y sont d'autant plus difficiles que la France fait aujourd'hui face à une surpopulation très importante dans la majorité de ses prisons. Des cellules jonchées de matelas, des douches de dix minutes au lieu de vingt, des délais d'attente de plusieurs semaines au parloir… les prisons craquent.
Au total, 86.243 personnes étaient placées sous écrou au 1er septembre. Parmi elles, on compte 14.574 personnes non détenues faisant l'objet d'un placement sous bracelet électronique (13.867) ou d'un placement à l'extérieur (707), des chiffres en baisse.
À partir du 1er juillet 2020, les détenus seront autorisés à porter leurs propres vêtements, sous de strictes conditions, rapporte Het Laatste Nieuws. Chaque cellule sera ainsi dotée d'une garde-robe. L'objectif est de combattre le sentiment de déshumanisation qui règne parfois en prison.
Cette couleur est choisie en raison de sa forte visibilité, permettant de distinguer les prisonniers au milieu de civils. En effet, cet uniforme orange n'est généralement pas porté à l'intérieur de la prison mais lors de transferts, du procès ou de travaux en extérieur.
Une journée de détention est rythmée par un emploi du temps précis. Si les horaires sont fixes, le contenu de la journée peut être très différent d'un détenu à l'autre : aux mêmes heures, certains restent en cellule, d'autres participent aux activités de l'établissement, d'autres encore sont en promenade.
Population féminine
La population carcérale est composée en très grande majorité d'hommes (ils représentaient 96,3 % des détenus en mars 2007). Au 1er janvier 2016 , d'après le ministère de la Justice, les femmes représentaient 3,5 % des détenus (2 785 femmes).
Ensuite, la surpopulation carcérale de façon générale est due à deux choses : un alourdissement systémique des peines, et une extension régulière du champ d'action de la procédure de comparution immédiate, couplée à une volonté de mettre à exécution les peines d'emprisonnement au moment de leur prononcé.
Jusqu'à 200 % de taux d'occupation
Avec 60 715 places opérationnelles, le taux d'occupation des 188 établissements pénitentiaires français s'établit désormais à 118 % contre 113,4 % il y a un an.
En prison, vous devenez un numéro, la perception du temps n'est pas la même, tout devient lent, très lent. La moindre demande (travailler, s'inscrire aux activités éducative, sportive, à la bibliothèque, voir un médecin) prend un temps incroyablement long.
L'accès au téléphone est fixé par le règlement de l'établissement. Les personnes détenues peuvent passer gratuitement un appel dans les premières heures de leur détention. Elles peuvent appeler gratuitement la Croix-Rouge Écoute Détenu (Cred) et l'Association réflexion action prison et justice (Arapej).
Seuls les établissement pour longue peine disposent d'une laverie avec un système de jetons, pas les maisons d'arrêt. De ce fait les détenus doivent laver leur linge à la main en cellule ou dans les douches. Il est donc possible, pour la famille, de demander à récupérer le linge du détenu pour le laver.
Issus d'un milieu défavorisé, en grande précarité
Formation : 44 % des personnes détenues n'ont aucun diplôme; plus de 80% ont un niveau inférieur au baccalauréat ; un quart ont des besoins importants dans la maîtrise des savoirs de base; 10% sont en situation d'illettrisme.
La maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, le plus grand centre pénitentiaire d'Europe avec plus de 4000 détenus, contribue grandement à ce score élevé de Paris avec un taux d'occupation de 143%.
Le bracelet et son boîtier, relié à la ligne téléphonique, ne doit jamais être enlevé : le condamné se douche et dort avec. La personne donne une adresse et s'engage à rester à son domicile (ou chez quelqu'un qui l'héberge) à certaines heures fixées par le juge (souvent de 19 h à 8 h du matin).
Selon le dictionnaire Larousse « individuel » est ce « qui concerne l'individu, par opposition à la collectivité »5. C'est ce qui « est le fait d'une personne seule »6. Ainsi, l'encellulement individuel peut être défini comme le fait d'enfermer un individu, seul, dans une cellule.
Au 1er octobre 2021, la France comptait 235 000 personnes placées sous main de justice (c'est-à-dire une personne incarcérée ou faisant l'objet d'une peine alternative à l'incarcération), suivies par l'administration pénitentiaire.
Deux détenus ont dépassé 50 ans de détention continue (Maurice Gateaux, André Pauletto), et un détenu, Tommy Recco, a cumulé 59 ans en deux détentions distinctes. La Française ayant été incarcérée pour la plus longue durée, Marie-Claire F., a cumulé 40 ans en deux condamnations séparées.
La population carcérale comprend l'ensemble des individus, prévenus et condamnés, détenus dans les établissements pénitentiaires ou sous contrôle de l'administration pénitentiaire par l'intermédiaire du bracelet électronique.
La chose la plus importante que vous pouvez faire pour votre proche c'est de rester en contact avec lui. Ce qui pèse souvent le plus aux personnes incarcérées c'est l'isolement et la peur qu'une fois sorti vous ne soyez plus là pour elles. La façon la plus simple de rester en contact c'est par téléphone et au parloir.
Seuls les mineurs de plus de 16 ans peuvent être autorisés à se rendre seuls au parloir, à condition que le détenu visité soit titulaire de l'autorité parentale (ce qui exclut par exemple la possibilité de visiter, sans accompagnant, un frère ou une sœur).
La personne détenue peut travailler pour le service général de la prison. Ce régime consiste à confier au détenu des travaux d'entretien des locaux et des tâches nécessaires au fonctionnement de l'établissement. Par exemple, faire des travaux d'entretien des locaux ou laver le linge.
Particularité américaine, la gestion des prisons est soit du ressort des acteurs publics, soit dévolue à des entreprises privées. Si ce mode de gestion dual est ancien, la privatisation des établissements pénitenciers a connu un net essor à partir des années Reagan.
La peine de travaux forcés est une peine de détention assortie de travail obligatoire qui peut être infligée aux individus condamnés à l'emprisonnement pour des crimes ou des délits. La peine de travaux forcés est encore en vigueur dans certains pays.