Interrogée par: Jérôme Leconte | Dernière mise à
jour: 29. Oktober 2022 Notation: 4.2 sur 5
(4 évaluations)
Écrire un roman au présent
Le présent est le temps de la proximité et de l'immédiateté. Quand tu écris au présent, le lecteur vit l'action en même temps que ton narrateur. Tu places ton lecteur au plus près de l'action et du vécu du personnage.
Le temps de la narration sera au passé. Si on veut que le narrateur soit « dans » l'histoire, l'effet recherché est celui dit de « focalisation externe », à savoir que le narrateur ne connaît du monde que ce qu'il en voit et rien de plus, comme s'il était un personnage lui-même de l'histoire.
Pour écrire une bonne histoire, l'auteur doit lui donner une bonne substance. Les meilleurs héros sont ceux qui se sont fait tous seuls. L'auteur ne doit pas se laisser emporter ou aller trop loin dans son ouvrage.
Est-ce que tout le monde est capable d'écrire un livre ?
– Oui, tout le monde peut écrire un livre. Nous sommes tous des raconteurs d'histoires. Et techniquement, vous n'aurez besoin que d'un crayon et d'un cahier pour commencer à écrire. – Tout le monde devrait écrire un livre, car l'écriture fait du bien.
Le passé reste la norme des romans. Lire des histoires au passé est donc normal dans la tête du lecteur. Certains lecteurs ne conçoivent d'ailleurs pas de lire un roman s'il est écrit au présent. Cela étant, d'un point de vue technique, le présent est tout à fait utilisable.
Utilisez des termes précis et des verbes d'action qui vont animer les scènes. Des termes généralistes ne suscitent aucune émotion. Faites en sorte que votre lecteur voie, sente, goûte, touche, entende ce que vous écrivez. Un récit vivant c'est aussi un récit auquel on croit.
A partir de 40.000 mots, un texte peut être qualifié de roman. Toutefois, le minimum admis se situe plutôt à 50.000 mots (en-dessous, la publication par un éditeur traditionnel est difficile), ce qui constitue un petit roman. La majorité des romans pèsent aujourd'hui entre 60.000 et 100.000 mots.
Ces premières phrases, également appelées des incipit, sont essentielles. Elles servent à capter l'attention du lecteur et lui donnent envie de continuer sa lecture… ou pas. On parle souvent de la phobie de la page blanche mais il peut être encore plus difficile de trouver comment commencer son roman.
On les appelle soutiens littéraires, accompagnateurs littéraires, assistants de rédaction, conseillers en écriture, prête-plume, écrivains publics, biographes. C'est à eux qu'il faut s'adresse pour écrire un livre.
Lorsqu'un auteur écrit comme s'il nous parlait, on ressent son authenticité. Faites des phrases courtes. La longueur idéale est comprise entre 12 et 15 mots. Au delà de 20 mots, la plupart des lecteurs ont besoin de relire la phrase pour la comprendre.
Il faut comprendre que vivre de l'écriture, c'est devenir professionnel de l'écriture. Vous vous scindez en deux : l'artiste, toujours présent, qui veux accoucher d'une œuvre, et ensuite le professionnel, qui doit comprendre le monde de l'édition.
D'une tribune à l'autre, on scande leur titre, on encense leur contenu. Souvent, on dit d'eux qu'ils sont des « best-sellers » avant même de les avoir mis en marché; le nom de leurs auteurs à lui seul est un laissez-passer pour le palmarès des meilleures ventes.
Quel est le dénominateur commun qui fait le succès d'un livre ? Sans prendre de risque, c'est le lecteur ! En les achetant, en les appréciant, c'est le lecteur qui en fait un succès. Et comme la lecture est un acte social, la diffusion de sa réputation est exponentielle.
Un livre qui se vend, c'est en général un livre avec du bon contenu. Donc il faut savoir écrire, ne pas faire de fautes d'orthographes, savoir argumenter, avoir une expertise sur le sujet principal du livre.
Au-delà des compétences et des savoir-faire incontournables qu'il faut avoir pour devenir écrivain (maîtrise parfaite de la langue, connaissance littéraire, style, aisance rédactionnelle), il est essentiel de détenir des savoir-être et de faire en sorte de les développer.