Le lecteur suit les aventures amoureuses de Mademoiselle de Chartres, jeune fille de 15 ans, qui deviendra la femme du prince de Clèves, mais s'éprendra, pour son malheur, du duc de Nemours. Il s'agit donc d'un roman historique, puisque Madame de La Fayette (1634-1693) choisit un cadre qui l'a précédé de cent ans.
Marguerite de Valois (1523-1574), fille de François Ier , roi de France, et de la reine Claude de France : « Cette princesse était dans une grande considération par le crédit qu'elle avait sur le roi, son frère ; et ce crédit était si grand que le roi en faisant la paix, consentait à rendre le Piémont pour lui faire ...
Ce mariage n'est plus ni pour l'un ni pour l'autre un pacte de famille parce que Clèves épouse Mlle de Chartres par passion et sans tenir compte des alliances, parce que Mme de Chartres accepte un cadet et reconnaît à Clèves ce droit à la passion.
La reine dauphine, l'épouse du fils aîné de Henri II, le futur et éphémère François II (1544-1560), doit être distinguée de la reine, la femme du roi, qui est Catherine de Médicis. Dans le roman, la princesse de Clèves est la confidente de la reine dauphine. C'est chez elle qu'aura lieu la scène du portrait dérobé.
Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin. Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours et se retire dans un couvent jusqu'à la fin de ses jours.
Madame de Chartres, sœur du vidame Personnage inventé, Madame de Chartres est la mère vertueuse de la Princesse de Clèves. Elle meurt pendant la première partie du roman, où elle donne à sa fille des conseils à propos de ce qu'elle constate entre sa fille et Monsieur de Nemours.
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour serait illégitime, puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir elle se retire de la cour, et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin. Elle décide alors de se retirer dans un couvent.
La mise en avant constante de la vertu et l'importance de sa conservation sont les fers de lance de cette éducation. Madame de Chartres nous apparaît donc comme une femme infiniment vertueuse et sage mais aussi une femme moderne qui porte la critique d'une éducation traditionnelle qui cache ces sujets aux filles.
Dans un épisode antérieur à la scène du bal, Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, rencontre pour la première fois le prince de Clèves chez un joailler italien : « Comme elle y était le prince arriva ». Cette rencontre met en scène la profonde « admiration » du prince de Clèves pour la jeune héroïne.
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
C'est la morale qui dicte ses choix. Elle considère qu'une nécessité impérative s'impose à elle, ce qu'elle souligne par le ton déterminé qu'elle emploie. Le duc de Nemours oppose à la vertu le pouvoir de l'amour et contre-argumente en disant qu'il n'est pas possible de résister à l'amour.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
Le prince de Clèves, devinant que son épouse aime le duc de Nemours, décide leur prochain retour à Coulommiers. Mais lors d'une joute, le roi reçoit dans l'œil l'éclat d'une lance et meurt.
Alors que la cour se rend à Reims pour le sacre du nouveau roi, Madame de Clèves se retire à nouveau à la campagne, à Coulommiers, cherchant dans la solitude l'impossible tranquillité.
L'extrait choisi suit immédiatement une scène d'aveu particulièrement originale, que certains contemporains ont jugé invraisemblable : une femme avoue à son mari qu'elle en aime un autre pour qu'il lui permette de rester éloignée de cet homme, et donc de protéger leur mariage.
Légitimement il se place à ce titre au carrefour des alliances, sans pour autant les maîtriser : M"* de Valentinois, qui le hait, empêche en raison de leur parenté le mariage de M"e de Chartres avec le dauphin, tandis que Mme de Chartres, aidée, dans ses démarches matrimoniales, « du vidame qui était dans une grande ...
Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à ...
La mort du prince de Clèves est la conséquence directe de l'aveu et de la spirale de la jalousie : cette fin est déterminée par la passion de M. de Clèves. La structure de l'épisode fait alterner récit et dialogue au style direct.
En effet, tous ses personnages n'ont pas réellement existé, ou alors leur existence historique ne correspond pas tout à fait à celle de leur double fictif. C'est bien évidemment le cas des protagonistes du roman que sont le duc de Nemours, le prince de Clèves et la princesse de Clèves.
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
La princesse sécurise son repos final en se mettant hors de portée des événements aléatoires qui l'ont tourmentée au cours de l'intrigue. Dès que le hasard ne peut plus l'atteindre, le récit se relâche et raconte immédiatement sa mort en moins d'une phrase.
À l'inverse, la petite histoire peut influer sur la grande, puisque l'affaire de la lettre perdue par le vidame de Chartres nous est présentée comme la cause de la haine de la reine pour la reine dauphine Marie Stuart, haine qui contraindra plus tard cette dernière à retourner dans son Ecosse natale, où elle périra.
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).